lundi 20 mai 2019

Championnat du monde de Béhourd 2019 en Ukraine




Des centaines de guerriers en armures étincelantes brandissent leurs épées et leurs haches sur un champ près d'une forteresse en bois, avant de se lancer dans la bataille: le village ukrainien de Kopatchiv a accueilli cette semaine le championnat du monde du combat médiéval, le Béhourd.

Vingt-neuf équipes venues notamment de Grande-Bretagne, de Chine, de France, d'Allemagne et d'Australie se sont retrouvées pendant quatre jours dans ce village, à une centaine de kilomètres de Kiev, pour s'affronter avec des répliques d'armes en métal et en bois sur une arène de sable. Certains avaient choisi de se battre à cheval, d'autres à pied.

L'Ukraine, qui a reconnu le combat médiéval comme un sport officiel en 2016, est le seul pays à l'avoir fait à ce jour.

Un parc du village, qui abrite des répliques des bâtiments en bois de l'époque de la «Rus de Kiev», un Etat qui existait entre le 5ème et le 8ème siècle, a servi de terrain pour ce championnat, organisé pour la première fois en Ukraine par la Fédération internationale de Combat Médiéval.

L'an dernier, l'Ecosse avait accueilli cette compétition.

Cette année, le championnat a réuni plus de 1.000 participants, hommes et femmes. «La popularité de ce sport augmente, le nombre de compétiteurs aussi», souligne la directrice du parc, Natalia Koval.

Pour Christophe Barre, le capitaine de l'équipe française, c'est «un très bon sport de combat et d'amitié avec ses co-équipiers, mais aussi avec les adversaires». «On respecte l'adversaire et on va tout donner pour gagner en respectant les règles», assure ce jeune barbu, qui a porté des armures d'un poids de 20 kilos lors du combat.

Le guerrier polonais Krzysztof Olczak affirme porter un équipement encore plus lourd -- environ 27 kilos. «Il faut avoir une bonne protection», explique-t-il. La plupart des guerriers portent des casques et des boucliers, ainsi que des armures en métal protégeant leurs bras et leurs jambes.

Les compétiteurs ne sont pas censés porter des coups sur les parties du corps qui ne sont pas protégées par des armures, à savoir le cou ou les épaules. Si un combattant tombe à terre après avoir été frappé par son adversaire, il quitte automatiquement la compétition.

«Nous sommes enthousiastes», lance Krzysztof Olczak. «Nous voyageons à travers le monde, nous vivons ce hobby».

AFP