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mercredi 14 février 2018

La plupart des fleurs offertes pour la St-Valentin ont voyagé des milliers de kilomètres


Les roses du Kenya


Offrir des roses rouges reste un moyen sûr pour exprimer son amour lors de la Saint-Valentin. Mais ces fleurs réalisent un long voyage depuis l'Afrique ou l'Amérique du Sud avant de se retrouver en Suisse entre les mains de l'être aimé. Seule la moitié d'entre elles sont toutefois cultivées selon des critères équitables.

Les fleuristes et les départements dédiés des supermarchés réalisent leurs plus hauts chiffres d'affaires lors de la Saint-Valentin et la fête des mères. Les recettes atteignent ainsi environ 40 millions de francs en Suisse lors de la journée des amoureux - soit 5% des ventes annuelles de la branche.

Selon l'Association suisse des fleuristes (ASF), la moitié des fleurs vendues autour du 14 février sont des roses - dont 60% de couleur rouge avec de grandes tiges -, explique à l'ats le directeur de l'ASF Urs Meier.

Par avion

En cette période hivernale, celles produites de manière équitable arrivent directement en Suisse par avion depuis le sud de l'équateur, soit le Kenya, l'Ethiopie, la Tanzanie ou l'Equateur.

Celles provenant des cultures conventionnelles font toutefois un détour par la plaque tournante que sont les Pays-Bas. De là, elles voyagent encore de nuit par camion jusqu'en Suisse. Il faut compter deux jours entre le moment où elles sont cueillies et leur arrivée dans les vases des fleuristes.

Selon l'ASF, ce long trajet hivernal a moins d'impact sur l'environnement que la production en Europe, où les températures sont glaciales. Sur le Vieux Continent, les plantes doivent être cultivées sous lumière artificielle dans des serres chauffées.

La manière dont sont cultivées ces roses entre aussi en ligne de compte. Seule la moitié des roses mises sur le marché suisse obtient le label «faitrade» de Max Havelaar, selon Melanie Dürr, responsable du secteur «fleurs» de l'association.

Clients ouverts

Presque toutes les roses proposées par les gros distributeurs Migros et Coop proviennent de la culture équitable. Ce taux atteint 80 à 90% chez les fleuristes, selon M. Meier. Quant aux clients, un sondage représentatif de l'ASF a montré il y a une année que 85% d'entre eux sont prêts à payer 1,45 franc de plus en moyenne pour ces produits, pour un prix moyen de 7,50 francs la rose.

Urs Meier et Melanie Dürr ne peuvent que spéculer sur les raisons de cette différence entre les fleuristes et les grandes surfaces. Ils estiment que Migros et Coop veulent se démarquer. La confection d'un bouquet coloré et la fraîcheur des fleurs prévalent pour les membres de l'ASF, note M. Meier.

Moins d'intérêt chez les fleuristes

Melanie Dürr relève en outre que la vente de roses «fairtrade» est profondément ancrée dans une stratégie de durabilité chez Coop et Migros, tandis que les magasins de fleurs de petites et moyennes tailles décident individuellement. «Les fleuristes calculent au plus juste, et il reste peu d'intérêt pour le 'fairtrade'», explique-t-elle.

L'ASF et Max Havelaar veulent toutefois établir le commerce équitable comme critère de qualité, explique Urs Meier. Concrètement, les fleuristes doivent être mieux et davantage informés, et la disponibilité des fleurs «fairtrade» améliorée, tout en poursuivant le travail de sensibilisation des clients.

Actuellement, ce sont avant tout les femmes qui accordent de l'importance au commerce équitable, selon le sondage de l'ASF. Quant à savoir si les hommes répondront à cette attente, la question reste ouverte.

ATS