Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 20 mai 2018

Robe légère tu porteras, sans être harcelée tu seras



Il y a une dizaine de jours, un millier de bananes étaient distribuées dans plusieurs artères de la ville de Fribourg par l'association Mille Sept Sans, active dans la lutte contre le harcèlement de rue. «Toute petite, on apprend aux filles qu'il ne faut pas manger la banane dans la rue sans la découper», s'offusque Natasha Stegmann, présidente de l'association. A travers cette action, Mille Sept Sans s'insurgeait contre le poids des préjugés et de la connotation sexuelle qui entourent ce qui ne devrait être qu'un acte d'une grande banalité.

Du deuxième degré pour évoquer un sujet épineux

S'inspirant du dicton «En mai, fais ce qu'il te plaît», l'association fondée en 2015 organise une série d'actions pour sensibiliser le public sur la problématique du harcèlement de rue. Pour Mille Sept Sans, ce mois est donc celui des slogans: tu peux porter un décolleté ou une robe légère, t'afficher avec ta copine, rentrer à l'heure que tu veux... sans être harcelée.

Ce week-end, c'est avec autodérision que l'association déploie ses activités dans le cadre d'une campagne d'affichage et des carrés où le harcèlement est... autorisé. Le samedi 26 mai, un événement flash tattoo est au programme avec la tatoueuse genevoise Ginevra Mandelli et les Fribourgeois Kayloose et Albert Cami .

Une réalité et des chiffres

Même si Fribourg ne dispose pas encore de chiffre précis permettant de mesurer l'ampleur du harcèlement de rue, Natasha Stegmann est formelle: «Ce phénomène, qui touche pour l'essentiel des femmes et des personnes LGBTQI, suscite un climat de malaise et d’insécurité dans l'espace public.»

Selon une étude lausannoise datant de 2016, 72% des habitantes de la capitale vaudoise ont subi des remarques à caractère sexuel dans les lieux publics cette année-là.