Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 26 juin 2014

Shaqiri a sonné la révolte, La Suisse en 8èmes !


Bravo à toute l'équipe de Suisse

Le Corcovado était avec nous !

Manaus n'a pas été le tombeau de la Suisse. Victorieuse 3-0 du Honduras sur un triplé de Xherdan Shaqiri au coeur de l'Amazonie, elle demeure encore en course dans cette Coupe du monde 2014 délirante.

Défier l'Argentine de Messi

La prochaine étape la mènera vers un huitième de finale contre l'Argentine mardi 1er juillet à Sao Paolo. Même si, sur le papier, ses chances de succès sont infimes en raison de l'excellence de la forme de Lionel Messi, rien ne peut interdire à la Suisse de rêver à l'impossible exploit.

C'est là toute la magie du football et de cette Coupe du monde au Brésil qui, depuis quinze jours, provoque le désespoir de bien des pronostiqueurs. Fort heureusement, un nouveau séisme ne s'est pas produit à Maracana avec une victoire de l'Equateur devant la France qui aurait considérablement compliqué la tâche de l'équipe de Suisse.

Un immense Shaqiri



Si les critiques l'énervent comme il l'a avoué, elles ont l'immense mérite de l'inspirer. A Manaus, on a enfin retrouvé le Xherdan Shaqiri des grands jours. Positionné dans l'axe en soutien direct de Josip Drmic, le joueur du Bayern Munich a cette fois pleinement répondu à toutes les attentes. Après avoir failli frapper à la 3e minute déjà sur un centre de Drmic, Shaqiri a trouvé l'ouverture à la 6e minute sur une frappe enroulée dont il a le secret. A la 31e, il était à la conclusion d'une rupture imparable initiée par Inler et Drmic. Et enfin à la 71e, il signait le triplé sur un nouveau caviar de Drmic.

Drmic a fait le job

Titularisé à nouveau à la pointe de l'attaque, Josip Drmic a pleinement justifié la confiance du sélectionneur. Dévoreur d'espace, l'ancien joueur du FC Zurich s'est régalé devant le Honduras. L'espoir qu'il puisse également exprimer ses qualités devant les Argentins n'a rien d'utopique. Aligné pour sa part pour la première fois dans cette Coupe du monde, Fabian Schär n'a pas été poussé dans ses derniers retranchements en raison de la faiblesse de l'opposition. Le sentiment toutefois est que cette défense suisse, malgré ce "clean sheet", demeure très fragile.



En menant 2-0 après une grosse demi-heure de jeu, la Suisse pouvait même nourrir l'ambition de se qualifier sans bénéficier du concours de la France. Une ambition qui s'est matérialisée avec le 3-0 de Shaqiri. Face à des Honduriens condamnés à faire le jeu mais incapables de se procurer la moindre occasion avant la 52e minute et un sauvetage sur la ligne de Rodriguez devant Bengston, la Suisse jouait sur du velours.

Cinq jours après le scénario catastrophe de Salvador devant la France, Ottmar Hitzfeld n'avait peut-être osé imaginer un début de match aussi favorable pour ses couleurs. Le sélectionneur aurait pu perdre une grande partie de son aura à Manaus. Avec cette victoire, il peut faire taire désormais toutes les critiques.

La discipline collective a payé


«XS» n'a pas été le seul à prendre ses responsabilités. Le capitaine Inler a ainsi montré un tout autre esprit que face à la France. Le demi régulateur a donné diverses impulsions déterminantes, dont celle qui a mené au 0-2. A la peine depuis le début du Mondial, Lichtsteiner a lui aussi ressuscité. La latéral s'est rappelé à ses tâches défensives tout en apportant une intéressante contribution offensive. Quant à Benaglio, il s'est érigé en mur devant les assauts de la Bicolor, dégoûtant Najar (78e) et Bengtson (80e).

Si elle a rassuré tant par son état d’esprit que par un jeu retrouvé, la Nati n’a pas toujours convaincu sur le plan défensif. La charnière centrale composée de Schär et de Djourou a trop souvent été prise en défaut. Face à l’Argentine de Messi, il s’agira de resserrer les boulons pour réaliser l'exploit et vivre le rêve d’un quart de finale

13 tirs cadrés

L’équipe suisse a tiré 16 fois au but face au Honduras, cadrant à 13 reprises. Un taux de précision exceptionnel à ce niveau. Sur ces 13 envois, 7 ont été sauvés par Noel Valladares, le gardien hondurien. Trois ont été bloqués par les défenseurs et... trois ont fini au fond des filets par la grâce du pied gauche de Xherdan Shaqiri.


Et soudain, Fribourg chavire de bonheur

Oublié, le camouflet infligé par les Français:l’heure est à la joie devant les écrans géants de Saint-Léonard. © Vincent Murith/La Liberté


Quelque 1500 spectateurs ont suivi le match Honduras-Suisse mercredi soir dans la fan zone de Saint-Léonard. Dans une chaude ambiance, même si celle-ci a mis du temps à se dessiner. Reportage (+ photos) au cœur des supporters.


Nos photos des fans réunis à Saint-Léonard 


Drapeaux rouges à croix blanche flottants au vent, cris de joie, cor des Alpes, applaudissements, klaxons… Les 1500 spectateurs (estimation des organisateurs) massés sur l’esplanade de Saint-Léonard, à Fribourg, se déchaînent, au coup de sifflet final de Suisse-Honduras, hier soir sur le coup 23h50. Toutes les émotions ressortent d’un bloc. Il faut dire qu’elles ont été longtemps contenues.


Témoin le début de la rencontre. L’écran géant a beau être magnifique, le match est crispant, malgré l’ouverture du score rapide par Shaqiri, le héros de la soirée. Le public applaudit, encourage, mais cela reste timide. Comme s’il n’osait pas encore croire à la qualification.

Au fil des minutes, toutefois, les supporters helvétiques se détendent. Au deuxième but, c’est une explosion de joie. L’assistance se lève comme un seul homme, les quatre joueurs de Fribourg-Gottéron, assis au deuxième rang, en tête. Cette fois, la Suisse a son ticket pour les huitièmes de finale, plus personne n’en doute. «Nous allons gagner, mais sans la manière. Enfin, pas vraiment», analysent Maxime Gobet et Thierry Roch, deux collégiens âgés de 18 ans.


Oublié Benzema et ses accélérations fulgurantes, oublié Giroud et ses ravageurs coups de tête (et de pied), l’équipe suisse mène et l’ambiance monte d’un cran. Chaque attaque helvétique donne lieu à des «oh» ou des «ah» d’admiration. «Je ne suis pas vraiment foot, mais c’est très sympa. C’est la Suisse, c’est la Coupe du monde. Et ce soir, ça se passe bien. C’est cool», sourit Sophie 25 ans. A peine ébranlée, en ce début de seconde mi-temps, par une action très dangereuse des Honduriens. Qui sera suivie par quelques moments difficiles.


«Qu’est-ce qu’ils fichent. Gardez vos ballons plus longtemps», peste un spectateur. Lorsque, soudain, Shaqiri marque son troisième but de la soirée. Saint-Léonard chavire de bonheur, le bal des klaxons débute. Il se poursuivra dans les rues de la capitale cantonale.

François Mauron