Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 4 avril 2017

Et maintenant le pochetron Renaud qui rallie Macron


Ce n’est pas l’auberge espagnole, c’est la basse-cour où caquettent et roucoulent les volailles emplumées, l’écurie où se précipitent tous les vieux chevaux de retour, la grange ouverte à tous vents où se réfugient les traîtres de comédie, et maintenant le bistrot où les pochetrons au cerveau dévasté par l’alcool refont le monde, accrochés au comptoir. La ménagerie Macron est en marche, elle s’apprête pour la parade au son des flonflons… Sortez les confettis et les langues de belle-mère, c’est carnaval à toute heure.

Voilà la dernière prise en date d’Emmanuel Macron : le chanteur Renaud. Enfin, chanteur, il le fut… Aujourd’hui, c’est autre chose. Renaud, donc, pochetron christique dont on n’a cessé de nous rebattre les oreilles ces derniers mois, vantant sa miraculeuse résurrection tel un Lazare sorti du tonneau. Renaud qui ressemble à ces vieillards cacochymes de l’ex-Union soviétique dont on agitait la marionnette aux défilés de la place Rouge.

Renaud l’oracle. La parole venue de l’au-delà. Renaud qui, cet automne, en pinçait pour Fillon. Mais il faut dire que Renaud-l’anarchiste a offert son soutien à quasiment tout le monde, depuis les rouges sang jusqu’aux écolos et au candidat LR en passant par les cocos et feu Mitterrand.

Sa constante : vomir et honnir le Front national. Mais ça, hein, c’est d’une telle banalité…
Bref, le ressuscité a offert son soutien au candidat d’En Marche ! Un message sur Facebook ce lundi 3 avril :

« Puisque les médias ne vont pas tarder à me harceler pour savoir pour qui je vote, je réponds une fois pour toutes Macron, le seul qui me paraît intègre, le seul sans parti, le seul sans casserole au cul et la seule alternative aux Le Pen et aux Fillon. Quant au PS divisé entre Hamon et Mélenchon, j’eusse voté pour eux s’ils avaient trouvé une alliance mais il semble que ce soit râpé, problème d’égos personnels. »

Message assorti d’un doigt d’honneur bien dressé. Parce que ça, c’est de la rebellitude, coco !

La presse rappelle judicieusement que le 3 avril 2016, Renaud confiait au JDD vouloir « peut-être voter pour un François Fillon que je pense être un parfait honnête homme, un vrai républicain », propos qu’il renouvelait en août avant de crier à la manipulation un mois plus tard. En février, il crachait dans Match : « C’est le retour à l’ordre catholique, tout ce que j’ai toujours détesté ! On me fait dire que je le soutiens. C’est totalement faux ! »

Bon, d’accord, quand le foie est atteint, on vire facilement atrabilaire, mais ce pauvre Renaud ferait mieux de se taire et de profiter des jours de rab que la Providence lui a accordés.

Enfin, pour en revenir aux premières amours de Renaud, ses amis anarchistes, et au carnaval évoqué plus haut, une manifestation « potache » s’est déroulée ce même dimanche à Ménilmontant à l’appel du collectif Génération ingouvernable (gauche radicale). On y a promené des effigies des candidats à la présidentielle avant de les guillotiner en place publique. Le premier à passer sous la lame fut Emmanuel Macron. Après quoi les têtes ont été promenées dans les rues, fichées sur des piques.

Parce que la Terreur de 1793, hein, c’était vachement fun !

Marie Delarue