Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 5 avril 2017

Personne remarquable : Monsieur Alexandre Kaverine





Alexandre Kaverine raconte le sang-froid dont il a fait preuve aux commandes du métro où la bombe a explosé, en agissant «en parfaite conformité avec les consignes». Il devrait prochainement être décoré.

«J'ai agi en respectant les consignes… A cet instant je n'avais pas le temps de penser à la peur, il fallait travailler : il n'y a pas eu de panique». C'est par ces mots qu'Alexandre Kaverine, le conducteur de la rame de métro où s'est produite l'explosion meurtrière à Saint-Pétersbourg le 3 avril, explique sa décision de mener son véhicule jusqu'à quai.

Cette décision, anecdotique en apparence, a néanmoins permis de sauver des vies. Si la rame était demeurée stationnée dans le tunnel entre les stations Sennaïa Plochtchad et Tekhnologuitcheski Institout, il aurait été bien plus difficile pour les secours de désincarcérer les victimes et les blessés. Si Alexandre Kaverine assure avoir agi «en parfaite conformité avec les consignes» prévues dans un tel cas, il recevra néanmoins une distinction honorifique pour son attitude et le sang-froid dont il a témoigné.

​​Le conducteur, dont la direction a salué le «geste héroïque», a également expliqué qu'il supposait initialement que la déflagration était survenue dans le premier wagon du train. Confronté aux indications contradictoires des passagers en état de panique ou de choc, il n'a mesuré l'ampleur des dégâts qu'une minute après l'arrivée de la rame à l'arrêt Tekhnologuitcheski Institout.

«Je n'ai pas pu rentrer voir ma famille à cause des journalistes»

Héros involontaire du drame qui a coûté la vie à 14 personnes et fait près d'une cinquantaine de blessés, Alexander Kaverine s'est retrouvé confronté aux à-côtés éminemment déplaisants de la médiatisation dans ce genre de contexte délicat où l'émotion gagne rapidement le grand public... et les rédactions. «Je n'ai pas pu rentrer voir ma famille à cause des journalistes qui m'attendaient déjà dans l'escalier», raconte-t-il. «J'ai une famille et des enfants en bas âge», a fait savoir l'homme âgé de 50 ans.

Les médias n'ont eu de cesse qu'ils n'aient obtenu les premières images et le témoignage du conducteur, allant jusqu'à «sonner à [sa] porte jusqu'à environ 11h du soir», s'agace Alexander Karevine. «Cela a particulièrement effrayé mon épouse», ajoute-t-il, tout en notant qu'il s'agissait là d'une démarche «indécente dans ces circonstances». Désormais en repos pour quelques jours, Alexandre Karevine n'a toutefois pas l'intention de démissionner, en dépit du traumatisme certain provoqué par l'attentat.

Suite à l’explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg, la municipalité de la ville a décrété la gratuité des transports publics pour toute la journée du 3 avril. Plusieurs services de taxi ont également annoncé qu'ils effectueraient des courses gratuites jusqu'au soir afin d'aider les Pétersbourgeois à regagner leur domicile.