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mardi 27 octobre 2015

Viande rouge et charcuterie cancérogène : faut-il écouter les "experts" ?


L’Organisation mondiale de la Santé vient de publier un rapport sur la cancérogénicité de la consommation de viande rouge et de viande transformée. Rapport rédigé par le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), publié ce 25 octobre et dont le communiqué de presse a été repris sans trop se poser de questions par RTL et la RTBF. De quoi mettre le monde de l’agriculture déjà fortement ébranlé par la crise du prix du lait en émoi. Qu’en est-il ?




Fort malheureusement, le rapport original du CICR (Carcinogenicity of consumption of red and processed meat The Lancet Oncology, Published online 26 October 2015; http://dx.doi.org/10.1016/S1470-2045(15)00444-1 ) n’est pas disponible sur le site de l’OMS et du CIRC. Dommage … Il faudra faire confiance au communiqué de presse.

OMS et GIEC : même combat

L’OMS, en parlant de viande rouge, fait référence à tous les types de viande provenant de mammifères, porc, chèvre, agneau compris.  En 2014, le CIRC a décidé de lancer une étude épistémologique sur le sujet estimant que « bien que ces risques  fussent faibles, ils pourraient être importants pour la santé publique (…) et que la consommation de viande est en augmentation dans les pays à revenu faible et intermédiaire ».  Hasard du calendrier ( ?) le 5° rapport 2014 du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) estime que « la limitation de la consommation moyenne de viande de ruminants à 10g par jour et la consommation des autres viandes, du poisson et des œufs à 80g par jour, permettrait de réduire de 36 % les émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole, et de 8 % les émissions totales ». GIEC et OMS, même combat politique ?

La viande rouge est cancérogène, 
mais on ne sait pas pourquoi …

Tentant de retrouver dans la communication de l’OMS réponse à mes (légitimes) questions, je suis resté sur ma faim :

Les méthodes de cuisson de la viande modifient-elles le risque ?  Le rôle de ces méthodes n’est pas encore parfaitement compris, déclare l’OMS.

Quelles sont les méthodes de cuisson les plus sûres ? Le groupe de travail du CIRC ne disposait pas de suffisamment de données.

Manger de la viande crue est-il plus sain ? Idem : le CIRC ne dispose pas de suffisamment de données.

Quels types de cancers sont-ils liés ou associés à la consommation de viande rouge ? Les données les plus solides, quoique demeurant limitées, indiquent une association avec le cancer colorectal.

Combien de cas de cancer peut-on attribuer annuellement à la consommation de viande rouge ?  Réponse ubuesque de l’OMS : La consommation de viande rouge n’a pas encore été établie comme cause de cancer. Toutefois, si la causalité des associations rapportées était prouvée, le projet Global Burden of Disease a estimé que les régimes riches en viande rouge pourraient être responsables de 50 000 décès par cancer par an à travers le monde. Soit  20 fois moins que les décès dus au tabac et 4 fois moins que ceux attribués à la pollution atmosphérique.

Le reste est de la même eau : Le risque de cancer associé à la consommation de viande rouge est plus difficile à estimer parce que les indications montrant que la viande rouge provoque le cancer ne sont pas aussi fortes ; on ne sait pas encore bien comment la viande rouge et la viande transformée accroissent le risque de cancer ; des risques comparables ont été estimés pour une portion standard, portion plus petite en moyenne pour la viande transformée que pour la viande rouge. Cependant, la consommation de viande rouge n’a pas été reconnue comme une cause de cancer ;  les risques de cancer associés à la consommation de volaille et de poisson n’ont pas été évalués.

Pour terminer par :
« La consommation de viande a des bénéfices reconnus pour la santé ».

Résumons : La consommation de viande rouge pourrait être cancérogène mais on ne sait pas comment ni pourquoi. La consommation de viande transformée est cancérogène mais on ne sait pas comment ni pourquoi. Cependant, la consommation de viande a des bénéfices reconnus par la santé !

La lutte contre le cancer est trop important que pour être confiée à des « épistémologistes » qui publient sous le couvert d’une organisation politique (OMS) ce type d’étude ubuesque. Le bon sens recommande d’avoir une alimentation équilibrée. Lancer l’opprobe sur un mode d’alimentation particulier (et par ricochet sur un secteur économique déjà mal en point) sans réelle justification scientifique est condamnable.

L’Institut nord américain de la viande (NAMI) a réagi par communiqué :  « La science a montré que le cancer est une maladie complexe qui n’est pas provoquée par de simples aliments »  pointant une manipulation des données. Tout en caricaturant les recommandations des experts du CIRC : « Le CICR dit vous pouvez profiter de votre cours de yoga, mais que vous ne pouvez pas respirer l’air (classe I des produits cancérogènes), assis près d’une fenêtre ensoleillée (classe I), ni appliquer l’aloe vera (classe 2B) si vous obtenez un coup de soleil, boire du vin ou café (classes I et 2B) ou de manger des grillades (classe 2A) .Et si vous êtes un coiffeur ou si vous avez un  travail posté (à la fois classe 2A), vous devriez chercher une nouvelle carrière « .

Je vous laisse : un steak-frites m’attend !

Egger Ph.