mercredi 24 août 2011

Les bactéries, amibes et spores de champignons peuvent être transportées par le vent sur des milliers de kilomètres. Les microorganismes les plus petits peuvent même survoler des océans.

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Des chercheurs suisses et britanniques ont révélé la possibilité que des microorganismes puissent passer d'un continent à un autre, poussés par le vent.

Cette découverte a été faite à la suite d'une simulation par ordinateur conduite par Symeon Koumoutsaris, de l'Institut international des sciences spatiales de Berne, et Dave Wilkinson, de l'Université John Moores de Liverpool. Leurs résultats ont été publiés dans le «Journal of Biogeography».

Utilisant des modèles simulant la dispersion de particules de poussières, les scientifiques anglo-suisses ont cherché à comprendre comment des microorganismes libérés du Mexique et de l'extrémité méridionale de l'Amérique du Sud pourraient se déplacer dans l'atmosphère

Selon leurs travaux, les microbes inférieurs à 0,02 millimètres peuvent facilement être transportés par le vent sur de longues distances, parfois sur des milliers de kilomètres. Les particules inférieures à 0,009 mm (comme les bactéries, certaines amibes ou les spores de certains champignons) sont même parvenues à atteindre l'Australie. Pour les plus petites, le voyage peut durer jusqu'à une année.

«Les résultats les plus surprenants sont la vaste distribution des microbes virtuels à l'intérieur d'un même hémisphère et l'absence de diffusion entre l'hémisphère nord et l'hémisphère sud au cours de l'année que nous avons pris en compte», souligne M. Wilkinson.

ATS