lundi 14 septembre 2009

Les jeunes Suisses n’aiment plus l’armée

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Depuis qu’on a supprimé l’examen de conscience au profit de la preuve par l’acte, de plus en plus de jeunes optent pour le service civil. De quoi inquiéter le chef de l’armée André Blattmann, qui demande qu’on en durcisse les conditions d’accès.

La nouvelle loi sur le service civil est un accident de parcours, estime vendredi le commandant de corps dans le quotidien Mittelland Zeitung. L’armée perd beaucoup trop d’éléments dont elle aurait besoin.

Pour André Blattmann, argumenter que le service civil est une fois et demi plus long que le service militaire n’est pas vraiment sérieux. C’est faire injure aux soldats de milice.
Le chef de l’armée réclame des conditions plus strictes pour accéder au service civil. Il ne devrait plus être possible à ses yeux de déposer une demande durant le service militaire.

Et il faut se demander sous quelle forme le service civil pourrait vraiment être équivalent à un service militaire, indépendamment de la durée. Le but du service civil ne peut pas être simplement d’occuper des gens. « Installer un musée ou aider à des fouilles archéologiques, des privés peuvent le faire », estime André Blattmann.

Selon la Mittelland Zeitung, le nombre de demandes de service civil se montait à 4200 à la fin août, alors qu’il se chiffrait à quelque 1800 par an avant l’abolition de l’examen de conscience.

De son côté, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) n’a pas tardé à réagir aux propos de M. Blattmann. « Nous combattrons énergiquement toute tentative de durcir les conditions d’accès au service civil ou toute tentative d’en rallonger la durée », indique son communiqué.
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Egger Ph.