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lundi 4 juin 2018

Les revenus inférieurs à 84'000 francs par an devront continuer à travailler une fois à la retraite


Malgré la croissance et l'augmentation des salaires, les rentes des caisses de pensions baissent depuis plusieurs années. Un capital de 100'000 francs produisait une rente annuelle de 7200 francs en l'an 2000, une somme qui a chuté à 5870 francs aujourd'hui, selon l'Union syndicale suisse (USS) et Travail.Suisse.

L'USS et Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, ont analysé la situation du deuxième pilier en Suisse. «Le contexte s'est encore particulièrement dégradé» depuis 2012, a souligné Paul Rechsteiner, président de l'USS, lors d'une conférence de presse lundi, et les prévisions pour l'avenir «sont encore pires».

Il y a cinq ans, un revenu de 80'000 francs assurait une couverture à 80% par les rentes AVS et LPP. «L'année dernière, elle est tombée à 71%», s'alarme-t-il, alors que les rentes doivent permettre de «maintenir de manière appropriée le niveau de vie antérieur», selon le mandat constitutionnel.

Deux tiers des Suisses touchés

La situation actuelle ne le permet plus, les revenus inférieurs à 84'000 francs par an doivent «calculer serré pour leurs vieux jours», selon M. Rechsteiner, ce qui représente deux tiers des Suisses. Et pour les emplois à temps partiel, «l'insuffisance de la couverture (...) est particulièrement préoccupante», ce qui pénalise surtout les femmes, qui sont 60% à travailler à temps partiel.

Pour expliquer ce déclin, les syndicats parlent d'un problème de performance du deuxième pilier, et ce malgré un rendement moyen de 5% ces cinq dernières années de la part des caisses de pension. L'Union patronale suisse souligne pour sa part l'efficacité de la LPP, qui est un système «exemplaire», selon un communiqué de l'organisation.

Assurés «plumés»

Travail.Suisse et l'USS demandent également d'endiguer les flux d'argent sortant du deuxième pilier vers les assureurs-vie qui proposent des solutions de caisse de pension. Ces derniers ne «sont pas assez efficaces» et ils «plument les assurés avec un partage de revenus non justifié (...) et des coûts exagérés», dénoncent les deux associations.

Les partenaires sociaux analysent les avantages du deuxième pilier à la demande du président de la Confédération Alain Berset. Après l'échec de la réforme des retraites lors des votations de septembre dernier, le Conseil fédéral prévoit deux propositions distinctes sur l'AVS et la prévoyance professionnelle pour la nouvelle réforme.

Au début du mois d'avril, l'USS et Travail.Suisse ainsi que l'Union suisse des arts et métiers (USAM) et l'Union patronale suisse se sont mis au travail pour trouver des solutions. Les discussions conjointes devraient débuter en juin et un rapport intérimaire sera transmis au département de M. Berset dès le printemps 2019.

ATS