La limitation de vitesse à 30 km/h, introduite à l'automne 2023 sur 60% des routes de la ville de Fribourg, a permis de lutter efficacement contre le bruit routier et a participé à la réduction du nombre d'accidents graves, se réjouit la commune. De nouveaux tronçons limités seront introduits.
La Ville a dévoilé lundi le résultat d'une étude réalisée en collaboration avec la Haute Ecole d'ingénierie et d'architecture de Fribourg et le Service de l’environnement.
Les mesures montrent que la réduction de la vitesse à 30 km/h a permis de baisser le bruit routier de 2,1 décibels en moyenne en journée, ce qui correspond à une perception de 40% de trafic en moins.
Selon les rapports de la police cantonale, cette modification a permis une tendance à la baisse du nombre d’accidents en 2024 en ville ainsi qu’une diminution de leur gravité. D'autres éléments que le nouveau régime de vitesse sont susceptibles d'influencer aussi cette évolution favorable.
Du côté des transports en commun, les données fournies par les Transports publics fribourgeois montrent que la réduction de la vitesse à 30 km/h n’entraîne, en moyenne, qu’une augmentation de 22 secondes du temps de parcours total des lignes étudiées. Il n’a ainsi pas été nécessaire d’introduire des bus supplémentaires.
Une mesure qui sera étendue
Fribourg, qui est devenue la ville romande avec le plus de tronçons limités, va encore étendre la mesure. "A terme, le but, c'est de mettre l'essentiel des quartiers et des axes routiers en 30 km/h", a indiqué le syndic Thierry Steiert dans le 12h30 de la RTS.
Un bilan réjouissant après les critiques essuyées lors de la mise en oeuvre du projet, portant notamment sur le nombre de chantiers, la disparition de places de parc ou la diminution du chiffre d'affaires des restaurants et des commerces.
La population de la ville de Fribourg avait d'ailleurs accepté à presque 58% d'offrir une heure de parking gratuite pour soutenir les commerçants.
Revenant sur ces résistances, Thierry Steiert reconnaît que ce dossier "a toujours été quelque chose de très émotionnel. (...) Je crois que c'est quelque chose qui est normal, qui est assez humain parce qu'on est tous touchés par les phénomènes de mobilité d'une manière ou d'une autre".
Impact très limité sur les bus
Les transports publics n'ont été que peu affectés. D’après les TPF, les lignes 1, 2, 3, 5 accusent un allongement moyen de 22 secondes, sans besoin d’ajouter des bus.
ATS