Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

samedi 28 juin 2014

28 juin 1914 : L’attentat de Sarajevo ou l’histoire d’un incroyable concours de circonstance


Les causes de la 1ère guerre mondiale 

1) Le choc des impérialismes

Au 19eme siècle, les deux plus grandes puissances mondiales, la Grande-Bretagne et la France qui disposent des plus grands empires coloniaux vont se heurter à une puissance continentale montante, l'Allemagne, unifiée depuis 1870. Cette dernière qui a battu la France en 1870-1871, se méfie de l'esprit revanchard des français et, presque sans colonie, se trouve à l'étroit dans son corset continental.

Des crises internationales, entre la France et l'Allemagne vont émailler le début du 20eme siècle, à Tanger, en 1905 et à Agadir, en 1911, annonçant des lendemains funestes.

2) Le système d'alliance: Triple Entente contre Triplice

Les états européens ont fait des alliances diplomatiques militaires pour se protéger de leurs voisins.

L'Allemagne de Bismarck signe un traité avec l'Autriche-Hongrie, en 1879, la Duplice, puis, obtiendra les faveurs de la jeune Italie, en 1882, ce qui se traduira par la Triplice.

La France, elle, signera un traité d'alliance avec la Russie en 1893, et avec la Grande-Bretagne, en 1904, fondant la Triple Entente.



Le mécanisme des alliances, comme un effet "domino", va provoquer l'embrasement généralisé, cet été 1914

3) L'étincelle de Sarajevo

L’attentat contre l’héritier du trône austro-hongrois à Sarajevo, le 28 juin 1914, eut des conséquences dramatiques puisqu’il conduisit l’Europe, puis le monde, à la guerre.

L’archiduc François Ferdinand et son épouse quittent l’Hôtel de ville, cinq minutes avant leur assassinat - DR


Ce 28 juin 1914, l’archiduc fête ses quatorze ans de mariage avec la duchesse de Hohenberg, née Sophie Chotek de Chotkowa et Wognin. Un mariage d’amour qui obligea François-Ferdinand à accepter que son épouse ne soit pas associée au trône et que leurs enfants ne puissent être dynastes. Une situation que l’archiduc vit comme une injure.


Malgré les rumeurs de complots, François Ferdinand veut profiter de sa visite à Sarajevo pour apparaître publiquement avec son épouse qui, une fois n’est pas coutume, pourra bénéficier des honneurs que l’étiquette de la Maison impériale et royale ne lui permet pas de recevoir à la cour. Mais la duchesse de Hohenberg ne peut recevoir les honneurs militaires. Le retrait des troupes est donc ordonné, le couple ne bénéficie alors d’aucune protection de l’armée.

Parallèlement, Gavrilo Princip, 19 ans, un jeune étudiant nationaliste serbe bosniaque, fait le voyage pour la capitale de Bosnie-Herzégovine. Son objectif ? Perpétrer un attentat contre l’archiduc François Ferdinand.


Coupé Gräf & Stift du lieutenant-colonel Franz von Harrach, 
dans lequel s'installe le couple impérial dont il est pour la circonstance le garde du corps.



Dans la matinée du 28 juin, l’archiduc et sa femme s’installent à bord d’un petit cortège de voitures découvertes pour se rendre à l’Hôtel de ville. Toute la ville est couverte de drapeaux Le convoi longe la rivière Miljacka, qui traverse la ville, et s’arrête brièvement devant l’immeuble de la poste où des enfants leur remettent un télégramme.

Tous proches, Gavrilo Princip et ses camarades sont disséminés parmi les badauds. Trois complices de Princip, paralysés par la peur, laissent passer le cortège sans réagir. Mais un quatrième, Nedeljko Cabrinovic, lance une grenade en direction du convoi. Mais l’engin explose après le passage du véhicule princier. Nedeljko Cabrinovic est aussitôt appréhendé et l’archiduc se renseigne brièvement sur le sort des quelques blessés dans l’explosion.

Arrivé à l’Hôtel de Ville, moins d’un kilomètre plus loin, l’archiduc, énervé, interrompt le discours de bienvenue du maire. « Je suis venu vous rendre visite et on lance des grenades sur moi ! », lui lance François Ferdinand.

Manu militari, il remonte dans sa voiture et annonce son intention de se rendre à l’hôpital pour visiter les blessés. La sécurité n’est pas renforcée.

Le convoi princier repart mais le conducteur se trompe de chemin. Il s’arrête, veut faire machine arrière et crée un bouchon. Le cortège est alors complètement immobilisé. Par hasard, le couple se trouve alors à portée de tir de Gavrilo Princip au moment où le jeune homme et ses camarades cherchent à s’éloigner discrètement.

Gavrilo Princip, pour qui le principal mobile de l'attentat est la « vengeance pour toutes les souffrances que l'Autriche fait endurer au peuple », s'était rendu dans une boutique des environs pour s'acheter un sandwich (parce qu'il s'était résigné, ou alors parce qu'il avait cru à tort que l'archiduc était mort dans l'explosion), et il aperçut, peu avant 11h00 du matin, la voiture de François-Ferdinand qui passait près du pont Latin, le prince voulant obtenir lui-même des nouvelles de l'officier blessé. Princip rattrapa la voiture, puis tira deux fois : la première balle traversa le bord de la voiture et atteignit la duchesse de Hohenberg à l’abdomen. La seconde balle atteignit l'archiduc dans le cou. Tous deux furent conduits à la résidence du gouverneur, où ils moururent de leurs blessures quinze minutes plus tard.

Princip tenta de se suicider, d'abord en ingérant le cyanure, puis avec son pistolet. Comme Nedeljko Čabrinović, il vomit le poison (ce qui fit penser à la police que le groupe s'était fait vendre un poison beaucoup trop faible ou ce qu'ils croyaient être du cyanure) ; le pistolet lui fut arraché des mains par un groupe de badauds avant qu'il ait eu le temps de s'en servir.


Gavrilo Princip



L’arrestation de Gavrilo Princip - DR


Le décès de François Ferdinand et de son épouse est constaté quinze minutes plus tard.


Le complot de Apis

Jeune Bosnie, un groupe de jeunes anarchistes musulmans de nationalité serbe et croate, était équipé de modèles de pistolets de 1910, issus de la FN Herstal, et de bombes fournies par la Main Noire, une société secrète soutenue par les services secrets serbes et qui avait déjà fomenté un attentat (non mis à exécution) contre l'empereur François-Joseph en 1910.

La Main Noire était dirigée par le responsable des services secrets serbes, le colonel Dragutin Dimitrijević. Son nom dans l'organisation était Apis. Bien que liée au gouvernement serbe, la Main Noire dispose d'une autonomie énorme au sein du gouvernement serbe. Elle est un État dans l'État. L'armement du groupe de Princip n'est connu que de Apis.

Mais, malgré toutes les précautions de Apis, le président du conseil serbe, Nikola Pašić, apprend la préparation de l'attentat grâce à Protić, le ministre de l'intérieur. Il fait alors demander une enquête sur Apis, et, avec Protić, tente d'arrêter la mission du groupe de Princip. Tentative plus que difficile en effet, le président serbe ne connaissant absolument pas les réseaux de Jeune Bosnie. Il prend malgré tout contact avec les Serbes de Bosnie et demande à son ministre, Dušan Stefanović, le ministre de la guerre, de stopper les activités des services de renseignements serbes qui seraient selon lui une menace pour le gouvernement de Serbie. Il n'est pas clairement établi s'ils vont avertir le gouvernement austro-hongrois, mais il est sûr que l'ambassadeur serbe à Vienne, Jovan Jovanović, parle du groupe de Princip à Léon Von Bilinski, le ministre des finances et gouverneur de Bosnie, sans que l'on sache s'il s'agit d'une initiative individuelle ou d'une demande du gouvernement serbe d'informer Vienne.

Le degré d'implication de la Main Noire est contesté. Certains estiment que c'est cette organisation qui fut responsable de l'attaque et que les membres de Jeune Bosnie n'étaient que les exécutants. D'autres considèrent que Jeune Bosnie était idéologiquement très éloignée de la Main Noire et était si peu expérimentée que la Main Noire était persuadée que le complot n'aurait jamais réussi. Cependant, la plupart sont d'accord pour dire que la Main Noire a fourni les armes et le cyanure aux assassins.

Des liens directs entre le gouvernement serbe et l'action du groupe de Princip n'ont jamais été prouvés. Il existe en fait des indices qui laissent penser que le gouvernement serbe a tenté, de bonne foi, d'étouffer les menaces terroristes en Bosnie, puisqu'il évitait de susciter la colère du gouvernement austro-hongrois, après le contrecoup des guerres balkaniques. Selon une autre théorie, l'Okhrana aurait participé à l'attentat avec la Main Noire.

Les relations entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie en 1914 étaient bonnes, le Premier ministre serbe, Nikola Pašić tenant particulièrement à ce bon voisinage, ce qui lui était reproché par les partisans d'une ligne plus dure panslave hostile à la présence autrichienne dans les Balkans. Ainsi les Russes et les Serbes voyaient d'un mauvais œil le slavophilisme de l’archiduc François-Ferdinand qui pourrait octroyer aux Bosniaques les même droits qu'aux Autrichiens et aux Hongrois.

Un attentat aux ramifications troubles

Tout commence à Belgrade, capitale de la Serbie, où le chef des services de renseignements, le colonel Dimitrievitch, manipule une organisation secrète terroriste, La Main noire. Celle-ci prône la réunion de tous les Slaves du Sud (on dit aussi Yougoslaves) autour de la Serbie, principal état slave des Balkans. A l'étranger, elle encourage des mouvements politiques comme celui, resté mystérieux, dont fait partie Princip.

L'assassin et ses complices sont des jeunes gens pauvres originaires de Bosnie-Herzégovine. Cette ancienne province ottomane, dont Sarajevo est la capitale, était devenue un protectorat de Vienne avant d'être formellement annexée par l'Autriche-Hongrie le 5 octobre 1908.

Pour faire avancer la cause yougoslave, Princip et cinq amis, dont un Bosniaque musulman, projettent de leur propre initiative d'assassiner un haut fonctionnaire autrichien. Apprenant l'arrivée à Sarajevo de l'héritier du vieil empereur d'Autriche François-Joseph 1er (84 ans), ils se disent qu'il fera encore mieux l'affaire.

L'archiduc (51 ans) visite Sarajevo en qualité d'inspecteur général des forces militaires.

Une première alerte a lieu le matin quand une bombe tombe près du cortège officiel. Elle rebondit sur la capote de la voiture de l'archiduc et blesse un officier de la voiture qui suit. Son auteur, Gabrinovitch, est arrêté. Un peu plus tard, l'archiduc et son épouse se rendent à l'hôpital pour visiter le blessé mais leur chauffeur se trompe d'itinéraire et dans une ruelle, doit ralentir pour prendre un virage.

Princip, qui se trouve opportunément à proximité, joue le tout pour le tout et tire deux coups de revolver sur la voiture. L'archiduchesse est tuée sur le coup. François-Ferdinand décède au bout de dix minutes. L'assassin est arrêté et rejoint en prison son ami ainsi que plusieurs complices présumés.



La mort tragique de l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, émeut l'opinion publique européenne, même si les victimes n'étaient guère connues et encore moins populaires. L'empereur François-Joseph 1er les appréciait moins que quiconque.

Les policiers autrichiens montrent d'emblée un lien entre les assassins et la Serbie. Il apparaît dès lors raisonnable à l'ensemble des chancelleries européennes que Vienne punisse celle-ci. Personne n'imagine qu'un conflit local entre le prestigieux empire des Habsbourg et la Serbie archaïque puisse déraper...

La situation dérape

Le vieil empereur François-Joseph 1er ne veut à aucun prix de complications. La dynastie des Habsbourg a tout à y perdre de même que les Hongrois de l'empire, qui doivent faire face aux revendications des autres minorités : Tchèques, Polonais, Serbes, Italiens, Roumains... Mais le comte Berchtold, ministre austro-hongrois des Affaires étrangères, est impatient quant à lui d'en finir avec l'agitation serbe et, le 4 juillet, sitôt acquises les preuves de l'implication serbe dans l'attentat de Sarajevo, il envoie un émissaire à Berlin pour obtenir l'appui de l'empereur allemand Guillaume II...

Une entrevue à Potsdam avec le chancelier Allemand Theobald von Bethmann Hollweg assura les partisans de la guerre du soutien Allemand et, au cours du Conseil de la Couronne du 7 juillet 1914, l'Autriche-Hongrie posa un ultimatum. Seul, le comte Tisza s'y opposa. Le lendemain, 8 juillet 1914, il rédigea une lettre qui prévenait ainsi l'Empereur : « Une attaque contre la Serbie amènerait très vraisemblablement l'intervention de la Russie et une guerre mondiale s'ensuivrait ».

L'un des points de cet ultimatum était particulièrement irréalisable, si bien que la Serbie ne put accepter l'ensemble des conditions.

Le 25 juillet 1914, soutenu par la Russie, le gouvernement serbe refuse la participation de policiers autrichiens à l'enquête sur le territoire serbe. Les relations diplomatiques entre les deux États sont rompues.

Le 28 juillet 1914, soutenue par l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie déclare une guerre « préventive » à la Serbie, ce qui, par le jeu des alliances, mènera à la Première Guerre mondiale. L'Europe s'engage alors dans quatre années de guerre.

Dans la Wiener Zeitung du 29 juillet 1914, l'Empereur et Roi François-Joseph déclare à ses sujets : « J'ai tout examiné et tout pesé ; c'est la conscience tranquille que je m'engage sur le chemin que m'indique mon devoir »

Malgré cette déclaration officielle toujours chargée de rassurer les peuples, d'autres sources affirment que l'empereur octogénaire aurait signé la déclaration de guerre en disant : « Une guerre préventive, c'est comme un suicide par peur de la mort ».

Par ailleurs, suivant la tradition, François-Joseph aurait demandé au pape Pie X de bénir ses armées. Le Saint-Père lui aurait répondu : « Je ne bénis que la paix ».

Tous les membres du complot furent condamnés à l'emprisonnement, sauf Danilo Ilić, qui fut pendu, étant le seul majeur (en Autriche-Hongrie, la peine de mort ne pouvait être appliquée qu'à des condamnés ayant au moins 21 ans). Čabrinović mourut de la tuberculose en prison. Princip succombe également à une tuberculose contractée dans sa cellule le 28 avril 1918.

La statue de Gavrilo Princip érigée à Sarajevo

Les Serbes de Bosnie ont inauguré vendredi dans l’est de Sarajevo une statue de Gavrilo Princip, l’étudiant nationaliste qui a assassiné le 28 juin 1914 l’archiduc François-Ferdinand, héritier de la double monarchie austro-hongroise, un attentat lourd de conséquences puisqu’il engendra la Première Guerre mondiale.

La statue en bronze de deux mètres de haut a été dévoilée par le représentant serbe au sein de la présidence tripartite de Bosnie, Nebojsa Radmanovic.

Cette oeuvre architecturale semble cependant éveiller des fantômes de discordes de leur léthargie.

Ainsi, le centenaire de l’attentat sera émaillé samedi dans la capitale par un concert de l’Orchestre philharmonique de Vienne, qui sera boycotté par les dirigeants de la Serbie et ceux des Serbes de Bosnie.

Si les Serbes considèrent comme un héros national Gavrilo Princip, un Serbe de Bosnie âgé de 19 ans au moment de l’attentat, Croates et musulmans l’assimilent sans concession à un terroriste dont le geste fou entraîna quatre années d’une guerre éprouvante avec plus de dix millions de morts.

"Le meurtre d'un tyran" pour Emir Kusturica 

Mais les dirigeants serbes de Bosnie et de Serbie ont décidé d'organiser un tout autre événement à Visegrad, en Bosnie orientale. Ils ont décidé de rendre un hommage au "héros" Gavrilo Princip. Il y a deux ans, au moment de l'annonce des commémorations européennes de Sarajevo, les dirigeants serbes avaient dénoncé une approche "révisionniste" de l'histoire qui fait de Princip un "terroriste" et des Serbes les responsables de la Guerre.

Ils se réuniront donc à Andricgrad, une cité néo-médiévale édifiée au coeur de Visegrad au cours des trois dernières années. Le célèbre cinéaste serbe Emir Kusturica, maître de cérémonie, participera aux festivités: selon lui, l'assassinat de l'archiduc d'Autriche n'était pas "un acte terroriste", mais "le meurtre d'un tyran".

Un héritage contesté 

Cette mémoire différenciée trouve son explication dans l'histoire, indique France 24. Depuis cent ans, à l'angle de la rue où l'attentat a eu lieu, les monuments ont souvent été remplacés, en fonction des nombreux régimes politiques qu'a connu la ville de Sarajevo. En 1917, les portraits du couple princier y avaient été affichés. A la fin de la guerre, le régime serbe les avait retirés.

En 1930, c'est cette fois une plaque en hommage à Gavrilo Princip qui avait été apposée. Après la seconde guerre mondiale, le régime de Tito avait même installé les empreintes de ses pieds, raconte France 24. Enfin, en 1992, en pleine guerre de Bosnie, elles avaient été retirées. Cent ans après, l'héritage de Gavrilo Princip est donc toujours très contesté: la dispute ne semble pas prête de s'arrêter.

Les éditions de «La Liberté» de 1914



«La Liberté» publie le 28 juin 2014 les pages de son édition du 29 juin 1914 qui annonçait l'assassinat de l'Archiduc d'Autriche-Hongrie François-Ferdinand. Les unes de fin juillet et début août, contenant les déclarations de guerre et de mobilisation, sont aussi mises à disposition.

«Nous engageons le public à garder son calme dans les graves éventualités qui surviennent. Que Dieu protège la Suisse et inspire à nos soldats de faire courageusement leur devoir.» Ces mots ouvraient «La Liberté» du 31 juillet 1914. Cette même édition annonçait le début de la guerre en Europe.

Le lendemain, le 1er août, la mobilisation de l'armée Suisse et l'assassinat de Jaurès étaient dans les colonnes du journal. Le 3 août, le quotidien ouvrait sur un constat terrifiant: «L'Europe a marché rapidement vers le cataclysme que toutes les grandes puissances redoutaient sans qu'aucune eût la volonté de s'y soustraire.»

Cinq pages des archives de 1914 sont proposées ci-dessous en téléchargement au format PDF.


Egger Ph.