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mercredi 20 janvier 2016

«Le don d’organes n’est plus un sujet tabou»


Le Dr Franz Immer, directeur de Swisstransplant. © DR



Un nombre record de vies ont pu être sauvées l’année dernière en Suisse grâce au don d’organes. Interview du Dr Franz Immer, directeur de Swisstransplant.

En tout, 471 transplantations ont été menées, soit une hausse de 17% par rapport à 2014, se réjouit Swisstransplant. Par ailleurs, la Fondation nationale pour le don et la transplantation d’organes constate que les donneurs décédés, au nombre de 127 (15,4 par million d’habitants), ont été 30% plus nombreux que l’année précédente.

Pour le Dr Franz Immer, directeur de Swisstransplant, cette tendance s’explique par deux facteurs: le succès du plan d’action déployé en 2013 par la Confédération et les cantons pour encourager le don d’organes ainsi que le changement d’attitude de la population, pour qui «le sujet n’est plus tabou».

- Pourquoi la population est-elle plus ouverte au don d’organes?

Franz Immer: Ce sujet a été largement discuté au niveau politique et relayé par les médias ces cinq dernières années, ce qui a sensibilisé les gens. De plus, un gros travail d’information a été fourni par l’Office fédéral de la santé publique. Cela porte ses fruits car, selon une enquête que nous avons menée en mars 2015, 90% des Suisses se disent prêts à donner un organe. La majorité justifie ce choix par l’envie d’aider quelqu’un ou de régler les aspects liés au décès.

- Combien de personnes possèdent une carte de donneur?

Depuis 2014, il est possible de télécharger et d’imprimer cette carte sur notre site www.swisstransplant.org ou d’en créer une de manière électronique. Grâce à une borne qui équipe 42 hôpitaux suisses, la carte s’affiche sur le smartphone d’un patient admis aux urgences. Elle renseigne sur ses données médicales, les coordonnées de ses proches et s’il souhaite être un donneur. Cette carte électronique a été téléchargée plus 100'000 fois. En tout, 200'000 personnes ont indiqué, via notre site, s’ils souhaitent ou non devenir un donneur.

- Quels sont les effets du plan d’action de la Confédération et des cantons?

Plusieurs mesures ont été mises en place avec succès. Par exemple, chaque hôpital dispose désormais d’un spécialiste du don d’organes (coordinateur local), dont le financement est garanti. Son rôle est de prendre en charge les cas et développer les connaissances du processus de don d’organes dans les cliniques. De plus, le personnel médical bénéfice de formations à ce sujet.

- L’objectif fixé est d’arriver à vingt donneurs décédés par million d’habitants, soit 170 par an. Est-ce réaliste?

Cela va être difficile, mais je reste optimiste. J’espère que les bons chiffres de 2015 se traduiront par une tendance durable à la hausse du nombre de donneurs. Trop de patients meurent encore parce qu’ils n’ont pas reçu un organe à temps. Ils étaient 65 en 2015 (61 en 2014).


CHRISTINE WUILLEMIN