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jeudi 27 juillet 2017

Niger: un sanctuaire pour hippopotames voit le jour


Au moins 27 hippopotames, espèce protégée au Niger, «ont été tués illégalement» depuis mars 2017. 
(Image prétexte) (Photo: AFP)



Une trentaine de ces animaux protégés ont été massacrés en cinq mois par des populations qui les accusent de commettre des dégâts sur les cultures et le bétail.

«La création du sanctuaire des hippos a été fixée par un décret pris en conseil des ministres le 20 juillet», a indiqué une source au ministère nigérien de l'Environnement.

«Bourgoutières»

Ce sanctuaire est situé dans des «bourgoutières», qui sont des plaines inondables où pousse le «bourgou», plante fourragère et composante essentielle de la chaîne alimentaire des hippopotames, a expliqué cette source.

L'idée en avait été lancée en 2014 lors d'un forum regroupant autorités et représentants des populations de la région de Tillabéri (ouest) qui abrite les hippopotames. «Ce sanctuaire a une triple mission: préserver les hippopotames, faciliter la recherche scientifique et apaiser les tensions de la cohabitation avec les hommes», a expliqué un expert de l'environnement.

Cet expert appelle cependant à la vigilance : «les bourgoutières sont convoitées par les hippopotames, par les éleveurs, par les agriculteurs et par les pêcheurs».

Arrestations

Au moins 27 hippopotames, espèce protégée au Niger, «ont été tués illégalement» depuis mars 2017 dans des villages insulaires du fleuve Niger, a affirmé le préfet d'Ayorou (ouest), Jando Rhichi Algaher.

Une dizaine de personnes, dont des chefs coutumiers, ont été arrêtées après ces massacres. Située sur les berges du Niger, à 200 km de Niamey, Ayorou a été la perle du tourisme nigérien grâce à sa forte concentration d'hippopotames. Les problèmes d'insécurité liés aux groupes armés islamistes ont fait chuter le nombre de touristes.

En mai, des chefs coutumiers ont déjà alerté sur les dégâts causés par des hippopotames, qui compromettent les récoltes et la navigation sur le fleuve.

Menaces des pêcheurs

Face à l'inertie des autorités locales, des victimes se font parfois justice elles-mêmes, en tuant les animaux. «Il faut que l'Etat leur trouve une réserve (...) ou nous-mêmes nous allons les diminuer», avait prévenu Zariya Issaka, le chef des pêcheurs d'Ayorou.

Des troupeaux d'hippopotames, à la recherche d'herbes fraîches ou d'eaux profondes, s'aventurent régulièrement jusque près de la capitale, Niamey, et y sèment souvent la panique.

En 2014, douze écoliers - sept filles et cinq garçons âgés de 12 à 13 ans - avaient été tués dans l'attaque d'une pirogue par un hippopotame sur le fleuve Niger, à Liboré, une bourgade près de Niamey. L'animal avait été mis à mort par les agents des Eaux et Forêts.

ATS