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lundi 19 décembre 2016

1 pilote de ligne sur 8 est cliniquement dépressif


Si vous devez prendre l'avion prochainement, 
ne lisez pas cet article !

Une étude menée par un institut de santé de Harvard fait froid dans le dos : près de 5 % des pilotes interrogés auraient des pensées suicidaires.



En mars 2015, 149 personnes perdent tragiquement la vie lors du crash d'un avion de la compagnie GermanWings. L'enquête révèle peu après le drame qu'Andreas Lubitz, le copilote responsable de l'accident, souffrait de graves troubles psychologiques. L'événement a poussé une équipe médicale de l'école de santé publique de Harvard à engager une étude sur la santé mentale des commandants aériens. Ces professionnels ont la vie de 2,25 millions de passagers quotidiens entre leurs mains. Publiés mercredi 14 décembre, les résultats de cette étude sont d'autant plus inquiétants à l'approche des vacances : 13,5 % des pilotes de ligne seraient cliniquement dépressifs.

Au total, 1 848 pilotes de ligne ont répondu à un questionnaire, sous le couvert de l'anonymat, entre avril et décembre 2015. Joseph Allen, Alexander Wu et Deborah Donnelly-McLay, chercheurs à l'origine de l'étude, avancent : « Les pensées dépressives chez les pilotes de ligne étaient beaucoup plus répandues que ce que nous pensions. » Environ un pilote interrogé sur huit remplit les critères d'une dépression probable. Soixante-quinze d'entre eux font clairement état de pensées suicidaires.
L'omerta du cockpit

Selon les chercheurs, ces résultats sont d'autant plus précieux qu'une culture de l'omerta s'est installée dans les cockpits d'avion. Les pilotes, craignant des répercussions sur leur carrière, tendraient à cacher ce qu'ils ressentent à leur hiérarchie. Seul 1,3 % des quelque 140 000 pilotes de ligne dans le monde ont participé à l'étude. Mais, selon les scientifiques, ces statistiques justifient la nécessité de créer des dispositifs pour améliorer leur santé mentale et de traitement préventif.

En août dernier, l'Agence européenne de sécurité aérienne a justement officialisé ses recommandations pour améliorer le suivi médical des pilotes. Elle a souhaité un renforcement des examens médicaux des pilotes au travers de « l'introduction de dépistages de drogues et d'alcool, d'une évaluation exhaustive de la santé mentale » et d'un meilleur suivi en cas d'antécédents de problèmes psychiatriques. Elle a également demandé d'améliorer la formation et la supervision des médecins qui suivent les pilotes et de prévenir les tentatives de fraudes en obligeant les centres d'examens médicaux pour pilotes à signaler les examens incomplets.