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vendredi 9 juin 2017

Un employé d'UNIA craque après 800 heures supp' en 1 an


Unia a fait travailler l'un de ses collaborateurs bien plus que ce que la loi sur le travail le permet. (Photo: Keystone)


Plus de 800 heures supplémentaires de travail en 13 mois, soit plus de 3 heures par jour ouvrable. C'est ce qu'a accumulé un employé de la caisse de chômage du syndicat Unia de la région Bienne-Seeland-Soleure fin 2013, révèle le Blick. Conséquence: l'homme a fait un burn-out.

Pourtant, la commission du personnel avait exigé de réduire massivement ces heures dans la caisse. En vain. Et l'employé lui-même s'était plaint d'être surchargé. Il avait même écrit un e-mail au chef de la caisse pour demander une diminution de ses tâches afin de prévenir une maladie liée au stress qui commençait de s'installer. Mais son appel à l'aide n'a pas été écouté, raconte le journal. Son appel n'a pas été entendu et l'homme a fini aux urgences psychiatriques. Diagnostic: épuisement.

Son cas ne serait pas isolé, souligne le Blickqui a eu vent d'au moins deux autres cas dans d'autres régions. Embarrassant pour le syndicat qui fustige la libéralisation de la loi sur le travail et qui exige des contrôles stricts des heures effectuées. Unia se défend et parle justement de cas isolé. Les nouveaux cadres seraient formés en matière de protection de la santé, explique son porte-parole.

L'avocat d'Unia déconseille le licenciement

Depuis, l'employé épuisé a repris le travail après une pause de 4 mois. Mais il a porté plainte contre Unia. Ce qui pose évidemment problème au syndicat. Dans un e-mail interne de juin 2016 que le Blicka pu lire, son chef de la section juridique tire la sonnette d'alarme. «La situation n'est pas très confortable pour nous, compte tenu de la charge de travail relativement bien documentée à la caisse de chômage, l'absence de mesures prises par Unia, les 820 heures supplémentaires en 13 mois et le rapport de la caisse maladie sur le burn-out qui y serait lié», est-il écrit.

L'avocat souligne encore que le syndicat est en tort pour n'avoir rien fait pour empêcher l'accumulation des heures supplémentaires. Et il conseille «avec véhémence» de ne surtout pas congédier l'employé. Un licenciement serait abusif selon lui, et cela donnerait du grain à moudre aux médias, écrit-il.

Cet e-mail a également été lu par le conseiller national Corrado Pardini, membre du comité directeur national d'Unia et qui représente les intérêts de la région de Bienne-Seeland/Soleure. Il répond: «Si le rapport de confiance est rompu, il faut nous séparer de cet employé et lui proposer absolument une solution externe», dit-il. Mais le socialiste se défend d'avoir voulu se débarrasser du collaborateur: il a surtout cherché à trouver une solution responsable vis à vis de lui, explique-t-il au Blick.

Nouveaux chefs

Corrado Pardini affirme avoir pris des mesures dans sa section dès qu'il a eu vent de l'affaire et lourdement sanctionné les responsables. Il a ainsi nommé de nouveaux chefs à la caisse de chômage. Depuis, le règlement sur le temps de travail doit être strictement respecté, selon lui.

Le Blick. le contredit pourtant: il affirme que Corrado Pardini n'a commencé d'agir qu'en automne 2014 et que le chef de la caisse n'a été remplacé qu'en 2016. Quant aux responsables de la section régionale biennoise d'Unia, ils sont toujours en place, note le journal.

Et que devient l'employé lésé dans cette affaire? Selon le quotidien, il va travailler avec cette direction jusqu'à fin juin. On n'en sait pas plus sur son avenir. Selon le Blick, il a obtenu en septembre dernier 10'000 francs de dédommagement des autorités de conciliation Berne-Mitteland. Mais il a refusé de s'exprimer puisque il a signé un accord où il s'engage à ne pas parler contre les collaborateurs d'Unia.