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dimanche 5 août 2018

Les dangers des nouvelles Applis de retouche photo


À la recherche de la beauté parfaite & constante




Elles s’appellent Facetune, Selfie editor, Visage lab, BeautyPlus… en quelques clics sur un smartphone, ces applications très populaires permettent de lisser la peau, de blanchir les dents ou de repulper les lèvres. Des effets autrefois réservés aux professionnels dotés des logiciels type Photoshop, mais accessibles depuis peu au plus grand nombre – y compris aux plus jeunes. Mais des médecins s’alarment de leurs effets pour la santé mentale.

Dans un article paru jeudi dans la revue spécialisée JAMA Facial Plastic Surgery, les auteurs s’inquiètent : « ces retouches et ces filtres sont devenus la norme, altérant la perception de la beauté par le public ». Un public devenu accro aux compliments et aux « likes » sur des applications comme Instagram.

Images promotionnelles/Facetune


« Autrefois, la retouche photo était disponible uniquement pour les mannequins et les célébrités. […] Désormais, les standards de beauté idéale ne sont pas réservés aux stars : ils sont utilisés par un camarade de classe, un collègue, un ami. L’omniprésence de ces images retouchées peut avoir un effet sur l’estime de soi. On peut se sentir inadapté pour avoir une certaine apparence dans le monde réel », notent les auteurs de l’étude. Les petits défauts deviendraient ainsi une obsession et nuieraient à la santé mentale. Un phénomène déjà connu sous le nom de « dysmorphophobie » et qui s’aggraverait à cause de ces nouvelles technologies.

L’application payante Facetune, apparue il y a seulement cinq ans et qui en est déjà à sa deuxième version, est ainsi régulièrement placée parmi les plus grosses ventes Google Play ou de l’iTunes Store.

Alerte auprès des parents d’adolescents

Les médecins en constatent déjà les effets. « Les patients atteints de dysmorphophobie peuvent aller très loin pour cacher les imperfections, chez eux ou en se rendant chez le dermatologue ou le chirurgien esthétique fréquemment, afin de changer leur apparence. » En 2017, l’Académie américaine de chirurgie plastique relevait que 55 % des chirurgiens recevaient des patients dont la motivation était de prendre de plus beaux selfies, contre 42 % en 2015.

Dans des cas extrêmes, cela peut même aller jusqu’à des phénomènes tels que ce que les auteurs de l’étude appellent la « dysmorphie Snapchat », qui poussent les patients à vouloir ressembler aux filtres exagérés de cette application : grosses lèvres, yeux ou nez de biche !

Images promotionnelles/Selfie editor


Et les auteurs de l’étude d’alerter parents et médecins : « Ces applications risquent de nous faire perdre contact avec la réalité car nous espérons avoir l’air parfait et « préfiltré » dans la vraie vie. Les selfies retouchés peuvent en particulier avoir des effets dévastateurs sur les adolescents ou les patients souffrant de dysmorphophobie, qui risquent d’internaliser plus gravement ces standards inatteignables de beauté. »