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jeudi 1 juin 2017

Des producteurs de lait boycottent Migros


La semaine passée, le comité de l'Interprofession du Lait (IP Lait) a refusé d'augmenter le prix du lait de catégorie A, comme le souhaitaient la majorité des producteurs. Coop a toutefois décidé de payer 3 centimes supplémentaires, pour «donner un signal pour les paysans et l'agriculture suisse», indiquait son porte-parole.

Appel au boycott par Whatsapp

Aujourd'hui, et depuis de nombreux mois, la colère gronde chez les producteurs. A tel point qu'un appel au boycott de Migros circule désormais par Whatsapp parmi eux, rapporte «Blick».

Le message incite les producteurs à ne plus vendre aux magasins du géant orange. Il comporte la signature de plusieurs politiciens, et notamment 4 parlementaires UDC. Mis à part le Schwytzois Marcel Dettling, les trois autres se sont cependant distanciés pleinement ou partiellement de l'appel.

«Je ne soutiens pas cette action, précise au Blick le Conseiller national Toni Brunner, dont le nom figurait dans le message. Le problème du prix du lait ne pourra être réglé que par un contrôle du volume, et pas par une action contre un acteur individuel comme la Migros.»

«Il ne faut pas se tromper de cible»

Migros se dit surpris par cette action, explique Tristan Cerf, porte-parole. «Via la filiale Elsa, Migros paye déjà en moyenne 5,7 centimes de plus que les autres transformateurs de lait industriel, précise-t-il. De plus, nous ne faisons pas de déductions injustifiées. Migros a toujours respecté le prix indicatif.»




Jacques Bourgeois, directeur de l'Union Suisse des Paysans (USP), confirme que le distributeur joue le jeu, ce qui n'est pas le cas de tous les acheteurs. «Je comprends la frustration des producteurs, et leur envie d'agir, assure-t-il. Toutefois, je ne soutiens pas ce boycott, car on se trompe de cible.»

La Fédération suisse des producteurs de lait juge aussi que la bonne méthode reste la négociation, et reste optimiste d'ici l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs, le 1er juillet.

Coop absente des négociations

Par ailleurs, si la Coop s'est prononcée pour une hausse des prix, ses représentants étaient absents de la séance de négociation, rappelle «Schweizer Bauer». Sa voix aurait peut-être pu faire pencher la balance, précise le journal paysan.

Le prix du lait est négocié par trimestre entre les acheteurs, transformateurs et producteurs. Il tient compte des pressions sur le marché, de la quantité produite, et du produit auquel il est destiné. La grande majorité entre dans la catégorie A, vendue sur le marché suisse.

L'USP déplore la décision de IP Lait de maintenir le cours du lait A à 65 centimes le kilo, un chiffre qui ne tient pas compte des réalités du marché, estime Jacques Bourgeois. Il appelle maintenant à ce que les acheteurs respectent effectivement ce prix, et espère maintenir une pression suffisante pour que les prochaines négociations aboutissent dans le sens d'une hausse des tarifs.

ATS