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dimanche 16 octobre 2016

Un réseau de citoyens-secouristes va voir le jour à Fribourg


L'idée est de former un réseau de 3000 à 5000 personnes.
Image: Illustratrion/AFP


Chaque minute compte pour les chances de survie d'une victime d'arrêt cardiaque. Le canton de Fribourg suit l'exemple du Tessin et de Berne en créant un réseau de «premiers répondants»: des bénévoles formés pour intervenir vite, et alertés via une application mobile.

Après avoir reconnu un arrêt cardiaque, il faut d'abord téléphoner à la centrale sanitaire au 144. Mais l'ambulance met en moyenne 14 minutes pour intervenir. Sans manœuvre de réanimation, les chances de survie diminuent de 10% à chaque minute.

Il est donc indispensable d'intervenir auparavant. Il faudrait pouvoir effectuer dans les cinq minutes un massage cardiaque: au centre du thorax, 100 à 120 compressions par minute, à une profondeur de 5-6 centimètres.

Monsieur et Madame tout le monde peuvent avoir un impact décisif par leur intervention, a expliqué vendredi devant la presse Marc-Antoine Gamba, vice-président de l'association Fribourg Coeur. «Dans ces situations critiques, il faut faire des gestes simples et ne pas se compliquer la vie. Ce qu'il faut éviter, c'est de ne rien faire.»

Appel à 3000 bénévoles

Ensuite un défibrillateur doit être utilisé dès que possible, avec une technique spécifique. Il y en a actuellement 300 à travers le canton de Fribourg, soit 150 de plus qu'au printemps dernier. L'Etat fait des efforts après diverses interventions au Grand Conseil.

L'appel à un engagement citoyen vient donc compléter le dispositif d'urgence. «On espère à terme un vaste réseau de 3000 à 5000 personnes sur l'ensemble du territoire cantonal», a indiqué la conseillère d'Etat Anne-Claude Demierre.

La centrale sanitaire alerte les premiers répondants grâce à l'application pour téléphone portable Momentum. Les bénévoles qui se trouvent près du lieu de l'incident peuvent donner quittance à cette alarme via l'application, et se rendre sur place pour intervenir.

Il faut être majeur, en bonne condition physique et psychique, et avoir suivi la formation spécifique (Basic Life Support-Automated External Defibrillation). Celle-ci dure quelques heures et coûte environ 100 à 150 francs. Il faut la renouveler tous les deux ans.

Ne pas paniquer

La police cantonale fribourgeoise est équipée de défibrillateurs depuis 2012. Comme premiers répondants, les patrouilles en ont utilisé une septantaine de fois. Cela a permis de sauver six personnes sans séquelles neurologiques.

René Cuennet fait partie de ces rescapés. «Je n'ai aucun souvenir, alors je suis heureux de pouvoir dire merci à ces personnes que je ne connaissais pas et qui ont pris soin de moi». Il s'agit de trois agents, mais aussi «un passant, qui n'a pas paniqué» et qui a fait un premier massage cardiaque.

Huit mille personnes décèdent d'un arrêt cardiaque chaque année en Suisse. De plus en plus de cantons s'intéressent au système Momentum, notamment le Valais et Lucerne.

Le Tessin est un exemple internationalement reconnu dans ce domaine: sensibilisation de la population (y compris les écoliers), référencement des défibrillateurs, réseau de premiers répondants. Le taux de survie y est passé de 16% en 2005 à 55% en 2014.

ATS