Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 10 avril 2018

Notre pays compte 600'000 pauvres




Environ 1% de la population peut être considérée comme durablement pauvre, indique l'Office fédéral de la Statistique. Ces résultats proviennent de l'enquête sur les revenus et les conditions de vie (SILC) et de la nouvelle publication de l'Office fédéral de la statistique (OFS) sur la «La dyamique de la pauvreté en Suisse», selon un communiqué publié mardi.

En 2016, le taux de pauvreté de la population active occupée était de 3,8%. Comme les années précédentes, les plus touchés sont les personnes vivant seules, celles vivant dans un ménage monoparental avec des enfants mineurs, celles sans formation post-obligatoire et celles vivant dans un ménage sans aucune personne active occupée.

Par rapport aux années 2014 (6,7%) et 2015 (7%), le taux de pauvreté de la population totale présente une tendance à la hausse, qui est cependant comprise dans la marge des fluctuations statistiques, note l'OFS.

1% des gens touchés durablement

Grâce aux nouvelles données longitudinales de l'enquête SILC, dans laquelle les mêmes ménages sont interrogés pendant quatre années de suite, on a pu étudier pour la première fois combien de temps les personnes vivant en Suisse sont touchées.

De 2013 à 2016, 12,3% de la population ont été affectés au moins une fois par la pauvreté. Sur quatre ans, on compte donc nettement plus de personnes touchées par la pauvreté que ne le laisse apparaître le taux de pauvreté annuel.

Pour la plupart d'entre elles, la pauvreté est une expérience passagère: 7,7% de la population ont été en situation de pauvreté une année sur quatre, 2,5% deux années sur quatre, 1,2% trois années sur quatre et 0,9% pendant les quatre années considérées. La majeure partie des personnes touchées a donc retrouvé assez rapidement un revenu supérieur au seuil de pauvreté.

Moins qu'en Europe

Pour comparer la situation de la Suisse avec celle d'autres pays, on considère le taux de risque de pauvreté, notion couramment employée au plan international. En 2016, ce taux était en Suisse de 14,7%, soit, comme les années précédentes, au-dessous de la moyenne de l'Union européenne (17,3%).

La Suisse fait partie des pays où la part des personnes durablement à risque de pauvreté est la plus faible: 4,2% de la population ont été à risque quatre années sur quatre (moyenne européenne: 8,1%).

La Suisse est également parmi les mieux placés en terme de ressources matérielles: le taux de privation matérielle, qui traduit l'absence, pour des raisons financières, d'au moins trois éléments parmi neuf définis au niveau européen, était en Suisse de 5,3% (moyenne européenne: 15,7%).

Caritas demande un stratégie nationale

Pour Caritas, il ne s'agit pas de fluctuations statistiques mais bien d'augmentation: l'organisation a aussitôt réagi en soulignant que malgré une conjoncture économique favorable, le nombre de personnes pauvres est à la hausse pour la deuxième fois consécutive.

Pour l'oeuvre d'entraide, il faut mettre en place une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, définie en collaboration par la Confédération, les cantons et les communes. Les mesures d'affaiblissement que l'on constate actuellement, notamment dans l'aide sociale, ne font qu'aggraver le problème, ajoute Caritas.

Le seuil de pauvreté retenu est celui fixé par les lignes directrices de la Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS). Il s'élève à 2247 francs par mois pour une personne seule et 3981 francs pour un couple avec deux enfants.

ATS