Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 8 mai 2018

Les jeunes anglais ne savent plus lire les horloges analogiques; on les suprime




Cela se passe en Grande Bretagne : les horloges analogiques créant du stress aux étudiants en cours d’examen, dans nombre d’établissements, selon un syndicat de directeurs d’écoles, elles ont d’ores et déjà été remplacées par des horloges numériques. Perturbés par le tic tac, les élèves ? Non, ces élèves ne savent plus lire l’heure de façon traditionnelle ! Et s’il n’y avait que cela…

C’est en vacances chez ma grand-mère que j’ai appris à lacer mes chaussures (avec deux nœuds, s’il te plaît !), à faire du vélo sans petites roues et à lire l’heure sur la grande horloge à balancier de la cuisine. Parce que, en ce temps-là, il était temps, à 5 ans, de devenir une grande fille. La leçon commençait.

La petite aiguille, c’est celle qui indique les heures, la grande les minutes et la toute fine là, tu la vois, c’est la trotteuse qui marque les secondes. « Tiens, on va les compter ensemble ». J’apprenais donc, avec l’appréhension de la difficulté à venir, qu’une journée comptait vingt-quatre heures, que le douze, là-haut signifiait aussi bien midi que minuit lequel se disait aussi zéro heure. Que dans une minute, il y avait 60 secondes, que 3 heures de l’après-midi signifiait aussi 15 h. Et, un peu plus ardu pour une tête de linotte rebutée par le calcul, que 5 h moins 20 se lisait aussi 4 h 40. Mais, quelle joie, quelle fierté, à force de répétitions trois ou quatre fois chaque jour, de pouvoir clamer partout, au bout d’une dizaine de jours «Ça y est, je sais lire l’heure ! » Les temps ont bien changé !

La Grande-Bretagne s’est donc aperçue qu’en classe de troisième, seconde et première les élèves se montraient incapables de déchiffrer l’heure au moyen des aiguilles ! La faute au tout numérique. La solution pour y pallier ? Selon un ancien directeur d’école, si on « enseigne la façon dont on lit l’heure aux jeunes », il y a cependant « des avantages à utiliser des horloges numériques dans les salles d’examen ». Pourquoi donc ? Il faut que les « élèves soient aussi détendus que possibles ». Autrement dit, entre l’effort et la facilité, on ne voit pas bien pourquoi les élèves ignares se mettraient aux aiguilles…

Mais il n’y a pas que l’heure « traditionnelle » que les jeunes ont perdu ! A présent que le clavier a quasiment remplacé les cahiers quadrillés, ils ont également beaucoup de mal à écrire avec leurs petits doigts ! La faute aux muscles de la motricité fine trop peu habitués à tenir un crayon. L’Institut des neurosciences cognitives de Marseille parle de « mémoire sensori-motrice » développée par l’écriture manuscrite, laquelle facilite pourtant grandement l’apprentissage de la lecture. « Pen is mightier than the keabord » ( « Le crayon est mieux que le clavier », une étude américaine publiée en 2014), démontre que l’utilisation du crayon stimule la réflexion et le sens critique, augmente la concentration par stimulation d’une partie du cerveau et, qu’en outre, elle nourrit la créativité. Bref, des facultés intellectuelles apparemment plus guère recherchées par les décideurs et autres GAFA du monde occidental… sauf pour leurs progénitures.

Ni Ipad ni ordinateur avant longtemps pour les enfants de Steve Jobs ou d’Evan Williams (fondateur de twitter) instruits dans des établissements anti-technologie mais des livres en papier, des tonnes de livres d’histoire, de littérature et sur des tas d’autres sujets ! Savent-ils lire l’heure analogique, eux ? On parie ?

Caroline Artus