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mardi 4 octobre 2016

Le crash recorder, un espion qui veut votre bien


(photo: dr)


Davantage de voitures devraient être équipées de boîtes noires qui enregistrent les données du véhicule en cas d'accident, estime mardi le bpa. Les assureurs Axa Winterthour et Allianz proposent aussi ces appareils-espions. Pourtant, aucune étude scientifique ne certifie leur efficacité.

Existant depuis les années 90, ces appareils d'enregistrement collectent, lors d'un accident, de nombreuses informations, comme la vitesse au moment de l'impact, une accélération, une décélération ou la direction.

Pour le bpa, il n'y a pas de risque concernant la protection des données. «Ces appareils n'enregistrent pas la manière dont on conduit, mais seulement le moment de l'accident. Ce sont des informations que la police va de toute façon collecter», détaille à l'ats Uwe Ewert, expert pour l'organisation.

Sentiment de contrôle

Le Bureau incite les entreprises à installer ces appareils à bord de leurs véhicules. Selon lui, il aurait un effet positif sur les conducteurs, en particulier les jeunes. «Les automobilistes savent qu'en cas d'accident, un appareil enregistre tout», explique Uwe Ewert. Ce sentiment d'un contrôle induit une plus grande prudence, même en l'absence de sanction en cas de faute.

«L'appareil a un effet psychologique sur le conducteur qui le pousse à rouler plus prudemment», ajoute Bernd de Wall, porte-parole d'Allianz, en citant non des études, mais des «estimations» internationales. L'assureur évalue à 25% environ le nombre d'accidents en moins grâce à cette boîte noire.

Indices récoltés

Pour le moment, la plupart des études réalisées ont été financées par des concepteurs de ces appareils. Le bpa a voulu mener la sienne, en collaboration avec Swisscom. Pendant trois ans, il a suivi 100 employés de l'entreprise, choisis au hasard, dont les voitures ont été munies d'un appareil d'enregistrement.

Les résultats ont été comparés avec ceux de 100 autres collaborateurs qui ne disposaient pas de tels appareils. «Nous avons observé une légère réduction des accidents avec un crash recorder. Et en cas d'accident, les coûts ont été moins élevés», précise Uwe Ewert.

L'étude aurait dû être prolongée d'un an pour avoir des résultats plus probants. Mais un changement organisationnel chez Swisscom a mis fin prématurément à la recherche. Toutefois, pour le bpa, les indices récoltés suffisent à encourager l'instrument de contrôle.

Environ 55'000 appareils

En Suisse, les assureurs Axa Winterthour et Allianz proposent ces boîtes noires à leurs clients. Près de 35'000 crash recorders ont été installés dans les voitures des assurés d'Axa, indique l'entreprise. La pose de l'appareil se fait sur une base volontaire, mais les jeunes automobilistes qui acceptent de rouler avec se voient offrir une réduction de prime de 15%.



Allianz ne présente cet appareil qu'aux conducteurs de moins de 30 ans. «Conducteurs responsables, vous n'avez rien à cacher», encourage l'assurance sur son site. Environ 20'000 clients (ce nombre inclut une minorité de clients qui ont une help-box) ont décidé de se montrer ainsi transparents en échange d'une réduction de prime «substantielle». L'assureur n'articule pas de chiffre précis.

Une plus grande transparence encore est demandée avec les appareils d'enregistrement de la conduite dans son ensemble. Actuellement, 5500 de ces instruments ont été installés dans des voitures de clients d'Axa âgés de moins de 25 ans.

«Le drive recorder permet de comparer sa propre conduite avec celle d'autres conducteurs et de détecter où elle peut être améliorée, notamment du point de vue de la sécurité», précise Christiana Ratmoko, porte-parole d'Axa. De l'avis d'Uwe Ewert, l'utilisation de ces appareils est «plus délicate» car les assureurs ont ainsi accès à toutes les informations relatives à la conduite.

ATS