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dimanche 4 octobre 2015

Les centrales suisses sont les plus dangereuses au monde


Les centrales nucléaires suisses figurent parmi les plus dangereuses au monde en raison de leur proximité avec la population. La conclusion provient d'une étude mandatée par les militants de l'association «Sortir du nucléaire».

L'âge des installations helvétiques a souvent été pointé du doigt par les milieux désireux de les débrancher. Sans succès pour l'instant, l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) se montrant nuancée sur la question et invoquant plusieurs autres critères pour jauger la sécurité, et le Parlement s'étant montré sourd jusqu'ici à cet égard.

Est-ce pour cette raison que les adversaires de l'atome reviennent à présent à la charge pour décrier un autre aspect? Le fait est qu'une enquête confiée au docteur en sciences naturelles Frédéric-Paul Piguet s'inquiète de la densité de la population vivant près des centrales, comme le relaie l'hebdomadaire romand Le Matin Dimanche, dont la teneur de l'article a été confirmée.

Parmi les 8 plus risquées

D'après le rapport, les sites suisses exposent en proportion le plus grand nombre d'habitants de leur propre pays. Elles se classent parmi les huit structures les plus dangereuses de la planète, sur un total de 194 centrales équivalentes. Beznau (AG) arrive en quatrième position, devancée seulement par Jihshan (Taïwan), Kuosheng (Taïwan) et Metsamor (Arménie).

La Suisse n'offre pas «d'arrière-pays vierge où ses résidents pourraient se réfugier» en cas de catastrophe, déplorent les scientifiques. Or, la distance entre les réacteurs et les logements environnants est très importante, puisqu'une fuite prolongée de radioactivité peut créer une zone d'exclusion temporaire ou définitive.

Un million de personnes vivent dans un rayon de 30 km près de Beznau, et 817'000 aux alentours de Leibstadt (AG). A titre de comparaison, dans le monde, deux centrales sur trois sont entourées de moins de 400'000 personnes sur une surface identique. De même, aucun site français n'est implanté à moins de 75 km de Paris.

«Pas un critère pertinent»

L'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) s'émeut peu des inquiétudes exprimées par les travaux de Frédéric-Paul Piguet. «La dangerosité ne peut pas être évaluée selon le critère de la proximité avec la population, bien d'autres éléments entrent en ligne de compte, comme les dispositifs de sécurité internes aux sites», souligne David Suchet, porte-parole.

Si l'on se limite à ce volet, «cela voudrait dire qu'une centrale en mauvais état mais isolée présenterait moins de risques» qu'une structure neuve ou rénovée. L'étude compare Beznau, dans laquelle plus de deux milliards de francs ont été investis, à des installations en Arménie, illustre-t-il.

Le gendarme fédéral de l'atome affirme avoir pris en considération toutes les hypothèses, dont les tremblements de terre exceptionnels dont la survenance statistique est de 1 par 10'000 ans. Même dans ce scénario, l'exposition de la population demeurerait acceptable et inférieure aux seuils légaux autorisés.

ATS