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mardi 29 mars 2016

Animaux découpés encore vivants dans un abattoir


Abattoir d'agneaux de lait - Mauléon-Licharre, 
Pyrénées-Atlantiques



Abattoir de veaux, de vaches, de boeufs - Mauléon-Licharre, Pyrénées-Atlantiques


L'association de défense des animaux L214 a diffusé mardi des vidéos choquantes de maltraitances infligées à des animaux dans un abattoir du Pays basque, un nouveau scandale qui a poussé le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, à ordonner des inspections dans l'ensemble des abattoirs de France. « Malgré le renforcement des contrôles (...), il s'agit de la troisième vidéo révélant de tels actes de cruauté envers les animaux », rappelle le ministre, qui souligne avoir demandé dès novembre aux préfets de « s'assurer de la prévention de tout acte de maltraitance lors de l'abattage ».

Des images tournées en caméras cachées par L214 avaient déjà ces derniers mois révélé des mauvais traitements dans les abattoirs d'Alès et du Vigan (Gard), tous deux temporairement fermés après leur diffusion. Cette fois, c'est l'abattoir intercommunal du pays de Soule, à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques), qui a été épinglé par ces militants de la cause animale et aussitôt fermé « à titre conservatoire » par le maire de Mauléon. Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Pierre-André Durand, a également suspendu l'agrément du site pour les activités d'abattage.

L214 a déposé une plainte mardi après-midi auprès du procureur de la République de Pau pour « sévices graves ou actes de cruauté » envers des animaux, une infraction passible de deux ans d'emprisonnement. Le procureur Jean-Christophe Muller, également saisi par le préfet, a ouvert une enquête préliminaire qui a été confiée à la gendarmerie et à la brigade spécialisée en matière vétérinaire.

Animaux visiblement mal étourdis ou brutalisés, moutons saignés alors qu'ils présentent encore des signes de conscience, voire agneau écartelé encore vivant, les deux vidéos publiées par l'association L214 sur son site internet montrent des « pratiques intolérables » qui ont suscité « l'indignation » de Stéphane Le Foll, selon un communiqué du ministère de l'Agriculture. Le ministre a donc ordonné mardi aux préfets de procéder d'ici à un mois à des « inspections spécifiques sur la protection animale dans l'ensemble des abattoirs » du pays. « En cas de défaut avéré constaté à l'occasion de ces inspections », Stéphane Le Foll demande « la suspension sans délai de l'agrément de ces établissements ».

Sur la base de ces inspections, le ministre « prendra les mesures qui s'imposent pour renforcer la responsabilité des opérateurs, en particulier sur la surveillance des postes d'abattage », selon le communiqué. Les résultats des inspections seront également transmis à la commission d'enquête parlementaire « sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français », créée la semaine dernière en réponse aux scandales révélés par les vidéos de L214.

« Je suis dégoûté, c'est inadmissible »

Les images prises à l'abattoir de Mauléon ont choqué jusqu'au directeur du site, Gérard Clémente, qui assure avoir mis tout en oeuvre, formation et équipement, pour instaurer des conditions d'abattage exemplaires. « Je suis dégoûté, c'est inadmissible », a déclaré Gérard Clémente, à la fois atterré et en colère, qui a reconnu dans les vidéos ses installations ainsi que deux employés, qu'il entend mettre à pied pour des actes « innommables ».

Selon Sébastien Arsac, porte-parole de L214, les images ont été tournées « sur une semaine » en caméra cachée, « environ deux semaines avant Pâques », période d'activité intensive dans les abattoirs. Pour L214, ces vidéos « montrent de multiples infractions aux règles de protection animale et des scènes de souffrance animale sévère, ainsi que de graves manquements et violences de la part du personnel de l'abattoir », qui emploie 37 personnes, dont 13 abatteurs.

« J'ai la mise à pied déjà prête pour les deux concernés », a assuré le directeur, « mais au-delà des mesures qu'on va prendre, c'est une tache indélébile, pour l'abattoir, pour tout le monde », s'est-il désolé, rappelant que l'abattoir avait de longue date investi dans des anesthésieurs électriques, et qu'il travaille beaucoup avec des éleveurs bio, des petits producteurs, du circuit court.