Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

lundi 28 janvier 2013

Le château de Montagny


Histoire du château de 1107 à 1500

La butte de Montagny, point stratégique contrôlant une partie de la vallée de la Broye, a été fortifiée depuis la plus haute Antiquité. Mais du fait de l’absence de fouilles systématiques, il est impossible d’avoir des vues précises sur l’Antiquité et le Haut Moyen Age. Le premier indice date de 1107, où l’on cite Ulrich, seigneur de Belp et de Montagny, sous l’égide des Zaehringen. La naissance de la seigneurie de Montagny se situe certainement en 1146. Les deux fils d’Ulrich, Conrad de Montagny et Rodolphe de Belp concluent un arrangement au château primitif de Montagny. C’était une tour carrée, à laquelle s’adossaient des constructions de bois, ceinturée d’une palissade ou d’un rempart.

La prompte intégration des sires de Montagny, au sein des dynasties du Pays de Vaud, est mise en danger par l’extinction de la Maison des Zaehringen, en 1218. Montagny, situé à la frontière des races et des langues, devient une zone tampon. La plupart des seigneurie et des villes dépendent alors directement de l’Empire. C’est une période de troubles et de luttes incessantes entre seigneurs. Le besoin d’être protégé par un suzerain plus rapproché jette tous les seigneurs du Pays de Vaud sous la domination savoyarde. En 1254, Aymon II se reconnaît vassal de Pierre II de Savoie. On conserve toutefois quelques liens d’amitié avec les Kybourg, héritiers des Zaehringen, jusqu’en 1264, date de l’extinction de cette dynastie.

Dès lors, les seigneurs de Montagny réussissent à vassaliser la plupart des familles de petite noblesse établies dans leur sphère d’influence. Le soutien de la Savoie fait de Montagny un point fortifié. C’est l’âge d’or qui durera plusieurs décennies. L’on construit la Ville Neuve, de 1269 à 1309, se composant de cinq rues, dont la principale comptait une trentaine de maisons. L’ancien bourg date du début du XIIe siècle. La seigneurie s’étendait de Gletterens à Lentigny, du nord au sud et de Montagny à Misery, d’ouest à l’est, soit vingt-et-un bourgs. Montagny acquiert encore des possessions dans le Vully et des vignobles du Léman. C’est à cette époque que disparaît le château primitif. Le donjon actuel est d’ailleurs caractéristique du temps de Pierre de Savoie, donc de la seconde moitié du XIIIe siècle. Dès 1335, de grandes difficultés surgissent, avec la proximité de la ville de Fribourg, qui recherche son expansion vers les quatre points cardinaux. La puissance des villes, renforcée par l’alliance confédérale, domine les pouvoirs féodaux, surtout s’ils étaient financièrement basés sur l’agriculture, comme c’est le cas des sires de Montagny. En 1358, Aymon IV hypothèque son héritage. Les choses ne s’améliorent pas avec l’avènement de Théobald qui laisse son fief se délabrer. De plus, il commet un acte fort répréhensible en poursuivant et trucidant, dans la forêt de Belmont, Jean de Faucigny, un moine clunisien de Payerne, qui s’en allait dire la messe à la chapelle de Chandon, en octobre 1390. En novembre, la cour de justice du canton de Vaud l’exproprie et le condamne à mort. Mais la comtesse de Savoie, Bonne de Bourbon, le gracie, en l’honneur des services rendus à la famille. En 1406, Amédée VIII applique l’expropriation, mais pas la peine de mort. Théobald se retire au Val d’Aoste, dans la seigneurie de Brissogne, propriété de son épouse, Marguerite de Quart. Si Théobald a échappé à la mort, il faut le voir dans les alliances matrimoniales contractées par la famille. Les seigneurs avaient des liens de parenté avec les dynasties de Savoie, de Neuchâtel, de Franche-Comté, de Grandson, de Gruyères, de Vuippens, de Cossonay et de Habsbourg. Théobald fut donc le dernier seigneur régnantà Montagny, qui devint propriété de la Savoie.

En 1477, Fribourg s’attaqueà la Savoie et investit le château de Montagny, le 24 décembre. L’église, le bourg et neuf autres villages du fief sont incendiés et un énorme butin est emporté. Le château échappe au désastre, la garnison ayant enlevé tous les ouvrages de bois, à l’approche des 1600 assaillants. En 1448, dans la vallée du Gottéron, les troupes fribourgeoises sont vaincues par berne et la paix est signée à Morat. Fribourg doit faire amende honorable, reconstruire l’église et restaurer le château. Suite à cette guerre, les bourgeois de Montagny obtiennent, de la part du duc Louis de Savoie, l’octroi de privilèges importants, tels la libéralisation de tout péage, impôts, tailles et chevauchées. Nous sommes en 1452. L’on assiste à une nouvelle époque de prospérité et en 1460, le bourg compte cent-quarante feux et sept-cents habitants. Le marché hebdomadaire et la foire annuelle le jour de la Saint-Clément connaissent une affluence réjouissante.

A la suite des Guerres de Bourgogne, en 1478, Fribourg achète à la Savoie la seigneurie de montagny qui devient un bailliage fribourgeois. S’y succèderont septante-cinq baillis, avec le titre de châtelain. C’est en 1491 que s’éteindra la lignée légitime des barons de Montagny, avec le décès, à Brissogne, de Jacques de Montagny, arrière-petit-fils de Théobald.

Histoire du château de 1500 à 1600

Un énorme incendie ravage le château et le bourg, en 1504, et les comptes de trésorerie font état, en 1508 et 1509, des dépenses faites pour la restauration du château.

Les documents de 1526 parlent de la communauté du bourg de Montagny, ce qui présuppose une administration indépendante des bourgeois. Mais une certaine d’autonomie communale existait déjà dès la fin de XIVe siècle. Face à leur gêne financière, les seigneurs mettaient à profit les aspirations du peuple. Aussi, la classe des talliables disparaissait-elle par vagues successives de rachat de servitudes.

C’est le temps de la Réforme. Fribourg et Berne se jettent sur les terres savoyardes du Pays de Vaud, en 1536. Mais les rapports entre les partisans des deux cultes demeurent relativement paisibles. Berne et Fribourg ayant intérêt à se donner un mutuel appui pour conserver leurs conquêtes.

Histoire du château - de 1600 à 1800

Le château est dans un état lamentable. Aussi, en 1752, leurs Excellences de fribourg consacrent une somme de 20’000 livres pour sa restauration.

En 1768, Charles Castella exécute un plan du château pour le registre du cadastre. Il sera aussi, en 1792, l’auteur d’une aquarelle où l’on peut constater l’état parfait dans lequel de trouve le château.



L’invasion des troupes française en 1798, amène la fin du bailliage fribourgeois de Montagny qui aura duré 320 ans. Le château et ses dépendances sont laissées à l’abandon. On crée alors le district de Montagny. Partout, les communes plantent l’arbre de la Liberté. Le district de Montagny adhère à la République lémanique.


tirés de Ric Berger, La vallée de la Broye - 49.8 ko
tirés de Ric Berger, La vallée de la Broye



Il faudra attendre l’an 1803 pour que renaissent les souverainetés cantonales, avec l’Acte de Médiation de Napoléon Bonaparte.


Fribourg se désintéresse de plus en plus du site de Montagny et la Chambre administrative, le 2 janvier 1802, vend le château et toutes ses dépendances à Jean Terrapon, paysan à Montagny-les-Monts, pour le prix de Fr. 5’200.-. Le site est soumis à la pioche des démolisseurs.

Une vue du conseiller Jean-Joseph Combaz, en 1820, montre que la château n’était plus que la ruine que nous connaissons aujourd’hui. Il aura suffi d’une vingtaine d’années pour qu’une somptueuse demeure seigneuriale disparaisse, le donjon mis à part. La famille de Gady sauve le donjon. Le 21 juin 1827, le général Nicolas de Gady achète à Jean Terrapon« ...la Tour seulement avec ses murs de soutien, comme escaliers d’accès, ainsi que dix pieds de terrain de circuit autour du donjon et le libre passage pour la cour du château, pour aller et venir... ». Le prix de vente est fixé à Fr. 100.-.

En 1828, le site passe de jean Terrapon à son fils Antoine qui, en 1840, cède à Barbe Stern, meunière aux Arbognes, les terres descendant jusqu’aux rives de l’Arbogne et la butte à Nicolas Bugnon, à Montagny-les-Monts.

Avec l’avènement de la Constitution fédérale, en 1848, disparaît le district de Montagny, remplacé qu’il est, en partie, par le district de la Broye.

Les enfants de Nicolas Bugnon, en 1873, vendent la butte et les terrains attenants à l’Evêché de Lausanne, qui en fait don à la paroisse et au Bien curial.

Histoire - de 1900 à nos jours

En 1973, par vois d’héritage, la Tour revient à la famille de Werra. Le 21 septembre 1989 est le jour de la signature, dans la salle de la Maison-de-Ville, de l’Acte de Fondation Général de Gady, pour la sauvegarde de la Tour de Montagny, la famille de Werra, propriétaire, cédant tous ses droits.

La Tour de Montagny est sauvée.

La création de la Fondation Général de Gady avait comme but de sauvegarder la Tour de Montagny. La couronne du donjon était en effet envahie par une végétation dont les racines minaient les mortiers des murs ; les eux de pluie et la neige avaient accéléré le descellement des pierres et des carrons de molasse. Plus grave, les fondations sur lesquelles repose la Tour étaient en partie écroulées et menaçaient à court terme la statique même de l’édifice. Grâce à une campagne de financement bien comprise malgré la situation économique difficile, la Fondation a pu réunir les fonds nécessaires aux travaux de renforcement des fondations et du couronnement, au rescellement des murs de la Tour, ainsi qu’à la construction et l’installation d’escaliers intérieur et extérieur. Cette première étape a été réalisée à partir de 1996 jusqu’à la fin du printemps 1997. Le site a été rendu public (qui peut désormais accéder au sommet de la tour et y contempler le panorama incomparable) lors d’une grande fête populaire qui s’est déroulée le 30 août 1997.




L’enclave de Tours

« On connaît bien dans le canton de Vaud, l’existence de trois enclaves fribourgeoises : Estavayer, Surpierre et Vuissens, mais ce que l’on sait moins, c’est qu’un hameau fribourgeois, celui de Tours, est entièrement enclavé dans une commune vaudoise, celle de Corcelles-près-Payerne. » De mémoire, l’enclave est délimité par huit bornes.

« Pour être précis, il faudrait encore situer la minuscule enclave de Noyeret dans la commune de Granges, et qui n’est qu’un champ délimité par quatre bornes. » Une vérification s’avère nécessaire pour savoir si cette enclave existe encore, le livre de M. Berger ayant été écrit en 1973.

« Déjà cité en 1156, Tours s’appela successivement Tors, Thors, Tors et Toure. C’est une église entourée de deux ou trois maisons, située sur un tertre élevé sur la rive droite de l’Erbogne (l’Arbogne). On l’aperçoit à la sortie de Corcelles sur la route conduisant à Coucet » (Cousset).

L’histoire de cette église est intéressante. Le Dictionnaire géographique suisse l’expose en ces termes : « Eglise paroissiale sous le vocable de la Vierge et de Saint Hilaire. Lieu de pèlerinage assez fréquenté. La tradition rapporte la légende suivante qui a donné lieu au pèlerinage : on voulut un jour transporter l’image de la Vierge, qui était dans l’église de Tours, dans celle de Montagny et supprimer l’église de Tours, mais le lendemain on retrouva l’image à sa première place. L’événement se renouvela plusieurs fois ; enfin on laissa subsister l’église de Tours, et la statue de la Vierge devint un objet de pèlerinage. »

« A cause de la légende et des pèlerinages, cette église de Tours continua donc à être le centre de la paroisse restée catholique. Evitant de se heurter, lors du partage du pays de Vaud, Bernois et Fribourgeois conclurent un arrangement à l’amiable, selon lesquels certains sanctuaires et lieux de pèlerinage restaient catholiques, donc fribourgeois. Ce fut le cas de Tours. Comme Montagny-les-Monts continuait à se développer, le siège de la paroisse y fut transporté, mais le curé continua à demeurer à Tours, soit à 3/4 d’heure de son église, jusqu’au moment où une cure ayant été construite à Montagny, le curé vint s’y établir. L’antique sanctuaire de Tours a été reconstruit en 1780, et restauré en 1946. On assure que le petite statue de la Vierge qu’on y voit a été apportée de Corcelles lorsque le village sut passer à la Réforme sur décision de Berne. »

Le Creux de la Chettaz

« A mi-chemin entre Corcelles et Coucet [Cousset], un ruisseau venant de Montagny-la-Ville se laisse tomber d’un dizaine de mètres dans un creux dont la situation romantique semble avoir fait travailler les imaginations depuis des siècles. C’est un site idéal pour les sorcières, d’où le nom de Creux de la Chettaz qu’on lui a donné, concurremment à Creux de la Piscine. D’autres disent aussi Creux de Saillens et Creux des Sarrasins. Pourquoi ce dernier nom ? Un écolier de Corcelles l’a expliqué en 1938 dans une revue pour enfants L’écolier romand. Nous lui laissons la parole. »

La légende du Creux des Sarrasins

« Le ruisseau du Creux des Sarrasins fait limite entre les territoires de Corcelles et Montagny (Fribourg). Au milieu d’un vallon, ce ruisseau fait une chute de 10 mètres et, avant de se jeter dans l’Arbogne, il traverse une petite forêt sauvage, très fraîche en été, bordée de parois de molasse, contenant plusieurs grottes.

Les Sarrasins pillards qui dévastaient notre pays au Xe et XIe siècles, ne pouvaient entrer à Payerne, alors protégée par ses hautes murailles, dont quelques pans existent encore.

Ils s’étaient établis dans ce vallon ombreux. Les paisibles travailleurs de Corcelles avaient souvent la visite de ces redoutables cavaliers. Une fois pour toutes, Corcelles prit le parti de se défaire de cette horde de sauvages et ceux-ci tombèrent dans un guet-apens préparé par un rusé du nom de Conrad.

Tous furent exterminés dans une terrible bataille, sauf un seul : c’était le Sarrasin Alibas. Ce dernier se réfugia près de la cascade et, épouvanté à l’idée d’être resté seul, il décida de se détruire en sautant le Creux. Il grimpa la paroi de molasse pour mettre à exécution son funeste projet quand il aperçut des biches qui buvaient dans le ruisseau. Le tableau était si beau qu’il n’eut plus le courage de se détruire. Il resta des années durant dans le petit vallon solitaire où avaient eu lieu tant de scènes de partages de butin. On ne sait de quoi il vivait. Son nom était une terreur pour les populations. Les enfants obéissaient au seul nom d’Alibas, ou à la menace d’aller trouver l’homme rouge aux yeux flamboyants. Et depuis, ce vallon a gardé le nom de Creux des Sarrasins. » Jean-Pierre Bossy. Tiré de Ric Berger, La Vallée de la Broye, p. 130

Aujourd’hui, on connaît cet endroit uniquement sous Creux de la Chettaz. A l’intérieur de ce charmant vallon très sauvage et presque inatteignable depuis Lothar, une des grottes est nommée Cane à Pétaule, orthographe non garantie. A noter aussi qu’à Russy village en amont du ruisseau est mentionné un cimetière Sarrasin.

La commune de Montagny - 6 villages

Les villages de la commune ont gardé intactes les qualités essentielles d’une collectivité harmonieuse. La commune a sur conserver une dimension humaine où chacun peut connaître l’autre. En quelques pas, l’habitant retrouve les sentiers forestiers ou les chemins pédestres qui longent l’Arbogne et les champs cultivés.

Dans tous les villages, la nature est omniprésente, tantôt vallonnée, tantôt plane, toujours préservée. Aujourd’hui, la nature ne constitue-t-elle pas le meilleur atout pour l’avenir ?

Montagny-les-Monts - 193 habitants

Tout en haut de la commune, se trouve Montagny-les-Monts qui donne son nom à la commune. Essentiellement agricole jadis, le village a vu se réduire régulièrement, mais hélas inexorablement, le nombre de ses exploitations agricoles. Avec une pincée d’artisanat et surtout d’habitation, c’est un lieu protégé, agréable à vivre. Entouré de forêts centenaires, il s’ouvre au sud-est sur la chaîne des Alpes et au nord-ouest sur celle du Jura. Il se joue des brouillards de la plaine, protégé qu’il est dans son écrin boisé. Montagny-les-Monts comprend également l’église paroissiale et la célèbre tour, dernier vestige du château des seigneurs d’antan.

Montagny-la-Ville - 432 habitants

Tout en haut de la commune, mais de l’autre côté de la vallée, Montagny-la-Ville se trouve sur l’axe Grolley-Payerne. Sa situation a favorisé son changement de statut de commune agricole en une commune résidentielle qui prend de l’ampleur.

Cousset - 756 habitants

En descendant en direction de la plaine on arrive au village de Cousset. Construire sur un plateau qui porte son nom, la localité est desservie par une halte CFF. Située à mi-distance entre Yverdon et fribourg pour l’axe est-ouest d’une part, Berne-Lausanne pour l’axe nord-sud d’autre part, elle forme le centre administratif, économique, résidentiel et de rencontre de la commune. C’est en ce lieu que se situent une poste, un médecin, un centre commercial, une section du cycle d’orientation de la Broye (Ecole secondaire), une école primaire, un hôtel-restaurant, plusieurs commerces et artisants.

Mannens - 288 habitants

Il y a de cela un bon millénaire, les habitants de la commune omirent d’offrir à la Reine Berthe le traditionnel verre et gâteau d’amitié lors de la halte qu’elle fit au village. En guise de représailles, elle fit don de 400 poses de forêt à la commune voisine de Middes. D’après cette légende, on peut dire que la commune a ainsi raté une bonne affaire.

Les premiers écrits datent de 1171 lorsque Landri, évêque de Lausanne, confirma une donation au Monastère de Monthéron du territoire de « Magnens » - probablement Mannens - qui dépendait des « de Montagny ». Un acte de 1226 fait encore mention de cette commune. En 1228, un colon allemand nommé Manno baptisa de son nom une petit hameau de la région de Payerne.

On peut retrouver l’évolution du nom de ce village sur les cartes des différentes époques. Ainsi en 1320, il s’appelait Magnens ; en 1578 et en 1668, Manens ; et en 1771, il prend son orthographe actuelle : Mannens.

Vers 1700, alors que le village se situait plus près de Montagny et plus haut sur la colline, la peste fit un énorme ravage. La légende raconte qu’une seule femme survécut. La peur de la peste fit reconstruire de village plus bas, là où il se situe actuellement. Il subsiste toujours quelques ruines de cet ancien village. En 1831, en vertu d’une loi, Mannens et grandsivaz furent les premiers villages fribourgeois à être jumelés. Ils formèrent ainsi la commune de Mannens jusqu’en 1853, date à laquelle la commune adopta le nom de Mannens-Grandsivaz.

Grandsivaz - 287 habitants

La commune de Mannens-Grandsivaz formée de deux villages reprit les armoiries du baillaiage de Montagny dont elle faisait autrefois partie, en y ajoutant les sapins pour rappeler l’éthymologie de Grandsivaz (grande forêt).

Villarey - 59 habitants

Si l’on poursuit en direction de Payerne, on découvre, en empruntant une route à gauche, le village de Villarey. En bordure de grands espaces fertiles, Villarey développe en priorité une activité agricole. Comme dans une partition musicale harmonieuse, les hameaux de Tours, des Arbognes et du Grabou ferment cette promenade géographique.

Les Arbognes - 34 habitants

Situé au fond d’une petite vallée où coule l’Arbogne, le hameau est au pied de l’ancien château de Montagny. Célébré par Cingria et Henri Perrochon, le site abrite une auberge et un pont de danse qui fait revivre chaque deuxième dimanche de septembre les bénichons d’antan.

Le Grabou - 10 habitants

Caché par la forêt de la Chanéaz, le hameau du Grabou charme le promeneur par la quiétude de ses lieux et par la beauté de son paysage. C’est là que se trouve les merveilleux étang des Gours.

Tours - 5 habitants

Enclavé dans la commune vaudoise de Corcelles-près-Payerne, le hameau est un célèbre lieu de pèlerinage. Une communauté de moine cisterciens en assure l’animation religieuse. Et l’abri des malades permet l’organisation de rencontres spirituelles ou profanes.


Les bourgeois de Montagny

Liste des bourgeois de l’ancienne commune de Montagny-la-Ville
Castella, Gauderon, Gendre, Joye, Michel, Neuhaus, Pidoud, Rosset, Renevey

Liste des bourgeois de l’ancienne commune de Montagny-les-Monts
Bavaud, Bugnon, Bauvoisin, Chaupoud, Clerc, Curty, Ducrot, Fivaz, Francey, Fragnière, Gendre, Gougler, Guédon, Joye, Overney Ozot, Perny, Pillonel, Rime, Rossier, Robatel, Sautaux, Savary, Sottaz, Stern, Terrapon, Tinguely, Waeber.




Armes de la famille Curty de Montagny-les Monts

(AEF, Fichier armoires. Armorial Pierre de La Comba, ca 1840)


"D'azur à une fleur de lys posée entre deux croissants contournés, le tout d'argent" 
Cimier: un chapeau conique d'azur, retroussé d'argent, chargé d'un croissant du même et sommé d'une fleur de lys du dernier. 



Armes de la famille Curty de Montagny-les-Monts - 13.3 ko




Liste des bourgeois de la commune de Mannens-Grandsivaz
Mannens - Blanc, Joye, Mollard, Renevey, Joye Grandsivaz - Joye, Maradan, Rossier.


Egger Ph.