Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 30 octobre 2015

Français, réveillez-vous ! Votre langue est en péril





Au moment où le débat sur l’adoption de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires reprend au Parlement, il est urgent d’informer nos compatriotes, mais aussi l’ensemble des francophones et des passionnés de la langue française à travers le monde, de la menace qui pèse sur sa survie au cœur même de la nation qui l’a vue naître.

Contrairement aux discours relayés par les médias, l’objet de cette charte ne se limite pas à faciliter la transmission des langues et des cultures régionales par l’enseignement et la diffusion d’œuvres écrites en breton, en alsacien ou en provençal, mais à instaurer une sorte de « co-officialité » du français et des langues, non seulement régionales, mais aussi minoritaires.

Afin de bien saisir l’enjeu, reportons-nous au texte, en particulier à son article 1 – Définitions :

– par l’expression « langues régionales ou minoritaires », on entend les langues pratiquées traditionnellement sur un territoire d’un État par des ressortissants de cet État qui constituent un groupe numériquement inférieur au reste de la population de l’État et différentes de la (des) langue(s) officielle(s) de cet État […] ;

– par « territoire dans lequel une langue régionale ou minoritaire est pratiquée », on entend l’aire géographique dans laquelle cette langue est le mode d’expression d’un nombre de personnes justifiant l’adoption des différentes mesures de protection et de promotion prévues par la Charte ;

– par « langues dépourvues de territoire », on entend les langues pratiquées par des ressortissants de l’État qui sont différentes de la (des) langue(s) pratiquée(s) par le reste de la population de l’État, mais qui, bien que traditionnellement pratiquées sur le territoire de l’État, ne peuvent pas être rattachées à une aire géographique particulière de celui-ci.

Compte tenu de l’installation, dans notre pays, de très nombreux ressortissants étrangers, devenus français par naturalisation et leurs descendants grâce au droit du sol, mais qui continuent bien souvent à parler leur langue d’origine, il est évident que l’évolution législative induite par cette charte profitera essentiellement, non aux langues régionales, qu’au demeurant personne ne pratique plus dans nos provinces, mais aux langues dites minoritaires, bien vivantes, elles, et qui sont en réalité des langues étrangères à la France.

Ainsi, grâce à la disposition relative aux « langues dépourvues de territoire », l’officialisation de celles-ci (comme l’arabe, le turc, le tamoul ou le chinois) se mettra progressivement en place.

Sachant que les objectifs et les principes poursuivis par cette charte visent à « promouvoir les langues régionales ou minoritaires » en facilitant et en encourageant leur usage oral et écrit dans la vie publique et dans la vie privée (article 7), il conviendra de prévoir l’utilisation desdites langues dans l’enseignement, dans le fonctionnement de la justice, de l’administration et des services publics, dans les médias, en matière d’activités et d’équipements culturels comme dans la vie économique et sociale (articles 8 à 13), tous domaines où chacun devra s’adapter à ses interlocuteurs non francophones.

Déjà gravement fragilisée par l’hégémonie de l’anglo-américain et par l’appauvrissement qu’elle subit jusqu’au plus haut niveau de l’État, notre langue risque, si l’on applique cette funeste charte, de devenir elle-même minoritaire sur la terre de France.

Alors que François Hollande, comme il l’a annoncé le 1er juin dernier, s’apprête à faire adopter en catimini par le Congrès la modification constitutionnelle nécessaire à la ratification de ce texte, il est impératif qu’une réforme aussi fondamentale soit soumise à référendum, en espérant qu’un large débat public ouvre les yeux de nos concitoyens sur cette nouvelle entreprise de démolition !


Laure Fouré