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mercredi 7 septembre 2016

Des porcs élevés dans des conditions horrifiantes dans le canton de Vaud


Un mouvement de défense des animaux publie une vidéo d’élevage de porcs en surnombre, blessés, et côtoyant des cadavres. Les images auraient été prises dans des porcheries vaudoises.

Le film montre des cochons qui s’entassent dans des petits boxes, sans lumière, sur un sol couvert d’excréments. Le Mouvement pour les animaux & le respect de la terre (Fondation MART) a mis mardi une vidéo en ligne, reçue anonymement.

Les images auraient été prises ces derniers jours dans trois porcheries vaudoises, selon les auteurs de la vidéo. Le mouvement de défense des animaux a dénoncé le cas auprès du Service cantonal des affaires vétérinaires et compte porter plainte.

Cliquez sur l'image pour voir la vidéo


Blessures et cadavres

«J’ai contrôlé l’authenticité des images en me rendant sur place, où j’ai pu voir l’intérieur du bâtiment par les fenêtres», assure Kate Amiguet de la fondation MART en précisant qu'une des porcheries était déjà dans son collimateur.

Certaines bêtes sont blessées, d’autres ont l’air malades. A trois reprises, la caméra zoome sur un cadavre. Les boxes n’ont pas de litière ou paille au sol. L’aération semble insuffisante et aucun point d’eau pour l'abreuvage n’est visible. En guise d’occupation, les cochons ont accès à un bout de bois accroché à une chaîne.

«Ces animaux, plus intelligents que les chiens, ont besoin de gratter le sol, de se rouler par terre, et ils en sont réduits à être couchés dans une chaleur suffocante, respirant leurs excréments, en attendant l’abattoir», s’insurge Kate Amiguet. Selon la militante, la vidéo reflète les conditions d’élevage de 95% des porcheries en Suisse. «Tant que les gens continueront de vouloir manger toujours plus de viande, de moins en moins chère, la situation n’évoluera pas», juge-t-elle.

L'affaire est prise au sérieux

Le vétérinaire cantonal, Giovanni Peduto, prend l’affaire au sérieux. Après avoir reçu la vidéo, il a dépêché une équipe d’inspection dans les porcheries concernées. «Nous devons comprendre pourquoi des animaux ont péri», s’inquiète-t-il. Pour le reste, les images ne lui permettent pas de tirer de conclusions claires. Si les porcs ont en principe besoin de lumière du jour, certaines dérogations permettent aux éleveurs d’installer de la lumière artificielle, réglée par minuterie. «Rien n’indique à quelle heure les images ont été prises et si l’obscurité était légale à ce moment-là», note Giovanni Peduto.

Le Service de la Consommation et des Affaires vétérinaires (SCAV) effectue des contrôles au minimum tous les quatre ans dans les élevages porcins, et davantage dans les exploitations à risque. Les inspections font également souvent suite à des dénonciations, qui parviennent régulièrement au SCAV. «Si elles sont documentées par des images, nous essayons d’agir rapidement», rapporte le vétérinaire cantonal.

Secteur en mutation

L’élevage porcin est en profonde mutation, ce qui le rend particulièrement sensible. Depuis 2008, la législation sur la protection des animaux exige que les cochons aient accès en permanence à de l’eau fraîche. Les sols en dur ne doivent pas glisser et être suffisamment propres. Les éleveurs doivent fournir aux porcs du matériel adapté pour qu’ils puissent s’occuper.

Les exploitations filmées, de la génération des années 70-80, sont vouées à se transformer complètement ou à disparaître. D’ici à 2018, fin du délai transitoire pour l’adaptation à la législation, les porcs à l’engrais devront bénéficier de 0,9 m2 contre 0,6 aujourd’hui. Le caillebotis intégral (sol grillagé où passent les excréments) sera interdit.