Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 19 novembre 2017

Personne remarquable : le lieutenant Sayed Basam Pacha


Le lieutenant Sayed Basam Pacha a sauvé de nombreuses vies, jeudi, lors d’un attentat à Kaboul. Il s’est jeté sur un terroriste qui a fait sauter une bombe dans la foule.



Le bilan de cette attaque perpétrée jeudi dans les rues de la capitale afghane est tout de même terrible. Quatorze personnes, dont le lieutenant Pacha, sept autres policiers et six civils ont perdu la vie. Dix-huit autres personnes ont été blessées (sept policiers et onze passants). Mais les dégâts auraient pu être bien pires, sans le sacrifice de celui qui est devenu un héros et dont le «New York Times» a conté l’histoire samedi.

«Il a sauvé de nombreuses vies, a assuré Basir Mujahed, porte-parole de la police locale. Les sept policiers tombés ce jour-là sont des héros, mais lui l’est particulièrement.» Le lieutenant soupçonnait un homme de vouloir se transformer en bombe humaine et lui a intimé l’ordre de s’arrêter. Le terroriste s’est mis à courir dans sa direction. C’est alors que Sayed Basam Pacha l’a arrêté et s’est accroché à lui, juste au moment où les explosifs cachés sous sa veste ont explosé.

«Mon fils s’est sacrifié pour sauver d’autres personnes, a dit en pleurs le général Sayed Nizam Agha, fier père du lieutenant disparu, contacté par téléphone par le quotidien new-yorkais. Il avait deux bachelors, un en sciences politiques, l’autre de l’académie de police. Il est revenu de Turquie il y a un an et demi, où il avait étudié cinq ans. Mon fils avait 25 ans, était célibataire et avait trois frères ainsi qu'une soeur. C’était un garçon très sportif.»

Le général a juste pu indiquer que ses amis et lui pratiquaient l’haltérophilie, avant de devoir raccrocher, rattrapé par le chagrin. Son fils n’était en poste que depuis 18 mois, mais avait déjà été recommandé pour de plus hautes fonctions par sa hiérarchie. Son père Sayed Nizam Agha a également perdu dans l'attaque son garde du corps personnel, à son service depuis une quinzaine d’années.

«Il n’a jamais pensé mourir ainsi. Mais il était toujours touché par le sort des victimes», a dit de lui un de ses amis, Sayed Najib Asil. Il faut dire que la profession est dangereuse dans la région. Rien que la semaine dernière, de nombreux hommes des forces de l’ordre sont tombés dans cinq attaques successives des talibans qui les ont visés. «Il voulait continuer ses études en Grande-Bretagne, avant de pouvoir revenir changer les choses dans son pays. Il voulait devenir général, comme son père», a ajouté Asil. S'il ne le sera finalement jamais, il restera comme un héros dans le coeur des siens.

Egger Ph.