La mitre de l’évêque. Celui de Noyon, en l’occurrence, saint Eloi (588-659).
La fonction est clairement définie.
La sculpture religieuse fribourgeoise de 1500 à 1550 est à l’honneur au MAHF. Un art retrouvé.
En ce début de XVIe siècle, la ville de Fribourg et sa région prospèrent. Une riche sculpture religieuse s’y développe. Les sculpteurs y viennent d’Allemagne, les ateliers se multiplient. C’est l’âge d’or de la sculpture religieuse fribourgeoise, ses retables, ses madones et ses saints ciselés dans le bois ou la pierre. Il va durer grosso modo un demi- siècle. Puis la production a été souvent dispersée, les retables démontés. Pourtant la riche sculpture de cette fin du Moyen Age est encore bien présente dans les collections des musées et dans les paroisses. Après un long projet de recherche du Fonds national de la recherche scientifique, initié par le Musée d’art et d’histoire de Fribourg et l’Université de Fribourg, le MAHF expose une centaine de pièces parfois empruntées dans de prestigieux musées comme Le Louvre. Mais aussi prêtées par les paroisses fribourgeoises. Un événement pour retrouver la valeur patrimoniale de cette sculpture. L’exposition s’intéresse aussi bien à la production au sens artisanal qu’à la valeur artistique et à la fonction de ces sculptures au quotidien. Objets liturgiques. «La Liberté» s’associe au MAHF pour explorer ce passionnant territoire historique. En compagnie de Stephan Gasser, conservateur au MAHF, pour comprendre les enjeux. Avec un restaurateur d’art, pour retrouver le savoir-faire. Avec un drôle de cavalier arpentant les rues de Fribourg, de fontaine en fontaine. Bonne visite! Qui commence ici par le décodage recto verso d’une sculpture de saint Eloi.
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