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dimanche 27 mai 2018

Les armoiries de Meghan Markle dévoilée


Approuvées par la reine Elizabeth II, elles reflètent l'origine et la personnalité de Meghan Markle, 
l'épouse du prince Harry. 




Un fond bleu qui représente l'océan Pacifique, deux rayons dorés qui traversent le bouclier pour rappeler le soleil californien, trois plumes et un oiseau chanteur qui évoqueraient la communication. On retrouve également des pavots de Californie (Eschscholzia), le coquelicot orange. Une demi-couronne (Coronet en anglais) a également été attribuée à l'épouse du prince Harry, composée de deux croix, de quatre fleurs de lys et de deux feuilles de fraises.

Contrairement à ce qu’on pense généralement, les armoiries ne sont pas un privilège de la noblesse. N’importe qui peut posséder son blason. Du reste, Louis XIV, toujours à tirer le diable par la queue – une constante française -, avait trouvé le filon, en décidant en 1696 de faire réaliser un inventaire héraldique appelé Armorial général de France. La noblesse mais aussi de nombreuses familles bourgeoises, des ecclésiastiques – et pas que des évêques -, des villes, des communautés religieuses, des corporations de métiers, firent enregistrer leurs armes. Rien que pour la généralité de Paris c’est plus de 18.000 blasons qui furent ainsi répertoriés.

Le blason, de l’allemand « blasen », dit-on, qui veut dire « sonner » – « parce que ceux qui allaient aux tournois, sonnaient de leur trompe, prouvant ainsi leur noblesse pour s’y faire recevoir » -, peut représenter la personnalité pour qui il est confectionné. L’humour n’est, au reste, pas incompatible avec la science héraldique. Ainsi, lorsque Louis XIV anoblit Le Nôtre, son cher jardinier de Versailles, il lui demanda ce qu’il désirait voir figurer sur ses armes. Le Nôtre lui répondit : « trois limaçons couronnés d’une feuille de chou ». La feuille de chou dut être mangée car il ne reste au Grand Armorial que les trois limaçons !



Mais revenons au blason de la duchesse de Sussex. La tradition aurait voulu que la reine concède des armes au père de Meghan – le grand absent de la noce pour raisons médicales selon ce qu’il a été convenu officiellement – puisque sa famille n’en possédait pas. C’est ce qui avait été fait en 1999 pour Sophie Rhys-Jones, l’épouse du prince Edouard, quatrième et dernier enfant de la reine Elisabeth et pour Kate Middleton lors de son mariage avec le prince William en 2011. Mais la reine a concédé en propre des armes à Meghan. Pourquoi ce traitement différent, ce privilège particulier, pour l’épouse du prince Harry ? Les médias se pâment devant cet événement qui rompt avec la coutume. On y verrait une sorte d’hommage au féminisme de l’actrice émérite. Mais aussi, une attention toute particulière de la reine pour sa nouvelle belle-petite-fille. Diplomatiquement, on avance aussi que le père de Meghan, étant américain, ne pouvait recevoir un blason. Pas sympa pour l’ancienne colonie ! Finalement et plus simplement, n’est-ce pas plutôt une mesure de rétorsion à l’égard de ce père qui, à quelques jours de l’événement, avait vendu des photos où on le voyait essayer une tenue pour le royal wedding ? Une occasion manquée de redorer un blason qu’il n’avait pas et qu’il n’aura jamais.

Bon, au fait, et le blason de Meghan ? Pas de limaçons couronnés d’une feuille de chou people ou de caméras posées sur fond d’écran d’argent. Non. Sur fond d’azur, pour rappeler le bleu de l’Océan pacifique, deux bandes d’or symbolisant le soleil de la Californie. To resume : sea, Sussex and sun.

Ah, on allait oublier : aussi trois plumes blanches représentant la communication et le pouvoir des mots. Hollywood ? Peut-être. Et en hommage à celles qui n’ont pipé mot des années durant ? On notera que l’écu repose sur un champ au naturel parsemé de « gold puppies », en français, des pavots dorés, symbole de la Californie. Et de son mode de vie ?



Egger Ph.