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mercredi 7 juin 2017

Autoroutes Suisses : 35 millions pour entretenir le paysage


Quelque 850 employés travaillent à l'entretien des espaces verts bordant les autoroutes et les aires de repos, une tâche essentielle pour la sécurité des usagers.


Des employés vêtus d'orange fluo s'activent sur un talus au bord de la N12 près de Guin, au nord de Fribourg. A l'aide de machines, ils fauchent l'herbe sur 1,5 mètre de large derrière la barrière. Ils peaufinent ensuite manuellement pour bien dégager les balises de signalisation noires et blanches.

Il faut près d'une heure pour exécuter le travail sur un kilomètre d'un côté de l'autoroute. Seule une rangée de cônes posés le long de la bande d'arrêt d'urgence sépare les travailleurs des camions et voitures qui vrombissent derrière eux. Par rapport aux milliers d'heures de travail effectuées chaque année, les accidents sont rares. Mais quand ils se produisent, leurs conséquences humaines sont graves, voire mortelles.

La densité du trafic est donc l'un des facteurs qui compliquent ces tâches. Les routes nationales ont vu leur trafic doubler en 25 ans. Elles constituent à peine 3% de l'ensemble du réseau routier du pays, mais elles accueillent près de la moitié du trafic global.


Les 1840 kilomètres de routes nationales sont bordés de plus de 4200 hectares d'espaces verts. 
(Photo: Keystone)


Bonnes plantes

L'Office fédéral des routes (OFROU), qui finance cet entretien des espaces verts, souhaite sensibiliser la population. Il a présenté ce travail mercredi à la presse sur le terrain, et prévoit d'afficher d'ici deux ans des informations dans les aires de repos en Suisse.

Les 1840 kilomètres de routes nationales sont bordés de plus de 4200 hectares d'espaces verts, une surface supérieure à celle du canton de Bâle-Ville, illustre Jean-Bernard Duchoud, vice-directeur de l'OFROU.

Haies, arbres et prairies ont des utilités multiples: lutte contre l'érosion des sols, stabilisation du terrain, protection contre les dangers naturels, contre les nuisances et contre l'éblouissement des phares, entre autres. Comme refuges pour des espèces végétales et animales, ils sont aussi importants pour la biodiversité.

Le financement de leur entretien vient des recettes des taxes sur les huiles minérales et de la vignette. Pour les faire exécuter, la Confédération mandate les services d'entretien cantonaux, regroupés en onze unités.

Mauvaises plantes

L'unité territoriale 2 (Vaud, Genève, Fribourg) est la plus importante de Suisse. Son réseau compte plus de 300 kilomètres de tronçons et plus de 680 hectares d'espaces verts à entretenir, détaille Denis Rohrbasser, chef de service du centre Lausanne-Blécherette.

L'entretien est passablement compliqué par les plantes exotiques envahissantes. Parmi celles-ci figurent l'ambroisie à feuilles d'armoise (très allergène), le séneçon du Cap (toxique), ou encore la berce géante du Caucase, qui peut atteindre 2 mètres de hauteur et dont la sève peut causer d'importantes brûlures cutanées.

En plus du danger qu'elles peuvent comporter pour la santé, elles s'étendent rapidement et prennent souvent le dessus sur des espèces indigènes utiles. Au vu de l'ampleur de ce phénomène, on ne peut pas parler d'éradication, commente Denis Rohrbasser. Mais le but est de les contenir en freinant leur croissance.

Le personnel s'équipe de gants, de lunettes de protection, voire de masques à poussière. Selon les cas, il faudra affamer les plantes, les couper, les arracher, ou parfois les asperger de produit chimique. Leur transport et leur élimination requièrent également la prudence.

Une tonne de déchets

La tâche des employés d'entretien est également compliquée par les déchets jetés sur la voie publique par les usagers. Les aires de repos sans restaurants sont les plus touchées, mais les aires de ravitaillement et les bords de routes ne sont pas épargnés non plus. Il en résulte une tonne de déchets par kilomètre et par année. Ils impliquent des coûts de nettoyage estimés à 2 millions de francs par an.

ATS