Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

vendredi 15 mars 2024

En 20 ans, le nombre de voitures a explosé à Fribourg

 

Le nombre de voitures immatriculées dans le canton de Fribourg a presque doublé en 20 ans, selon les chiffres présentés mercredi par le canton. Cette progression est deux fois plus importante que la moyenne nationale.

En Suisse romande, le classement 2023 reste inchangé par rapport aux années précédentes: le Valais et le Jura sont toujours les deux cantons qui possèdent le plus de voitures pour mille habitants. Mais la progression de Fribourg, troisième, est fulgurante.

Fin 2023, 293'635 véhicules étaient immatriculés dans le canton de Fribourg, parmi lesquels 200'121 voitures de tourisme (+2711 unités), pour quelque 250'000 conducteurs et conductrices, précise l'Office cantonal de la circulation (OCN). En chiffres, le parc de véhicules fribourgeois a augmenté de 1,8% par rapport à l'année passée, contre une croissance de 1,1% au niveau suisse.

En comparaison, depuis 2000, le parc de véhicules fribourgeois a augmenté de 73% (41% au niveau suisse).

Hausse démographique et structure économique

Ce chiffre en forte hausse s'explique en partie par l'augmentation démographique de la région qui a crû de 44% depuis l'an 2000.

"Un couple qui va quitter par exemple la ville de Lausanne pour s'établir dans une commune rurale fribourgeoise va probablement s'acheter deux véhicules individuels, peut-être aussi un vélo électrique à 45 km/h, voire une remorque", détaille Marc Rossier, directeur de l'OCN, dans La Matinale.

D'autres facteurs, comme une population plus jeune, pendulaire et souvent avec un véhicule individuel, expliquent cette hausse. La structure économique fribourgeoise, principalement dans les secteurs primaires et secondaires, implique aussi fréquemment l'utilisation de véhicules professionnels.

"Si Monsieur ou Madame a une activité dans le secteur secondaire, alors peut-être que l'entreprise fera l'acquisition d'un véhicule utilitaire complémentaire. Au total, cela représente entre 2,5 et 3 véhicules de croissance dans le canton", expose Marc Rossier.

Une situation impossible dans un canton urbain

Additionnés, ces éléments provoquent une augmentation qui serait impossible dans des cantons urbains, comme Genève.

"Forcément, pour un canton-ville, posséder un véhicule est une certaine contrainte. Il faut pouvoir le parquer, avoir un usage qui soit efficace. Si vous êtes pris en permanence dans des bouchons, vous n'avez pas forcément intérêt à avoir une voiture", précise encore le directeur de l'OCN, qui souligne aussi la structure économique plutôt orientée sur les services avec des parcs de véhicules beaucoup plus faibles.

Selon Marc Rossier, cette progression devrait toutefois se tasser à l'avenir. Le réseau fribourgeois ne pourra probablement pas supporter une telle croissance indéfiniment.

Des voitures plus vieilles, mais plus puissantes

La moyenne d'âge des voitures de tourisme en circulation dans le canton de Fribourg est passée de 7,6 ans en 2011 à 9,5 ans en 2023. Globalement, la puissance moyenne a augmenté à 114,7 kW (environ 155 cv), contre 93,2 kW en 2011.

L'effectif des voitures hybrides et électriques a quant à lui progressé de 34% à Fribourg sur une année, pour représenter 23'935 unités, soit 12% des voitures de tourisme. Dans le détail, Les modèles électriques restent rares dans le canton de Fribourg (6683). Ils ne représentent aujourd'hui que 3,3% des voitures en circulation.

Muriel Ballaman

rts.ch

Ne pas mettre son clignotant peut coûter cher

 

Les moniteurs d'auto-école ont beau nous répéter inlassablement de mettre le clignotant, ce dernier est vite oublié. Et c'est dangereux. Pourtant, les feux indicateurs de direction sont un moyen de communication important dans la circulation routière. Malheureusement, près de la moitié des conducteurs ignorent comment les utiliser. Les autres n'y pensent pas, sont tout simplement trop paresseux pour les mettre ou ne savent pas du tout dans quelles situations les activer.

Le défaut de clignotant est le plus fréquemment constaté dans les ronds-points et lors d'un changement de direction sur une route principale, mais il est aussi souvent négligé dans de nombreuses autres situations. Le fait de mal utiliser le clignotant ou de ne pas le mettre du tout est d'ailleurs sanctionné par une amende d'ordre de 100 francs.

Pour éviter de se faire prendre, le clignotant est de mise dans les situations suivantes.

  • Tout changement de voie ou de direction doit être signalé à temps par l'actionnement du clignotant.
  • Toute bifurcation, y compris sur une voie à sens unique, sur laquelle il n'est possible de tourner que dans une direction, doit être signalée.
  • À partir du moment où un véhicule souhaite s'engager dans la circulation ou s'arrêter sur le bas-côté, son conducteur doit mettre en route le clignotant.
  • En principe, le clignotant doit être actionné suffisamment en amont (à une trentaine de mètres avant de bifurquer ou de changer de voie).
  • Attention: le clignotant ne donne pas la priorité pour changer de voie ou s'insérer entre deux véhicules.
  • Avant de quitter un rond-point et après avoir dépassé la sortie précédant celle que l'on souhaite emprunter, il faut mettre son clignotant.
  • Il faut également actionner son clignotant pour se garer, tourner et sur les terrains privés comme les parkings couverts.
Dépassement

Dans la mesure où l'on franchit la ligne médiane ou que l'on quitte sa moitié de chaussée lors du dépassement d'un vélo ou du contournement d'un obstacle tel qu'un véhicule en stationnement, il faut mettre son clignotant de gauche. Si l'obstacle en question est immobile, il suffit de mettre son clignotant pour dépasser. En revanche, si l'obstacle est en mouvement, il faut également l'actionner pour se rabattre.

Entrée et sortie d'autoroute

Lorsqu'on souhaite s'engager sur l'autoroute ou la quitter, il convient de le signaler suffisamment tôt (250 mètres en amont) avant de changer de voie. Cela dit, mettre son clignotant ne donne nullement la priorité.

Changement de direction sur une route principale
Si la route principale change de direction, le conducteur qui l'emprunte doit le signaler en mettant son clignotant. Cela vaut également si celui-ci dévie à gauche ou à droite de la route principale.

Feux de détresse

Les feux de détresse sont faits pour avertir. Autrement dit, il faut les allumer lorsqu'on est en panne dans un lieu inapproprié (dans ce cas, il ne faut pas oublier de mettre en place son triangle de signalisation). Lorsque le véhicule est en mouvement, les feux de détresse servent à avertir les autres usagers d'un obstacle imminent (accident ou embouteillage, par exemple, et pas uniquement sur autoroute).

Les profs sont-ils vraiment des glandeurs déconnectés de la réalité ?

 

Maurice* est prof de mathématiques dans un gymnase public de la région lausannoise. Il a la bonne trentaine, et c'est le seul métier qu'il n'ait jamais pratiqué. Il en a conscience, que «beaucoup de gens, aujourd'hui, voient les profs comme des glandeurs», qui descendent volontiers crier dans les rues à chaque débat public touchant à leur profession, tout en bénéficiant des avantages et de la stabilité d'un poste à l'État. Et, dans le même temps, c'est un métier essentiel qui pourrait connaître une pénurie de main d'œuvre ces dix prochaines années (surtout dans le primaire).

On les dit parfois déconnectés de la réalité, incapables de concevoir à quel point ils sont bien lotis, comparé aux nombreuses personnes qui travaillent dans la jungle du secteur privé, par exemple. Stéréotypes infondés, ou réalité à peine exagérée? Et surtout, pourquoi et depuis quand perçoit-on les enseignants de cette manière?

On a tenté de creuser un peu ces vastes questions, au vu des dernières actualités genevoises liées à l'instruction publique. Grève, manifestations, puis négociations... Certaines réformes que souhaite amorcer la nouvelle magistrate libérale-radicale (PLR) Anne Hiltpold sont plutôt mal reçues par ses fonctionnaires. Du côté des vaudois, pour rappel, la dernière grande action syndicale, pour l'indexation des salaires (en l'occurrence), date de janvier 2023.

Prof un jour, prof toujours?

Les enseignants ne sont-ils jamais contents, simplement parce qu'ils ne se rendent pas compte de leurs privilèges — la plupart n'auraient-ils jamais connu d'autre régime que celui de fonctionnaire? Interrogé à ce propos, le Département de l'instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP) de Genève rétorque qu'il n'a pas de chiffres précis, quant aux reconversions professionnelles vers l'enseignement.

L'instance précise cependant: «Dans l’enseignement général (primaire, cycle d’orientation, collège, ECG), la très grande majorité des enseignantes et enseignants n’ont pas exercé d’autre activité professionnelle avant. Il existe quelques exceptions, mais elles sont encore marginales.» La porte-parole du Département précise cependant qu'on «voit quelques profils» venus du secteur privé se reconvertir parfois dans l’enseignement de l’informatique, des mathématiques et de l’économie au secondaire.

Quid des chiffres au niveau national? Nous n'avons pas trouvé de solides statistiques longitudinales sur le taux de personnes qui se reconvertissent dans l'enseignement après avoir travaillé dans le secteur privé en Suisse. En revanche, une nouvelle étude de la Confédération, qui a débuté entre 2015 et 2016, s'est penchée sur le «maintien des enseignants de l’école obligatoire» sur une durée de cinq ans. Résultat: «Pour les enseignants de moins de 55 ans, le maintien est élevé et 90% travaillent toujours dans une école en 2020» précise le rapport.

Un métier qui ne «produit» rien

Olivier Maulini est professeur ordinaire à l'Université de Genève (UNIGE) dans le domaine de l'«analyse du métier d'enseignant.e», comme indique très précisément son titre. Contacté, il a toute une théorie sur la naissance et l'évolution de la «haine des profs».

À rappeler, pour commencer, que l'enseignement est l'une des plus vieilles professions du monde. On en retrouve les premières traces dès l'apparition de l'écriture (aux alentours de 3400 av. J.-C). Le métier a certes beaucoup changé, au fil des siècles, mais il s'est toujours distingué en jouant un rôle bien particulier et unique dans la société.

Le chercheur explique: «Les êtres humains agissent pour produire et produisent pour vivre», mais les enseignants font partie de ces quelques occupations qui échappent à la règle de la production de valeur — locomotive de notre économie néolibérale. À l'image des prêtres, par exemple.

C'est-à-dire que leur activité est «à la fois un travail comme les autres, et un travail en marge des autres, consistant moins à produire directement quelque chose pour autrui qu’indirectement quelque chose en autrui, avec sa nécessaire coopération.»

Un lieu clos qui doit le rester?

Et l'académicien de poursuivre: «L'école doit préparer les élèves à devenir des membres de la société.» Il est donc normal qu'elle «s’installe, pour cela, à l’écart de tout ce qui pourrait la troubler. Dès son invention, l'école fut érigée en lieu clos, protégé des aléas de la vie ordinaire et du travail productif.»

Et c'est une bonne chose, pour Olivier Maulini. Car c'est un petit peu le seul moment de la vie (pour le commun des mortels) où le savoir n'est pas directement soumis à de la production de valeur. Ce qui inquiète davantage notre expert, c'est la polarisation du débat (intemporel, par ailleurs) quant au rôle des profs.

Le prof, le curé et le plombier

D’un côté, les professionnels de l’école peuvent trouver que «les élèves, leurs parents et l’économie privée ont un rapport trop instrumental aux savoirs, qu’ils ne jurent que par leur utilité, leur rentabilité». Mais, de l'autre, «on leur rétorque alors que l’école et ses clercs ont beau jeu de s’offusquer, qu’eux ont certes le luxe de travailler en vase clos, de pratiquer l’école en forêt ou même les langues mortes». Or, «le commun des mortels n’a pas ce privilège, et les enseignants devraient donc s’en rapprocher pour mieux le connaitre et le respecter.»

La position de notre interlocuteur est assez claire. Il ose une comparaison: «On attribue la même supposée déconnexion de la réalité aux gens d'Église. Sauf que personne n'attend d'un curé qu'il ait été plombier, par exemple, avant d'entrer dans les ordres! Pour une raison que j'ignore, il n'y a qu'aux enseignants qu'on reproche de ne rien connaître à la vie.»

À la fois profs, éducs' et psys?

Maurice, le prof de mathématiques au secondaire II, avance à son tour que les gens se rendent peut-être mal compte des tâches qui l'occupent au quotidien. Formé dans les sciences dites dures, à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), il dit très souvent devoir «faire face à des problématiques davantage liées à du travail social» qu'à de la pure transmission de savoirs, sans avoir reçu la formation adéquate pour, d'après lui.

Le trentenaire confie: «Nous sommes avant tout engagés pour notre maîtrise d'un savoir, dans le secondaire II en tout cas, et pas pour notre savoir-faire avec les élèves. À la Haute école pédagogique (HEP) de Lausanne, on nous donne quelques pistes, niveau humain, mais en réalité c'est souvent sur le tas qu'on doit apprendre à gérer des situations d'élèves délicates, parfois dramatiques. On n'est peut-être pas assez formés pour ça...»

Les porte-voix des fonctionnaires?

Quant aux manifestations plutôt récurrentes, d'année en année, dans le milieu de l'enseignement, Maurice admet: «C'est vrai que les profs manifestent beaucoup, en moyenne. Personnellement, je ne suis pas à l'aise avec le concept de manif', même si j'y suis déjà allé. Et je crois que la culture suisse n'est pas très à l'aise avec ce concept de manière générale, d'où les fortes critiques envers ceux qui descendent dans la rue, peut-être, aussi.»

Pour lui, cette propension à fouler les pavés est simplement due au fait que les profs peuvent se le permettre plus que tous les autres employés de l'État. «C'est plus facile d'aller manifester ou de faire grève quand on donne des cours à des ados, par exemple, qui ont juste congé en cas de grève, que quand on soigne des gens dans le milieu hospitalier, où il y a des questions de vie ou de mort....» Résultat: les enseignants en ont conscience et se voient, peut-être, comme les porte-paroles de la fonction publique?

Daniella Gorbunova

blick.ch

Voici la part de salaire consacrée aux primes par canton

 

En juin prochain, la Suisse se prononcera sur l'initiative du PS visant à alléger les primes. Les coûts doivent être réduits de telle sorte qu'ils ne représentent pas plus de 10% du revenu disponible. On ne sait pas combien de personnes en profiteraient, écrit le «SonntagsZeitung».

Grâce aux chiffres de 2020 récoltés par le bureau de recherche Ecoplan, il est possible d'identifier la part du revenu qui doit être utilisé pour la caisse maladie. Et même après déduction de la réduction des primes, cela représente parfois plus d'un quart du revenu disponible. Certes, les chiffres ne peuvent être transposés directement pour montrer qui profite de l'initiative du PS, car cela dépend du mode de calcul, mais les données apportent certaines indications.

L'Office fédéral de la santé publique et les chercheurs d'Ecoplan soulignent toutefois que ces calculs portent sur des ménages «types». Il n'est pas possible, selon eux, de tirer des conclusions sur la situation globale de la population. Ils ne peuvent pas non plus connaître l'impact de l'initiative du PS. «Ils reposent sur des hypothèses différentes et utilisent des diverses valeurs de référence pour le revenu et/ou la charge des primes.»

La famille

Une famille typique avec deux enfants de trois ans et demi et de cinq ans, avec un revenu net de 97'992 francs, est celle qui s'en sort le moins bien dans le canton de Bâle-Ville: même après déduction de la réduction des primes, environ 17% partent en fumée pour la caisse maladie. Dans le canton des Grisons, ce chiffre n'est que de 6%.



Le célibataire de 24 ans

Pour les jeunes adultes qui vivent seuls et disposent d'un revenu net de 47'500 francs, les différences entre les cantons sont moins importantes. Dans le canton de Bâle-Ville, après déduction des éventuelles réductions de primes, cela ne représente plus que 4% du revenu, dans le canton de Neuchâtel environ 9%.



Le retraité

Pour le retraité vivant seul et disposant d'un revenu net de 33'750 francs, de nombreux cantons sont déjà exclus, car l'aide sociale et les prestations complémentaires prennent en charge les coûts des primes dans le ménage modèle.


Tobias Bruggmann

blick.ch

L'UDC veut supprimer la compensation du renchérissement au Conseil fédéral

 

Le Conseil fédéral n'est pas épargné par le renchérissement. Cette année, les membres du gouvernement ont profité d'une augmentation de salaire substantielle: près de 5000 francs supplémentaires. Le salaire annuel des conseillers fédéraux est ainsi passé à plus de 470'000 francs. L'année dernière, la compensation du renchérissement était encore plus importante, à hauteur de 2,5% d'augmentation: 11'421 francs ont ainsi été ajoutés au salaire des élus. Pour certains employés suisses, cette somme correspond à deux mois de salaire.

C'est le Parlement qui est à l'origine de cette généreuse augmentation des salaires. Dans l'ordonnance de l'Assemblée fédérale concernant les traitements et la prévoyance professionnelle des magistrats, les conseillers nationaux et les conseillers aux Etats ont décidé que le Conseil fédéral recevrait automatiquement la même compensation du renchérissement que le personnel fédéral.

Dans le cadre de négociations avec les associations du personnel, le Conseil fédéral a le dernier mot sur le pourcentage qui s'applique aux employés, et par conséquent, à lui-même.

Un package complet de privilèges magistraux

Cette situation irrite particulièrement le conseiller national UDC David Zuberbühler (AR). «Ce n'est pas possible que le Conseil fédéral puisse décider d'une compensation du renchérissement pour le personnel et qu'il en profite ensuite lui-même.»

De nombreuses personnes ont de la peine à payer leurs factures en raison de l'augmentation du coût de la vie et ont de moins en moins d'argent sur leur compte, dénonce-t-il. «Pendant que les personnes qui vivent à la limite doivent compter chaque centime, les membres du Conseil fédéral reçoivent une forte compensation du renchérissement. C'est incompréhensible.»

«Zubi», comme on appelle l'habitant des Rhodes-Extérieures au Palais fédéral, fait ici référence à d'autres privilèges magistraux: un forfait de 30'000 francs pour les divers frais, des véhicules de service personnels, ainsi qu'un AG en première classe... et même un abonnement aux Remontées Mécaniques Suisses. Un package complet, pour ainsi dire.

Supprimer la compensation du renchérissement?

Pour l'élu UDC, certains de ces privilèges doivent être remis en question. Par le biais d'une initiative parlementaire, il demande donc au Conseil fédéral de supprimer la compensation automatique du renchérissement à partir de 2025.

«La rémunération resterait au niveau actuel d'environ 470'000 francs, ce qui est déjà plus que suffisant», précise le conseiller national. «Cette suppression serait un signe clair que nous prenons au sérieux les préoccupations financières des habitants de notre pays.»

L'UDC veut réduire la pension de retraite d'Adolf Ogi pour la 13e rente AVS

Après coup, l'ancien conseiller fédéral UDC Adolf Ogi a regretté son action de com' ratée: «Cette lettre adressée était une erreur, je suis désolé!» Ce dernier et ses anciens collègues Doris Leuthard (Le Centre) et Johann Schneider-Ammann (PLR) s'étaient adressés ensemble aux retraités suisses pendant la campagne de votation pour une 13e rente AVS pour les convaincre de glisser un «non» dans l'urne contre cette initiative des syndicats.

Mais cette fausse bonne idée s'est retournée contre eux. Début mars, le peuple a clairement dit oui à la 13e rente AVS. Pendant ce temps-là, Adolf Ogi et compagnie récoltaient un véritable bad buzz sur la toile ou par courrier. Après tout, les anciens conseillers fédéraux continuent de toucher la moitié de leur salaire annuel après leur retraite. Actuellement, ils jouissent d'une rente de plus de 230'000 francs – de quoi allumer la mèche au sein de la population.

Pension réduite à 100'000 francs

Mais les choses pourraient bien se gâter pour l'ex-élu et les anciens magistrats. Si l'on en croit le conseiller national UDC Thomas Knutti (BE) et ses collègues, la pension annuelle des anciens conseillers fédéraux devrait être réduite à 100'000 francs. L'excédent devrait ensuite être utilisé pour financer la 13e rente AVS: c'est le souhait des collègues de parti du conseiller fédéral dans la tourmente.

L'élément déclencheur de cette sentence n'est autre que la lettre de masse recommandant le non destinée aux retraités. «De nombreuses personnes ont alors exprimé le fait que la pension de retraite des anciens magistrats était beaucoup trop élevée et que cela devait être modifié», justifie Thomas Knutti.

Ne pas dépendre de pensions si élevées

Les anciens conseillers fédéraux ne dépendent pas de pensions aussi élevées, estime le conseiller national UDC. Une telle baisse est donc parfaitement justifiable. Il est vrai que les ex-membres du gouvernement méritent une rente plus élevée pour leur engagement en faveur de la Suisse, poursuit-il. Mais elle ne doit pas nécessairement être aussi élevée qu'aujourd'hui.

Avec l'acceptation de la 13e rente AVS, le financement de la caisse AVS sera confronté à des défis encore plus importants qu'auparavant, ajoute Thomas Knutti. «Il serait donc approprié que les anciens conseillers fédéraux y contribuent en versant une partie de leur importante pension de retraite.» 

Adolf Ogi et sa meute n'ont toutefois pas trop de soucis à se faire. Au Parlement, cette revendication devrait avoir du mal à passer. Et au Conseil fédéral, c'est encore une autre histoire.

Ruedi Studer

Daniel Ballmer

blick.ch

Quels sont les objets les plus volés par les clients dans les restaurants ?

 

Une bonne carte est une chose. Un bon service, une autre. Mais la décoration aussi est essentielle pour faire d'un restaurant un établissement à succès. A Zurich, elle est même très appréciée – presque trop.

La gastronomie zurichoise n'attire pas seulement les affamés: elle fait aussi le bonheur des voleurs à la tire. Des cendriers aux couvercles de WC en passant par les chaises, tout y passe, selon la «Zürichsee Zeitung». Voici un aperçu des objets les plus volés par la clientèle dans les restaurants de la ville suisse allemande.

Des lampes de designer... et une tête de cheval

Le Café Europa de l'Europaallee de Zurich ne s'en cache pas: il casse la tirelire pour acquérir ses fameuses lampes design couleur orange. Pas étonnant que certains clients se sentent particulièrement attirés par ces pièces hyper tendances.

Face à cette convoitise, le restaurant a décidé de sécuriser son mobilier avec des chaînes. Mais les lampes ne sont pas les seuls objets volés. Dans le restaurant culte Wilder Kaiser Beisl 2.0, une tête de cheval décorative de 50 centimètres et une figurine en argile de l'empereur François-Joseph ont déjà disparu. Il arrive aussi que des photos disparaissent ponctuellement des murs de la salle.

Des couverts, des menus et des cendriers

Sans surprise, les couverts et les verres sont également des proies appréciées. Selon Christian Krahnstöver, propriétaire du Wilder Kaiser Beisl 2.0, les gens s'emparent surtout des porte-serviettes et des menus. Le restaurant Pumpstation sur l'Utoquai doit donc refaire son stock de couverts environ trois fois par an.

Le restaurateur Michel Péclard est gérant de 16 établissements. Il raconte une anecdote au «Zürichsee Zeitung»: «J'ai déjà été invité à une crémaillère où tous les verres provenaient de Fischer's-Fritz.» Selon le professionnel de la restauration, les cendriers sont également des biens qui sont souvent piqués. Michel Péclard a fini par étiqueter les siens dans son établissement de Thalwil «Stolen by Portofino».

Des produits alimentaires (et pas n'importe lesquels)

Le mobilier disparait fréquemment, mais il ne faut pas oublier que dans un restaurant, on fait d'abord à manger. Le gérant raconte comment un client du Milchbar de la Paradeplatz à Zurich s'est emparé d'un jambon ibérique entier de première qualité sous le bras, avant de s'en aller tranquillement et de se balader en ville avec en toute sérénité.

Au Mönchhof de Kilchberg aussi, des produits alimentaires ont été volés lors d'un cambriolage. Pas moins de 50 kilos de poulet faisaient partie du butin.

Des enceintes de musique et des couvercles de toilettes

Mais les vols ne concernent pas uniquement les équipements intérieurs qui traînent au fin fond du resto. Les objets fixes comme les enceintes à musique Sonos ne sont pas non plus à l'abri. «Ils démontent les installations sans vergogne», s'étonne encore Michel Péclard. «Dès qu'un angle n'est pas visible, les choses s'en vont en un clin d'œil.»

Les restaurants doivent aussi lutter contre les voleurs dans les WC. Ceux-ci s'en prendraient particulièrement aux couvercles des toilettes.

Des tables, des chaises et des coffres-forts

D'après les dires du professionnel, les choses prennent une tournure beaucoup plus importante lorsque les restaurants communiquent les dates officielles de leur déménagement. Les malfaiteurs se jettent alors directement sur les tables et les chaises.

Mais ce qui est encore plus grave, ce sont les coffres-forts qui disparaissent des établissements. «Nous fixons désormais nos coffres-forts dans les murs», explique Michel Péclard. Toute précaution supplémentaire est la bienvenue!

blick.ch

mardi 12 mars 2024

Comment toucher son 2e pilier ? La rente ou le capital?

 






Environ 13 milliards de francs: c'est la somme versée par les caisses de pension suisses à leurs assurés sous forme de capital en 2022. En effet, 54'273 personnes se sont fait verser leur avoir vieillesse au lieu de percevoir une rente mensuelle. Une moyenne donc de 240'000 francs par personne. C'est ce que montrent les derniers chiffres disponibles de l'Office fédéral de la statistique.

Par rapport à l'année précédente, cela représente plus de 15% supplémentaire de bénéficiaires du 2e pilier sous forme de capital. Et même plus de deux fois plus qu'il y a dix ans. La rente mensuelle de la caisse de retraite est certes toujours la forme la plus appréciée, mais la part des bénéficiaires de capital s'élève déjà à plus d'un tiers. Vingt autres pour cent optent pour une forme mixte.

Les arguments en faveur du retrait en capital

Alors certes, la rente mensuelle reste la forme la plus sûre et la plus confortable pour retirer son avoir de vieillesse. Mais pourquoi le nombre de bénéficiaires de capital augmente-t-il? Trois raisons majeures expliquent ce phénomène:

  1. Le nombre de retraités augmente globalement, il est donc logique que le nombre pur et simple de personnes qui perçoivent le capital augmente également.
  2. La rente devient de moins en moins intéressante à mesure que le taux de conversion (TC) baisse. Lorsque le taux de conversion est inférieur à 5%, il est tentant pour beaucoup de retirer tout l'argent en une seule fois, de l'investir soi-même et d'en profiter.
  3. Le retrait en capital est fiscalement plus intéressant, il reste en fin de compte plus d'argent pour vivre.

Ce sont surtout deux catégories de personnes qui perçoivent le capital: celles qui ont un capital vieillesse particulièrement bas et celles qui ont un capital particulièrement élevé. Quant à celles qui se situent quelque part dans la tranche moyenne, elles choisissent majoritairement la rente.

Pourquoi? Celles et ceux qui ont travaillé à temps partiel pendant des années ou qui se sont occupés de leurs enfants n'ont souvent qu'une somme relativement faible dans leur caisse de pension, et donc une rente très modeste. Si l'on a 50'000 francs dans sa caisse de pension à l'âge de la retraite, il en résulte, avec un taux de conversion de 5,2 % (c'est le taux moyen), une rente de 2600 francs par an ou de 217 francs par mois. Pour beaucoup, ce montant semble si faible qu'ils préfèrent retirer le capital en une seule fois. Leur budget mensuel repose alors uniquement sur l'AVS (et éventuellement sur la rente du partenaire). Le versement unique du deuxième pilier en capital permet alors de financer des vacances ou d'autres extras.

Un argument en faveur de la rente

Sur le principe, ce raisonnement est juste. Mais c'est justement lorsque le budget est serré que 100 ou 200 francs jouent un rôle. Ils peuvent déterminer à la fin du mois si la vie est financièrement supportable ou non. De plus, la rente est garantie jusqu'à la fin de la vie. Cela assure la sécurité et la prévisibilité du budget. Plus le budget est serré, plus ces facteurs sont importants.

Choisir la rente ou le capital est une décision sur laquelle on ne peut pas revenir. Elle doit donc être bien réfléchie, calculée sérieusement et, en cas de doute, discutée avec un spécialiste.

Et un mélange des deux ? Ne serait-ce pas l'idéal ?

Dans la plupart des cas, la solution idéale serait mixte, à savoir un mélange de rente et de capital. Voici comment procéder: on détermine à l'aide d'un budget à combien s'élèveront les frais fixes (loyer, alimentation, assurance maladie, etc.) à l'âge de la retraite. On en déduit la rente AVS prévue. La différence devrait être couverte par la rente provenant de la caisse de pension. Le reste devrait perçu sous forme de capital. Celui-ci financerait, par exemple, les vacances.

Mais pour que ce calcul soit juste, il faut en général disposer d'un montant de six chiffres minimum dans sa Caisse de Pension. Tout le monde n'y arrive pas, loin de là. 

Martin Müller

blick.ch