vendredi 24 mai 2019

7 chevaliers qui se sont illustrés par leur bravoure





L’histoire de l’Angleterre est riche en histoires chevaleresques en tout genre. Arthur et les chevaliers de la Table ronde en est sûrement l’exemple le plus parlant. Pourtant, il existe des milliers de personnes qui sont devenues chevaliers, ont fait preuve de courage sur des champs de bataille, mais qui restent méconnues du grand public.


THOMAS DE LANCASTRE

En 1311, Edouard II règne sur l’Angleterre et privilégie son favori Pierre Gaveston au détriment de ses proches, notamment son épouse, ou encore d’affaires du pays. Thomas de Lancastre, qui était initialement son partisan, rejoint le camp de ses opposants. Cette année-là, ce camp impose des Ordonnances qui restreignent le pouvoir du roi et Gaveston. Thomas de Lancastre a joué un rôle important dans la mise en pratique de ces mesures.

En 1321, il se rebelle contre l’autorité des Despenser, qui auraient la mainmise sur son royaume. Lorsqu’il est capturé et jugé, il ne peut prendre sa propre défense et se fait exécuter au sein de son propre château.

A sa mort, il a été considéré comme un martyr après ses actes perçus comme une lutte pour la paix du royaume.


WILLIAM DE WARENNE

William de Warenne aurait connu une forte évolution. Durant toute une partie de sa vie, il a été arrogant, centré sur son propre plaisir (son passe-temps favori étant la chasse), et se pensait intouchable grâce au statut de son père, un noble. Cependant, lorsqu’il rejoint une rébellion contre le roi, il se fait bannir du royaume durant plusieurs années.

Une intervention d’un de ses amis lui permet de revenir. Dès lors, William devient humble et se lie même d’une amitié sincère avec le roi. Il se bat à ses côtés, se tient à son chevet lorsqu’il tombe malade et escorte son corps jusqu’à Rouen où il sera enterré.


AYMER DE VALENCE

Lorsqu’Edward II est au pouvoir, Aymer de Valence est considéré comme un des chevaliers les plus expérimentés, forts et respectables du royaume. Lorsque le roi divise la cour par son comportement (comme expliqué lors de la description de Thomas de Lancastre), Aymer de Valence est tiraillé entre sa loyauté envers son roi et le constat de son mauvais comportement. Le roi savait que tous respectaient Aymer, c’est pourquoi il le charge de la protection de Pierre Gavaston pour son trajet jusqu’à York, où il devait être jugé. Mais les autres chevaliers n’en avaient que faire : ils tuent Pierre Gavaston, alors qu’Aymer s’était absenté pour voir sa femme.

Dès lors, Aymer, en colère contre les rebelles, devient le chevalier le plus fidèle au roi. Il le conseillera en toutes circonstances et ce, jusqu’à sa mort. Il était particulièrement attaché au Code d’honneur des chevaliers, qui faisait passer la morale et la loyauté avant tout.


ROGER MORTIMER

La guerre des Barons menée de 1264 à 1267 a eu des conséquences désastreuses sur le royaume. Les barons s’allient en raison d’un sentiment d’injustice partagé, jugeant le roi incompétent, alors que la famine sévit sur tout le territoire. Roger Mortimer, qui s’est senti trahi par le roi lorsqu’il ne reçut pas les terres qu’on lui avait promises, rejoint le camp des barons.

Pourtant, tout au long de la guerre, il eut des doutes quant à la légitimité de cette guerre et eut des remords lorsqu’elle s’acheva, constatant le chaos dans lequel était le royaume. Il tente de se racheter lorsqu’il est choisi, avec d’autres chevaliers, comme représentant intérimaire du roi alors que celui-ci est parti en croisade. Il essaya de faire tout son possible pour restaurer une forme de paix et d’harmonie.


HENRY PERCY

La dynastie des Percy est célèbre pour son caractère rebelle et indépendantiste, défiant à plusieurs reprises l’autorité souveraine. Mais Henry Percy était une exception : il était un chevalier loyal, fidèle à ses convictions et dénué d’ambitions de gloire.

Il s’est vaillamment battu au cours de plusieurs grandes batailles, notamment la bataille de Crécy, ou encore durant l’invasion de l’Irlande en 1356. Il représente toutes les caractéristiques que l’on se fait du chevalier, qui ne lâche rien au cours de la guerre et se défend jusqu’au bout.


THOMAS DE BEAUCHAMP

Thomas de Beauchamp fait partie des fondateurs de l’ordre de la Jarretière, auquel tout chevalier aspirait tant son prestige était reconnu. Il est à ce jour reconnu comme étant l’un des plus grands tacticiens et généraux dans l’histoire de la chevalerie.

Il prit part à de nombreuses batailles en assumant certaines responsabilités, notamment à la bataille de Crécy. Alors que la plupart des chevaliers, lorsqu’ils prenaient de l’âge, ne s’aventuraient plus sur le champ de bataille, Thomas de Beauchamp continuait à soutenir son roi en combattant en son nom. A 40 ans, il se tenait encore aux côtés du “Black Prince” (Edouard de Woodstock)…


JEAN III DE GRAILLY

A l’instar de Beauchamp, Jean III de Grailly commandait une partie de l’armée anglaise lors de la bataille de Poitiers. Il a combattu et organisé la capture du roi français ainsi qu’une partie de ses nobles, alors qu’il était lui même français, mais avait juré fidélité à la couronne d’Angleterre.

Tout au long de sa vie, lorsqu’il se faisait capturer par les troupes françaises, le roi français lui proposait des titres et des terres s’il décidait d’abandonner l’Angleterre pour renouer avec ses origines. Jean acceptait, mais dès qu’il le pouvait, jurait de nouveau fidélité au roi d’Angleterre. Il était si fidèle que lorsqu’il apprit la mort de son roi en 1376, il refusa de boire et de se nourrir et mourut à son tour quelques jours plus tard.

Egger Ph.