Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 26 octobre 2016

Trois Suisses sur quatre avouent aller au travail, même lorsqu'ils sont malades



Un sondage de l'institut de recherche sur les marques GFK montre que trois Suisses sur quatre sont quand même allés travailler en 2015 tout en étant malades. Les femmes surtout sont concernées à une écrasant majorité, comme le révèle 20 Minuten dans son édition du 26 octobre. Elles sont 80% à déclarer être venue bosser en étant malades.

Des chiffres qui ne surprennent pas Nina Zumstein, directrice de projet à la gestion professionnelle de la santé chez Promotion Santé Suisse. Parmi les raisons qui poussent un employé malade à aller travailler, la spécialiste cite souvent la loyauté. «On ne veut pas laisser l'équipe en rade.»

«On suit le mouvement»

La crainte de voir les dossiers s'empiler durant l'absence joue également un rôle et rajoute au stress. A tel point qu'il est désormais courant de voir des personnes toussant et crachotant au bureau, déplore Nicola Jacobshagen, psychologue du travail à l'université de Berne. «Si tous les autres y vont, on suit le mouvement.»

En outre, les mentalités diffèrent selon les branches. Et certaines personnes craignent de perdre leur travail en cas de maladie dans un environnement précaire. «Les entreprises où courent des rumeurs de plan social voient le taux d'absentéisme des salariés chuter», fait remarquer Nina Zumstein.

Les femmes aiment contrôler

Selon Silvan Winkler, responsable d'étude chez GFK, la différence entre les hommes et les femmes s'explique parce qu'elles mènent souvent de front carrière et vie de famille. «Elles croient devoir tout maîtriser et contrôler.» L'assiduité et la persévérance sont également perçues comme des «valeurs typiquement suisses», indépendamment du sexe.

Tous les experts pointent du doigt le danger d'aller travailler en étant malades. «La santé est essentielle pour bien remplir ses tâches. Sinon, nous travaillons moins vite et moins efficacement», prévient Nicola Jacobshagen. Selon des estimations de Promotion Santé Suisse, les entreprises suisses perdent chaque année 4,9 milliards de francs en raison du «présentéisme».

Les malades doivent rester à la maison

Les employeurs doivent être très clairs à ce sujet et demander à leur collaborateurs de rester à la maison en cas de maladies. «Mais dans les faits, c'est le contraire qui se passe, avec des entreprises qui publient régulièrement des chiffres sur l'absentéisme. C'est naturellement contre-productif», s'insurge Nina Zumstein.

L'Union patronale suisse estime que les employeurs ont tout intérêt à laisser leurs collaborateurs se rétablir complètement au lieu de les forcer à revenir trop tôt au travail. Les firmes ne risquent pas seulement une baisse de leur productivité mais aussi l'aggravation de l'état des employés malades, ou la contamination d'autres personnes.

«Les employeurs encouragent les employés malades à se munir d'un certificat de maladie délivré par un médecin, de suivre les prescriptions médicales et de rester à la maison», a affirmé une porte-parole.

ATS