Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

lundi 24 octobre 2016

Cette Hongrie qui résiste délicieusement à l’Europe « soviétisée »




Venant de cette Hongrie qui résiste aujourd’hui délicieusement à tous les vents mauvais de la mondialisation de la même manière qu’elle se révolta autrefois contre le communisme, la saillie fait presque office d’insulte suprême. Et pourtant, Viktor Orbán n’a pas hésité : l’Union européenne, selon lui, est en voie de « soviétisation ».

Analepse. En 1956, la Hongrie est une république populaire, manière euphémisée de rappeler qu’elle vit alors dans la sphère d’influence de l’Union soviétique, peu soucieuse de démocratie. Du 23 octobre au 10 novembre, l’insurrection de Budapest entend mettre fin à la dictature. Les étudiants, premiers à descendre dans la rue, sont rapidement rejoints sur le pavé par une foule de citoyens hostiles au régime. Budapest est relayée par l’ensemble du pays. Le pays en révolte a, derrière lui, le monde libre désireux de porter un coup fatidique à l’URSS.

La révolution, sur le point d’aboutir, est écrasée : les troupes soviétiques envahissent le pays, reprennent Budapest et étouffent les voix discordantes jusqu’à faire taire toute opposition pendant trente ans. Le 23 octobre deviendra jour de fête nationale.

C’est cette occasion que Viktor Orbán choisit pour attaquer l’Union européenne :

« Les peuples qui aiment leur liberté doivent sauver Bruxelles de la soviétisation, de gens qui veulent nous expliquer comment nous devons vivre dans nos propres pays. »

L’homme qui a fait ériger un mur pour éviter l’envahissement par les migrants a également rappelé son opposition à la politique d’accueil mise en place sur le continent, ciblant notamment la Commission européenne qui a fait « le choix du modèle le moins coûteux, le plus dilué, le plus confortable, préférant les immigrés à ses propres enfants, préférant la spéculation au travail ».

Alors qu’à l’extérieur, des opposants à Viktor Orbán ont fait entendre le son de leur voix, le Premier ministre a rappelé les héritages ayant mené à la liberté :

« En tant qu’héritiers de 1956, nous ne pouvons permettre que l’Europe se coupe des racines qui l’ont grandie et qui nous ont aidés à survivre à la répression soviétique. Il n’y a pas d’Europe libre sans États-nations et sans les milliers d’années de sagesse dues au christianisme. »

Assurément, Viktor Orbán est l’opposant numéro un à l’Europe dite « de Bruxelles ». Quant à nous, citoyens européens, dans des circonstances certes différentes, c’est avec l’état d’esprit des révoltés hongrois de 1956 que nous devons lutter contre l’Europe soviétisée.

Gregory Vanden Bruel