Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

mercredi 26 octobre 2016

Alphand et Olmeta dans la tourmente


Deux légendes du sport français défraient la chronique depuis la publication d’images où ils posent fièrement à côté de leurs trophées de chasse respectifs : un mouflon et un éléphant.

L’ancien champion de ski Luc Alphand, dont la passion pour la chasse n’est un secret pour personne, a publié sur son compte Twitter des photos où on le voit poser avec un mouflon abattu dans la région russe du Kamtchatka.

Trois jours plus tard, c’est l’ancien défenseur de l’OM, Pascal Olmeta, qui s’est vu confronté à des images tournées en 2012 au Zimbabwe : il y abat un éléphant avant de se faire photographier. Ces images semblent avoir été publiées par un tiers, sans l’accord du sportif, alors que les esprits étaient déjà échauffés par les photos de M. Alphand.

Des polémiques similaires avaient éclaboussé les fils de Donald Trump, après une chasse en Afrique ; ce qui est toujours reproché au candidat républicain par ses opposants. Quant à Juan Carlos, auréolé de gloire pour son combat antifasciste, il ne fut pas plus épargné lorsque le journal El País publia, en 2014, une photo du souverain posant fièrement devant une carcasse d’éléphant. Pour de nombreux politologues espagnols, ce fait n’est pas totalement étranger à l’abdication de celui qui restaura la démocratie au pays des Ibères.

Le dénominateur commun de ces safaris est l’indignation qu’ils suscitent, notamment via les réseaux sociaux et la presse à scandale qui en fait ses choux gras dès lors qu’il s’agit d’une personnalité publique. En effet, cette pratique du safari est de plus en plus contestée par l’opinion publique, particulièrement du côté des défenseurs de la « cause animale ».

Rien de tel qu’une photo de chasse (fût-elle vieille de dix ans) pour faire chuter une icône de son piédestal.
Comme souvent, la portée émotionnelle éclipse la raison. Or, il est utile de rappeler que chaque pays a sa propre législation sur la chasse et qu’il est parfaitement légal d’abattre un lion au Zimbabwe, un loup en Géorgie, un ours en Russie ou un éléphant au Botswana. Tout simplement parce que ces espèces sont loin d’être en voie d’extinction dans ces pays… Bien au contraire, la chasse constitue souvent un moyen de réguler la prolifération de ces espèces, tout en favorisant le tourisme de chasse, et donc la croissance économique desdits pays. Ce qui explique que leur abattage soit légal.

La chasse, jadis art noble, est aujourd’hui vue comme un signe de sadisme et d’inhumanité qui jette l’opprobre sur ceux qui la pratiquent. C’est l’habileté à la chasse qui donna à Henri l’Oiseleur (fondateur du Saint-Empire) son surnom et sa renommée. Elle coûte, à présent, la couronne au roi d’Espagne.

Nicolas Kirkitadze