jeudi 15 octobre 2009

La Suisse aura son alerte enlèvement dès 2010

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La Suisse possèdera début 2010 son système d'alerte enlèvement calqué sur celui de la France. Il permettra la diffusion rapide d'un message relayé par les médias nationaux, les CFF, les services routiers et les grands aéroports du pays. Une alerte SMS sera mise en place dans un second temps.

Les premières heures qui suivent la disparition d'une personne peuvent être décisives pour sauver une victime d'enlèvement. La Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP) a annoncé le lancement du dispositif national d'alerte enlèvement au premier janvier 2010.

L'alerte sera déclenchée par la police dès la réception d'un avis d'enlèvement ou lorsqu'un tel acte est fortement soupçonné.

Diffusions par tous les canaux

Dans les minutes qui suivent, des messages d'information seront diffusés. Les télévisions de la SSR feront défiler un bandeau au bas de l'écran toutes les 15 minutes; les radios diffuseront des communiqués d'alertes; les deux agences de presse du pays diffuseront des communiqués d'alertes pour informer les radios et télévisions régionales ainsi que la presse écrite; les photos éventuelles seront diffusées par Keystone, filiale de l'ATS.

Les panneaux autoroutiers afficheront le message «Enlèvement: écoutez la radio» dans les langues de chaque région; les CFF informeront la population par les haut-parleurs des halls de gare; enfin, les aéroports de Zurich, Genève, Lugano et Berne donneront aussi l'alerte par voie sonore.

Parallèlement, une centrale d'appel sera mise sur pied pour permettre à la population de communiquer des renseignements utiles aux services de police. Le message sera diffusé pendant trois heures. Si la victime n'est pas localisée après ce laps de temps, sa diffusion sera stoppée. Un prolongement de deux heures sera néanmoins possible si la nécessité l'exige

SMS et photos

Dans le courant de l'année 2010, un système de messages d'alerte par SMS sur les portables de volontaires sera mis en place. Les SMS indiqueront un lien internet permettant l'accès aux photos de la victime et éventuellement de l'auteur de l'acte.

Le comité de pilotage en charge du projet n'exclut pas d'utiliser aussi les services de messageries instantanées ( pop-up, MSN, Facebook) et les médias électroniques pour augmenter l'efficacité du dispositif.

Enfin, l'extension du système aux personnes adultes disparues et aux régions frontalières de la Suisse sera prochainement examinée.
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Egger Ph.