Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mardi 9 avril 2019

Les Suisses au service des marmitons


Sans l’ingéniosité suisse, le travail des cuisiniers serait passablement plus compliqué.
(Musée national)


Le monde entier connaît la cuisine française, italienne ou chinoise. Si l’on ne peut guère en dire autant de la gastronomie suisse, le pays est le berceau d’inventions qui, elles, sont passées à la postérité. En effet, aux quatre coins de la planète, elles facilitent grandement la vie des cuisiniers.

La cuisine suisse n’est pas forcément la plus célèbre du monde. Pourtant, sans notre pays, le patrimoine culinaire de notre planète serait loin d’être aussi riche ou, pour le formuler autrement, cuisiner serait passablement plus compliqué.

Prenez l’exemple du presse-ail: vous placez la gousse à l’intérieur, vous pressez et vous voilà assuré de donner à votre plat cette incomparable saveur méditerranéenne. Imaginez s’il fallait éplucher et détailler chaque gousse au couteau!

C’est un certain Karl Zysset (1907-1998) qui a inventé le miraculeux ustensile. Ce mécanicien vélo originaire de Lyss, dans le canton de Berne, était un inventeur dans l’âme. Le presse-ail qu’il imagina au début des années 1950 devint un succès commercial planétaire. Plus tard, le Bernois lança d’autres appareils sur le marché, dont une essoreuse à salade et un hachoir à oignons.

Feuille, film, papier

La feuille de cellophane sort, elle aussi, tout droit d’un cerveau suisse. On la trouve aujourd’hui dans presque toutes les cuisines, où elle ne sert pas seulement à conserver des aliments, mais aussi à faire cuire la viande à basse température, ce qui permettrait à cette dernière de rester particulièrement juteuse.

L’idée vient d’un certain Jacques Brandenberger (1872-1954), un chimiste zurichois très créatif, qui partit pour la France après avoir brillamment obtenu son diplôme de l’université de Berne. C’est là qu’il inventa en 1912 le film miracle que l’on utilise aujourd’hui encore.

Tout aussi indispensable dans l’attirail de toute cuisine: le papier aluminium. On le doit à l’Argovien Heinrich Alfred Gautschi, qui le fit breveter en 1905. Ce matériau multifonction est idéal pour emballer mais aussi pour faire mijoter les aliments, comme le poisson. Il est aujourd’hui présent dans toutes les cuisines.

La râpe et l’épluche-légumes

Autres incontournables de toute batterie de cuisine: la râpe à bircher et l’économe Rex. Au début du XXe siècle, Maximilian Oskar Bircher-Benner (1867-1939) n’inventa pas seulement le birchermuesli et un régime à base de crudités, il a aussi imaginé un fabuleux ustensile de cuisine: la râpe à bircher. Elle permettait de préparer des portions de muesli digestes.

Cet outil a été développé dans les années 1920 par Maximilien Bircher-Benner en collaboration avec la société argovienne Egloff & Co. Produite aujourd’hui encore, la râpe devenue culte a une place de choix dans toutes les cuisines du monde.

Autre ustensile aujourd’hui légendaire: l’économe Rex. Inventé en 1948 par Alfred Neweczerzal (1899-1959), il facilite considérablement l’épluchage des légumes. Pommes de terre, carottes ou concombres, cet outil fabuleux en vient à bout en un clin d’œil. À ce jour, ce sont plus de 50 millions d’économes qui ont été vendus dans le monde et le succès semble loin de se démentir.

Alors oui: sur la scène gastronomique mondiale, la Suisse ne joue pas dans la cour des grands, mais quand il s’agit de vie pratique en cuisine, il n’y a qu’un champion du monde et c’est la Suisse!

Andrej Abplanalp