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mardi 4 avril 2017

Au Moyen-Âge, les morts étaient démembrés pour éviter les revenants


Cela nous montre le côté sombre des croyances du Moyen-Âge
Simon Mays, du Historic England


Des archéologues ont peut-être mis en évidence une pratique en vigueur au Moyen-Âge, en Angleterre, pour se prémunir des morts-vivants.

Le mythe des revenants, des fantômes, des morts-vivants, a, semble-t-il, vu le jour il y a bien longtemps. Bien avant les romans gothiques et fantastiques d’Edgar Allan Poe, de Prosper Mérimée, de Théophile Gauthier. Bien avant, encore, les séries et films mettant en scène des vivants plus vraiment vivants, et des morts qui ne le restent pas bien longtemps.

Les conclusions des recherches, menées par des membres de l’Historic England, une institution publique dépendant du ministère de la Culture, et l’université de Southampton, révèlent que des habitants du comté de Yorkshire (au nord-est de l’Angleterre), mutilaient les dépouilles de leurs morts, pour s’assurer qu’ils restent bien dans leurs tombes, rapporte le quotidien anglais The Guardian.

Ce sont les toutes premières preuves de la tentative, par les vivants, d’éviter que les morts ne reviennent pour leur faire du mal. Elles ont été publiées lundi dans le «Journal of Archaeological Science : Reports».

Pour en arriver à de telle conclusions, les archéologues ont étudié 137 morceaux d’os d’humains de tous âges – y compris des enfants – découverts il y a plus de cinquante ans dans la fosse du village de Wharram Percy, déserté depuis le 16e siècle. Ces restes datent d’une période allant du 11e au 14e siècle.

La piste du cannibalisme écartée

Au vu des morceaux de corpts découpés et brûlés, les scientifiques ont d’abord pensé à des actes de cannibalisme, à un massacre perpétré par des ennemis ou encore à un traitement particulier des dépouilles de personnes étrangères au village. Des pistes écartées par des analyses plus poussées.

Les marques à l’endroit des coupures ne correspondent pas à des faits de cannibalisme, et les défunts appartenaient tous au même village, selon les analyses de dentitions.

Les archéologues ont donc conclu à des mutilations faites après la mort, de sorte que les défunts de puissent pas ressortir de leur tombe pour répandre des maladies ou attaquer les vivants.

Selon des écrits du Moyen-Âge, les croyances de l'époque impliquaient que plusieurs solutions permettaient d’éviter les morts-vivants : décapiter les corps ou brûler leurs squelettes. Or, les analyses faites sur les os retrouvés à Wharram Percy montrent que les corps ont été décapités très trop après la mort, puis brûlés.

« Si nous avons raison, c’est la première vraie preuve archéologique d’une telle pratique », se félicite Simon Mays, biologiste spécialisé dans les ossements au Historic England. « Cela nous montre le côté sombre des croyances du Moyen-Âge, et nous offre une preuve de la différence flagrante entre la vision du monde moyenâgeuse et la nôtre ».