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dimanche 16 décembre 2018

A l'heure du réchauffement climatique, plus d'un million d'arbres de Noël sont vendus chaque année en Suisse



Les Suisses tiennent à leur sapin de Noël. Entre 1,2 et 1,4 million d'arbres sont vendus chaque année. Plus de la moitié vient de l'étranger. Le 40 à 45% restant provient de pépinières locales, exploitées par près de 500 agriculteurs et entreprises forestières.

De novembre à fin décembre, cela représente pas moins de 500'000 sapins coupés sur le sol suisse qui viendront trôner dans les salons à travers tout le pays. Le Nordmann est le plus apprécié des Suisses: il représente un arbre vendu sur trois.

On en fait pousser aussi chez nous, mais l'espèce la plus répandue localement est l'épicéa ou sapin rouge (20%). Il est avantageux à l'achat, mais sa conservation est relativement limitée.

En Suisse, 600 hectares sont consacrés aux sapins de Noël. La majeure partie pousse en plein champ et seule une petite partie provient d'éclaircies en forêt ou de parcelles sous des lignes électriques, selon ForêtSuisse, l'association des propriétaires forestiers.

Il faut aussi savoir que les sapins de Noël sont une affaire à long terme pour les producteurs. Les arbres poussent en effet pendant sept à dix ans avant d'être récoltés.

Au Palais fédéral, c'est lui

Quelque 500 agriculteurs et propriétaires forestiers suisses tirent de cette activité des revenus annexes. Parmi eux, Hanspeter Luder, dans le petit village de Bütikofen, près de Berthoud dans le canton de Berne. Du 15 novembre au 27 décembre, son entreprise bat son plein: avec sa partenaire et huit collaborateurs, ils récoltent les sapins pour la période de Noël.

Si cette récolte commence si tôt, c'est parce que de nombreux Suisses installent déjà des sapins de Noël dans leur jardin vers fin novembre mais aussi parce que l'entreprise de M. Luder fournit de nombreux arbres pour des espaces publics communaux ou des entreprises privées. «Les sapins de Noël au Palais fédéral et dans les bureaux de la conseillère fédérale Doris Leuthard et du conseiller fédéral Ueli Maurer viennent de chez nous», raconte, non sans fierté, Hanspeter Luder à Keystone-ATS.

L'avantage de l'arbre local

Les producteurs suisses ont un avantage certain sur les importateurs, grâce à leur récolte précoce. Car s'agissant des sapins de Noël provenant des grandes cultures au Danemark, en Allemagne ou aux Pays-Bas, les arbres sont d'abord entreposés dans des frigos avant d'être exportés.

Leur écoulement ne commence que rarement avant début décembre. «Cette vente précoce (d'arbres locaux) est une affaire intéressante pour nous», souligne M. Luder.

Chez lui, les trois quarts des arbres poussent en plein champ et un quart en forêt. M. Luder et son équipe plantent 10'000 plants par an. Huit ans plus tard, il peut ainsi récolter 7000 sapins de Noël. Les 3000 autres sont considérés pour deux tiers comme de mauvaise qualité et un tiers morts ou perdus.

M. Luder distribue environ la moitié de ses arbres en vrac à des négociants qui les vendent ensuite sur les étals des marchés. Il tient également son propre stand devant un grand magasin de meubles dans la région de Berne. Il écoule l'autre moitié directement depuis sa ferme.

La culture de sapin est généralement réservée à des surfaces où une sylviculture normale n'est pas possible. Pendant les dix ans de croissance, un hectare de culture de sapins de Noël absorbe jusqu'à 145 tonnes de CO2 et produit jusqu'à 105 tonnes d'oxygène.

ATS