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mardi 17 avril 2018

Le take away génère trop de détritus: taxe en vue



Si de plus en plus de Suisses sont adeptes du take-away – histoire de gagner du temps et de l’argent –, ça n’est pas sans conséquences, côté déchets. Surtout, quand les beaux jours arrivent… Chaque année, les communes dépensent près de 200 millions de francs pour éliminer canettes de soda, barquettes à emporter et autres emballages de fast-food, dans les rues, les places et dans les parcs. D’où la question: à qui doit revenir la facture? La Confédération vient de trancher: aux pollueurs, tout d’abord. Mais aussi aux vendeurs.

Comme pour les ordures

Cette réponse, très attendue par les experts, figure dans la nouvelle directive de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) sur le financement de l’élimination des déchets selon le principe de causalité, rapporte la NZZ am Sonntag, dans son édition d’hier. Actuellement en consultation, ce document, basé sur le principe du pollueur-payeur, doit remplacer celui qui est en vigueur depuis 2001.

Bref, selon l’OFEV le littering doit être soumis aux mêmes règles que les ordures classiques et son élimination financée par des taxes. Mais, comme il n’est pas évident de savoir qui jette quoi, il paraît raisonnable pour l’office fédéral de remonter la chaîne et de se retourner contre les vendeurs de take-aways, via une taxe.

Un principe qui fait bondir Tristan Cerf, porte-parole de Migros-Vaud. «Il faut cesser de tout vouloir réglementer. Le littering est effectivement un problème et il faut trouver des solutions. Mais les plus efficaces sont celles qui proviennent de la branche. On l’a vu avec les sacs en plastique. On voulait une loi, mais on a réussi sans intervention de l’État à réduire leur nombre de près de 90%.»



Le géant orange, qui est également le premier restaurateur rapide de Suisse, a par ailleurs déjà mis en place d’autres mesures. Comme celle d’une vaisselle réutilisable, et consignée dans un certain nombre de ses take-aways. Mais aussi en augmentant le nombre de poubelles autour de ses restaurants. L’idée d’une taxe frappant les vendeurs de nourriture à emporter paraît également totalement injustifiée à Xavier Lopez, répondant pour l’association Swiss Food Truck, qui réunit des professionnels de la branche prônant la qualité et le savoir-faire.

«Dans ce cas, pourquoi ne pas taxer un vendeur de pulls… Là aussi, il y a des emballages. En ce qui nous concerne, nous mettons des poubelles à disposition de ceux qui mangent sur place, et nous payons donc déjà des taxes sur les sacs. Par ailleurs, nous n’utilisons que du matériel biodégradable par soucis écologiques…»

Du côté de la Summit Foundation, où la traque aux déchets fait partie du quotidien, une telle taxe serait au contraire bienvenue et contribuerait à changer les habitudes. Comme le souligne Laurent Thurnheer, fondateur et directeur de Summit Foundation: «Je pense que cela pourrait inciter les émetteurs de produits jetables à en utiliser d’autres, durables et lavables. Et faire en sorte que cela rentre dans les mœurs, comme c’est le cas dans les festivals avec les verres… Aujourd’hui, les gens sont presque choqués quand on leur sert à boire dans un verre non consigné.»