Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 20 octobre 2015

L’exeptionnelle résistance Suisse au coeur de l'Europe




La Suisse est au coeur de l’Europe, mais s’éloigne de plus en plus d’une intégration à l’Union européenne. Les citoyens helvètes voient avec inquiétude le chaos s’installer en Europe, à commencer par l’Allemagne où la Bavière se distancie très nettement de la politique de la CDU d’Angela Merkel. La Suisse a fermé ses frontières discrètement et a été épargnée par la vague de migrants qui déferle sur l’Europe. Mais le citoyen suisse a bien compris les enjeux: la question de l’immigration a constitué la première préoccupation des électeurs. Au bénéfice très net de la droite dite « populiste ». Le virage à droite est spectaculaire.

L’UDC (l’Union Démocratique du Centre), la droite suisse anti-immigration et anti-Europe, sort renforcée du scrutin avec 29,5% des voix et occupe désormais le tiers des sièges du Conseil National.  L’UDC gagne 11 élus, pour compter au total 65 représentants à la chambre basse du Parlement qui compte 200 élus. Déjà premier parti du pays, il bat ainsi son propre meilleur score de 2007 (62 élus). Il devance largement le parti socialiste (second parti avec 44 sièges), qui se tasse légèrement et perd deux sièges, et la droite libérale du PLR qui est elle aussi en nette augmentation. Les deux partis devraient travailler ensemble, malgré leurs différences. Il y a au total 26 cantons et la participation au vote a été faible, à 48%.

La problématique de l’asile et de l’immigration constitue la «première priorité» des questions à résoudre, pour 48% des personnes sondées par l’institut gfs.bern, à la veille des élections. Cette question dépasse de très loin les relations avec l’Union européenne, qui n’est plus la priorité que pour 9% des sondés. Alors que la Suisse a pour le moment été épargnée par la vague de migrants qui arrivent en Europe, cette question mobilise les électeurs.

«Nous voulons une immigration contrôlée […] Pas question de surcharger les finances publiques et le budget social en ouvrant toutes grandes les frontières, quand tant de jeunes ici restent sur le carreau», avait résumé Roger Golay, élu sortant candidat à Genève où il préside le MCG, le Mouvement des citoyens genevois, une petite formation de droite qui entretient des relations avec le Front national français.

Les petits partis du centre, les Verts-libéraux et les Verts, payent ce virage à droite et s’effondrent. Les écologistes perdent au moins une dizaine de sièges.

L’affiche des jeunes du canton de Vaud allait très loin dans la symbolique anti-européenne. 
L’UDC s’en est distanciée


Pour sa campagne, l’UDC, qui s’est choisi comme slogan «Rester libres», avait fait une campagne-choc, avec photos de femmes en burka et la légende «Islam bientôt chez nous ?». Les campagnes d’affiches sans complexes de l’UDC ne font pas dans la dentelle et une affiche des jeunes du canton de Vaud avait cette fois fait polémique, au point que la direction du parti s’en était distanciée. On y voyait un djihadiste portant brassard européen, s’apprêtant à à décapiter une jeune femme blonde habillée d’un drapeau suisse. Le slogan: « Gardez la tête sur les épaules, votez UDC ».

La presse européenne et la gauche suisse sont décontenancées par ce résultat. On peut difficilement accuser la moitié de l’électorat suisse d’être des crétins et des fascistes ordinaires! Gageons que les prochaines élections dans les pays de l’Union européenne verront un salutaire retour de manivelle, par rapport à la politique délirante d’accueil de tout qui veut s’installer en Europe.

Reste à voir comment va s’organiser la « cohabitation » gouvernementale permanente « à la suisse », qui implique que chacun des 5 grands partis a des ministres au gouvernement. Ils doivent se partager les 7 portefeuilles ministériels. L’UDC aura-t-elle un ministre de plus dans l’Exécutif, soit deux ministres? Actuellement, seuls le PS et le PLR ont deux portefeuilles. En toute logique le PS, grand perdant, devrait en céder un… Les discussions sont en cours. 

Luc Rivet