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dimanche 23 juin 2019

Le trafic routier était aussi mauvais dans la Rome antique qu’à Paris aujourd’hui


Une maquette de Rome à l’époque de Constantin © Flickr / Jean-Pierre Dalbéra


Le trafic automobile parisien souffre actuellement d’une mauvaise réputation du fait de sa lenteur. Les embouteillages du périphérique nous paraissent comme l’enfer sur terre et nous nous en plaignons souvent. Pourtant, cette congestion routière n’est pas l’apanage de Paris : en effet, le trafic routier était aussi désastreux dans la Rome antique qu’il ne l’est aujourd’hui.

De nos jours, quiconque se rend à Rome peut s’apercevoir que les rues (très charmantes) de la Ville éternelle sont étroites et ne favorisent pas le développement d’un trafic automobile fluide. Cette situation semble véritablement héritée de l’Antiquité, dans la mesure où le plan urbanistique de la ville de Rome a toujours été caractérisé par un enchevêtrement de ruelles étroites et désordonnées permettant de gravir ou de descendre les sept collines de la ville.

Sous Auguste, la superficie de la ville est moindre par rapport au nombre d’habitants (1 million), et bien que l’empereur ait agrandi l’espace urbain en annexant les faubourgs, le trafic reste quand même difficile. Les chariots circulent toute la journée, engendrant une véritable cacophonie, d’autant plus que l’essentiel de la vie des citoyens romains se passe à l’extérieur. Il est donc très difficile de circuler. Cela cause très régulièrement des embouteillages et est perçu comme un danger par les citoyens de Rome. C’est un constant mélange de bruits, d’agitation et de bousculade, et la ville étouffe.

Jules César fut le premier à mettre en place des mesures drastiques contre la congestion routière et à doter Rome d’une véritable législation contre celle-ci. Il est le premier à promulguer des lois sur le stationnement en dehors de la voie publique, et redéfinit complètement l’espace urbain. Grâce à lui, le centre de Rome devient interdit aux véhicules entre 6 et 16h, exception faite pour les jours de fête et de cérémonie. Mais cela ne règle pas totalement la situation, puisqu’à l’approche de la nuit, le tintamarre commence et le trafic empêche les Romain.e.s de dormir.

Ces lois survécurent à César et ne furent que renforcées par ses successeurs. Dès 180, l’empereur Marc Aurèle poursuit le travail de César en étendant cette interdiction à toutes les villes de l’Empire romain.

 Jeanne Gosselin