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lundi 17 octobre 2016

Les frontaliers ont de plus en plus de mal à trouver un job en Suisse





La directive pour la préférence cantonale produit ses effets dans le canton de Genève. Les frontaliers, qu'ils soient suisses ou français, ont de plus en plus de mal à trouver un emploi, relate Le Temps. A l'image de cette Genevoise qui a déménagé en France il y a 20 ans. Aujourd'hui, elle recherche un emploi dans la finance. Une agence de placement lui a expliqué «qu'avec une adresse en France, elle ne risquait pas de trouver un emploi de sitôt.» Et les témoignages similaires sont nombreux.

En cause la directive pour la préférence cantonale: jusqu'alors appliquée à l’administration et aux régies publiques, elle a été élargie en 2014 à tous les organismes subventionnés par le MCG Mauro Poggia, à la tête du Département de l’emploi. Plus de 250 institutions ont désormais l’obligation d’annoncer leurs postes vacants à l’Office cantonal de l’emploi (OCE). Par ailleurs, tous les organismes publics et semi-publics doivent, à compétences égales, privilégier un candidat présenté par l’OCE.

Le secteur privé influencé

Et s'ils souhaitent faire une nouvelle demande de permis G, celle-ci doit-être motivée auprès des services de Mauro Poggia. S'il n'a pas fait baisser le chômage dans le canton, l'élu se félicite d’un «changement d’atmosphère». «La préférence cantonale entre progressivement dans les mœurs», assure-t-il au Temps.

Les frontaliers font-ils donc l'objet de discrimination? Pour rappel, 100'000 habitants de l’Ain et de Haute-Savoie franchissent la frontière chaque matin. Parmi eux, 20'000 sont de nationalité suisse.

«Que l’on demande aux entreprises publiques d’avoir le réflexe de contacter en premier lieu l’OCE quand un poste se libère me paraît normal, explique Cyril Aellen, député PLR. Ce qui me déplaît en revanche, c’est que l’on se serve de cette directive comme d’un épouvantail pour pointer du doigt les frontaliers et faire pression sur les entreprises afin qu’elles n’en engagent plus, quel que soit le profil recherché.»

Des pressions

Car si le secteur public n'engage quasi plus de non-résidents, il semble que les entreprises sont elles aussi désormais réticentes. Le président de l’association Genevois Sans Frontière Paolo Lupo confirme avoir entendu des témoignages dans ce sens.

«Des prestataires de l’État, notamment à l’aéroport, sont eux aussi sujets à des pressions de la part des autorités pour engager des Genevois plutôt que des frontaliers», affirme Antoine Vielliard, maire de Saint-Julien. Et de dénoncer «la violation des accords bilatéraux» de libre circulation. Mauro Poggia n'en a cure. «La seule pression est celle de l’opinion publique», affirme-t-il.