En Suisse, deux cadres sur trois (68%) ont déjà écarté un candidat pour des informations fausses ou exagérées dans son CV (photo symbolique). © Keystone/MARTIN RUETSCHI
En Suisse, deux cadres sur trois (68%) ont déjà écarté un candidat pour des informations fausses ou exagérées dans son CV. Parmi eux, 22% ont indiqué que ces informations fallacieuses concernaient l'ancien salaire, soit davantage que dans tous les autres pays européens sondés, selon une étude du cabinet de recrutement Robert Half, qui a notamment interrogé 200 managers helvétiques.
En Belgique, environ 7% des cadres ont découvert des informations salariales erronées. Ce taux se monte à 13% au Royaume-Uni, à 14% en France et à 19% en Allemagne.
Compétences exagérées
Les données salariales ne sont pas les seules à être falsifiées. La moitié des personnes interrogées en Suisse ont découvert des données fausses ou exagérées concernant les compétences techniques de candidats, 48% dans leur expérience professionnelle, 31% dans leur formation, 30% concernant les langues étrangères et 24% à propos de leurs responsabilités antérieures.
Les responsables du personnel sont formés et savent comment découvrir les incohérences dans les CV ou lors des entretiens d'embauche, prévient Robert Half. Si des tromperies sont constatées après le recrutement, un licenciement immédiat, et dans le pire des cas une indemnisation financière, sont possibles.
Mentir sur des questions que l'employeur n'est pas autorisé à poser ne constitue toutefois pas une infraction. Sont notamment concernés les sujets tels que le planning familial, l'appartenance à un syndicat, la religion, ou la santé. Robert Half recommande cependant de ne pas mentir et de simplement expliquer que la question est trop privée.
ATS