Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 28 août 2016

Des robots facteurs sur les trottoirs de Berne en septembre





 On a évoqué des drones pour livrer des paquets, à un coût nettement inférieur à celui d'une camionnette. PostLogistics, filiale de La Poste helvétique, mise elle sur un petit objet au ras du sol, que l'on prendrait pour un jouet d'enfant. Ce petit véhicule automatisé n'a pas encore de nom, ou de surnom. Apparemment testé avec succès dans les rues de Sion (30 000 habitants), dans le canton du Valais, il va faire ses premiers pas – ou plutôt ses premiers tours de roue – à Berne, la capitale de la Confédération, dès septembre.

Le robot de livraison possède six roues et peut franchir les trottoirs. À une vitesse de 3 km/heure, il possède une autonomie de six kilomètres. S'il roule sous la pluie et même sur la neige, le robot facteur n'est pas encore capable de grimper les escaliers. Un peu comme les voitures autonomes, il possède un GPS, des caméras et des détecteurs d'obstacles, qui lui permettent d'éviter les piétons et les poubelles sur les trottoirs, et de ne pas se faire renverser par une voiture ou un cycliste lorsqu'il traverse la rue, toujours sur un passage pour piétons.

Rassurer les facteurs

Comme le robot postal ne sait pas non plus ouvrir les boîtes aux lettres pour y glisser des paquets, comment cela se passe-t-il ? Le client reçoit un message par SMS lorsque l'engin arrive au pied de son immeuble. Dans le même temps, il a obtenu un code pour ouvrir le robot et récupérer son paquet. Dieter Bambauer, le patron de PostLogistics, qui présentait fièrement cette semaine à Berne ce véhicule automatisé, s'est livré à une difficile gymnastique.

D'un côté, il entend montrer que son entreprise est à la pointe du progrès, et ne se laissera pas prendre des parts de marché par la concurrence, en particulier par les géants Amazon et Google, qui se lancent dans la distribution. Mais d'un autre côté, il doit aussi rassurer les facteurs, qui ne voient pas d'un œil radieux cet engin sur roues qui menace de leur piquer leur gagne-pain. « Nous voyons des utilisations possibles des robots autonomes dans la livraison de produits alimentaires et la distribution rapide de médicaments », explique Dieter Bambauer dans le quotidien Le Temps de Lausanne .

Une start-up estonienne

En clair, le robot postal ne devrait être utilisé dans toute la Suisse, dès 2020, que pour des envois spéciaux – comme l'approvisionnement de malades chroniques –, mais pas pour le courrier ordinaire. Malgré tout, les employés de La Poste pourraient commencer à s'interroger. En effet, les premiers tests grandeur nature ne concernent pas que la capitale, Berne. Des robots facteurs vont aussi être mis en activité dans deux petites communes, Köniz (dans le canton de Berne) et Biberist (dans celui de Soleure).

PostLogistics n'a toutefois pas communiqué le prix de ce facteur sur roues. Certes, il peut tomber en panne, mais il a l'avantage de ne pas réclamer d'augmentation de salaire et de ne jamais se mettre en grève. Si en Suisse ce n'est pas un atout, car il n'y a jamais d'arrêt de travail, en revanche dans les pays voisins, notamment en France, un robot facteur non syndiqué pourrait donner des idées aux dirigeants de La Poste. Ce petit véhicule automatisé a été conçu par Starship Technologies, une start-up estonienne créée par deux cofondateurs de Skype.

IAN HAMEL