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dimanche 18 juin 2017

Le matador espagnol Ivan Fandiño est mort après avoir été encorné


Le matador Basque réputé Ivan Fandiño, est décédé samedi soir à l'hôpital de Mont-de-Marsan (sud-ouest de la France), où il avait été transporté en urgence après avoir été encorné lors d'une corrida, selon une source médicale.

De source médicale indépendante, on indique que le torero, après d'abord avoir été traité au bloc chirurgical de l'arène d'Aire-sur-l'Adour (Landes, sud-ouest), a subi deux arrêts cardiaques dans l'ambulance et est décédé à son arrivée à l'hôpital.

Ivan Fandiño, 36 ans, a été encorné alors qu'il effectuait un quite (une passe avec une cape) à l'un des taureaux de son compatriote Juan del Alamo. Il s'est alors pris les pieds dans sa cape et a trébuché au sol où il a été pris par le taureau qui l'a encorné.


Auparavant il avait triomphé en coupant une oreille lors de sa prestation face à son premier taureau.

Et oui, parfois le taureau avant de mourir se défend


Le basque de 36 ans faisait dimanche la Une de nombreux quotidiens en Espagne, où malgré le développement d'un mouvement anti-taurin, la passion pour la tauromachie reste forte.

La Maison royale a ainsi rendu un hommage à cette «grande figure de la tauromachie», sur son compte Twitter, tout comme le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy qui a regretté la «triste nouvelle» de son décès, de même que le ministre de la Culture Íñigo Méndez de Vigo.

«Cher Ivan, »Torerazo« (super torero, ndlr) tu seras toujours dans mon souvenir.. ces après-midi de gloire, que Dieu t'accueille dans sa gloire», a notamment écrit le torero de Valence Enrique Ponce. «La mort a emporté un ami et d'une certaine manière une partie de nos âmes», a aussi écrit, en espagnol, le Français Sebastien Castella.

Précédents

La précédente mort d'un torero dans une arène remonte au 9 juillet 2016 avec le décès du matador espagnol Victor Barrio, 29 ans, dans l'arène de Teruel (centre-est de l'Espagne). Un peu plus d'un mois auparavant, l'excentrique Mexicain El Pana était décédé le 2 juin 2016 à l'hôpital de Guadalajara après avoir été blessé le 1er mai lors d'une corrida à Ciudad Lerno.

Sinon, il faut remonter à 30 ans en arrière pour retrouver trace d'un tel drame avec la mort en 1985 d'un jeune prodige de 21 ans, José Cubero «El Yiyo», encorné au coeur par un taureau à Colmenar Viejo, près de Madrid. Et en 1984, le monde de la tauromachie avait été endeuillé par la mort d'une de ses stars, Francisco Rivera Paquirri père, tué par un taureau à Pozoblanco (Andalousie).

En France, il faut remonter à 1921 pour la mort d'un matador espagnol, Isidoro Mari Fernando «Flores», à l'arène de Béziers (sud).

De plus en plus contestée

Ivan Fandiño, originaire d'Orduna, près de Bilbao (nord de l'Espagne), était à l'affiche de la corrida des Fêtes d'Aire-sur-l'Adour, avec Juan Del Alamo et le Landais Thomas Dufau, confrontés à des taureaux de l'élevage espagnol de Baltasar Iban (province de Madrid).

Torero réputé pour son courage, n'hésitant pas à affronter des taureaux d'élevages récusés par nombre de ses collègues, comme ceux de Baltasar Iban, il était devenu matador de toros en 2005 à Bilbao avec comme parrain El Juli et comme témoin Salvador Vega. Il avait confirmé cette alternative en 2009 à Madrid avec comme parrain Antonio Ferreira et comme témoin Morenito de Aranda. En 2012, à Bilbao, il avait combattu seul face à six taureaux d'une corrida-concours de six élevages différents.

Si la corrida - «la fiesta nacional» - reste populaire en Espagne avec environ 1800 spectacles par an et près de six millions de spectateurs, elle est aussi de plus en plus contestée. Le gouvernement nationaliste de Catalogne l'avait interdite en 2012, décision annulée par la Cour constitutionnelle espagnole en octobre dernier. Plusieurs villes ont également suspendu la feria.

Selon l'Association nationale des organisateurs de spectacles taurins (Anoet), les «toros» génèrent annuellement un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros.

AFP