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vendredi 17 novembre 2017

Verdun : deux musulmans font irruption dans un couvent et exhortent les sœurs à se convertir


Accueillis par les sœurs du Carmel de Verdun qui les ont invités à assister à l'office, deux hommes en ont profité pour prier en arabe pendant les vêpres et exhorter les religieuses à se convertir. Une attitude condamnée par l'imam de Verdun.

Deux hommes âgés d'un trentaine d'années, barbus et vêtus «normalement», ont semé le trouble le 10 novembre dans le Carmel de Verdun, une communauté religieuse composée de dix carmélites, comme le rapporte l'Est Républicain.

«Ils sont rentrés, une sœur les a accueillis et elle a discuté avec eux», a confié l'évêque de Verdun, Monseigneur Gusching, dans les colonnes du quotidien régional, qui rapporte l'incident ce 17 novembre. Après avoir discuté quelques instants, la sœur a indiqué aux deux hommes que l'office allait commencer. «Ils lui ont demandé s’ils pouvaient aller dans la chapelle», a expliqué l’évêque, ajoutant que la sœur avait répondu favorablement à leur requête.

Une fois à l’intérieur, les deux hommes ont alors «prié en arabe pendant les vêpres [offices du soir]», puis ont averti les sœurs : «Si vous ne vous convertissez pas, vous irez en enfer.»

Avant de quitter les lieux – en remerciant la sœur pour son accueil – l'un des deux hommes a inscrit «Allah Akbar» sur le livre d'or de l'église, selon le procureur de la République de Verdun.

Les deux individus ont été interpellés et placés en garde à vue dans les locaux du commissariat le 11 novembre, à la suite d’un signalement effectué par un prêtre diocésain. Ils seront jugés en avril prochain pour violences volontaires aggravées, les violences étant dans ce cas psychologiques. Ils encourent une peine de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

L'imam de Verdun condamne fermement

Si aucune violence physique à l'encontre des sœurs n'a été constatée, les religieuses n'en demeurent pas moins «très touchées par cet événement», selon Monseigneur Gusching. Abdelkrim Aïtelkaid, l’imam de Verdun, a pour sa part fustigé le comportement des deux fidèles de sa mosquée : «Ça ne se fait pas de faire ça. Ce n’est pas normal. On ne va pas violer la sacralité d’un lieu de culte.»

«Le plus jeune s’est converti il y a deux ou trois mois», a fait remarquer l'imam, notant que les deux individus en question ne s'étaient pas comportés normalement lorsqu'ils étaient venus à la mosquée. «Ce jour-là, je n’étais pas là, mais la communauté les a un peu arrêtés et mis dehors. Je suis allé voir le jeune après pour lui expliquer que ce n’est pas comme ça que l’on fait», a-t-il assuré.

Le préfet des Hauts-de-Seine interdit les prières de rue à Clichy

Obéissant aux consignes du ministre de l'Intérieur, le préfet des Hauts-de-Seine a décidé d'empêcher le rassemblement hebdomadaire devant la mairie de Clichy. De fait, la police va avoir la délicate mission de s'opposer à la prochaine prière.

Jusque-là, les forces de l'ordre n'avaient pour consigne que d'encadrer les prières de rue hebdomadaires à Clichy-la-Garenne, en banlieue proche de Paris. Mais le préfet des Hauts-de-Seine, Pierre Soubelet, s'est engagé ce 16 novembre à mettre un terme au rassemblement de musulmans. «[C'est] un trouble manifeste à l'ordre public», a-t-il déclaré, cité par l'AFP. «Depuis la manifestation des élus, j'ai estimé qu'il y avait un risque accru pour l'ordre public [...] Il était important que je prenne des dispositions», a-t-il encore ajouté à l'issue d'une réunion de concertation avec la mairie de Clichy et des associations musulmanes.

Le représentant de l'Etat faisait ainsi référence à la mobilisation le 10 novembre 2017 d'une centaine d'élus de la République, lesquels s'étaient opposés à une prière de rue du vendredi en entonnant la Marseillaise.




L'initiative des élus n'est pas allée sans créer quelques bousculades et frictions, obligeant les forces de l'ordre à s'interposer afin que la situation ne dégénère entre partisans de la laïcité républicaine et musulmans désireux de pratiquer leur culte.

Prenant le risque d'une confrontation entre fidèles et police, mais avançant malgré tout le motif du trouble à l'ordre public pour justifier l'interdiction, le préfet n'a fait qu'obéir aux consignes du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Celui-ci a en effet déclaré à l'Assemblée nationale la veille, 15 novembre 2017, qu'il ne pouvait y avoir de prières de rue à Clichy. «J'ai [...] demandé au préfet de prendre contact avec à la fois les élus de Clichy-la-Garenne et en même temps avec la communauté musulmane afin que le problème soit résolu», avait ainsi fait savoir le ministre de l'Intérieur, également chargé des cultes, en réponse à une question du député Front national Gilbert Collard.

Un feuilleton qui dure depuis mars

Des fidèles musulmans protestent en priant devant la mairie depuis mars 2017 contre la fermeture de leur lieu de culte dans le centre de Clichy, accusant le maire de ne pas leur proposer de terrain adapté pour qu'ils puissent y construire un nouveau local.

Le maire rappelle pour sa part qu'une mosquée existe déjà dans le nord de la commune et peut les accueillir. Ce que les fidèles musulmans contestent, arguant qu'elle est excentrée, mal desservie par les transports en commun et trop exiguë.