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samedi 3 mars 2018

Le Wendigo; créature terrifiante au cœur des légendes amérindiennes


Selon de nombreuses légendes amérindiennes, le terrifiant Wendigo vivrait dans les forêts du Canada et la région des Grands Lacs et se délecterait de chair humaine. Associé au cannibalisme, au meurtre et à la cupidité, son nom signifie « l’esprit maléfique qui dévore l’humanité »


Mentionné depuis des siècles dans les légendes amérindiennes, le Wendigo y est décrit comme un être gigantesque présentant plusieurs caractéristiques humaines, ou un esprit capable de posséder un homme et de le pousser à commettre des actes monstrueux.

Bien que sa description varie d’une culture à l’autre, le Wendigo est toujours présenté comme un être surnaturel, malveillant et anthropophage, que les Amérindiens associent à l’hiver, au froid et à la famine.

Le mythe du Wendigo est indissociable de la culture amérindienne


La légende algonquienne le décrit comme « un géant au cœur de glace possédant un corps décharné et déformé », tandis que les Indiens Ojibwés le voient comme « une créature aussi grande qu’un arbre émettant un sifflement étrange et se délectant de n’importe quel homme, femme ou enfant osant s’aventurer sur son territoire ».

Quand il ne dévore pas le malheureux, le Wendigo prend possession de son esprit et le pousse à chasser ses proches et à se régaler de leur chair.

Certaines légendes estiment qu’un Wendigo est créé chaque fois qu’un humain recourt au cannibalisme pour survivre. Chose qui se produisait souvent lorsque les Indiens et les colons se retrouvaient isolés dans les forêts glaciales du nord de l’Amérique. Les survivants n’avaient alors d’autre choix que de se nourrir de la chair humaine de leurs compagnons décédés.

D’autres versions du mythe mentionnent quant à elles que les humains présentant certains vices, comme la cupidité et la gourmandise, peuvent également être possédés par un Wendigo.

Le Wendigo est souvent décrit comme un être surnaturel possédant des yeux brillants, de longs crocs jaunis, des griffes surdimensionnées, une langue excessivement longue et un pelage hirsute. Une description qui se rapprocherait de celle du loup-garou.

Ses longs crocs acérés lui permettraient de déchiqueter facilement la chair humaine


Le monstre dispose également d’un certain nombre de compétences et de pouvoirs surnaturels. Particulièrement furtif, il est souvent décrit comme un chasseur hors-pair, connaissant le moindre centimètre carré de son territoire et pouvant contrôler le temps en utilisant la magie noire.

Pour les Amérindiens, les Wendigos sont des créatures maudites condamnées à errer éternellement dans les forêts en cherchant à satisfaire leur appétit vorace pour la chair humaine.

Controversée, la psychose du Wendigo définit un trouble caractérisé par une envie insatiable de consommer de la chair humaine, même si des aliments sont disponibles, s’accompagnant d’un comportement violent et associable.

Ironiquement, ce syndrome serait apparu pour la première fois dans la région des Grands Lacs et se développerait en hiver chez les personnes isolées par le froid et la neige durant de longues périodes.

L’individu touché ressent d’abord un manque d’appétit et est pris de nausées et de vomissements. Il voit ensuite ses congénères comme de la nourriture potentielle, tout en ressentant une peur profonde de devenir cannibale.

La créature vivrait principalement dans les forêts glaciales du Canada et de la région des Grands Lacs


En 1661, Un document tiré des correspondances entre les missionnaires de la Compagnie de Jésus envoyés en Nouvelle-France décrit ce phénomène :

« À notre arrivée dans la région des Grands Lacs, nous avons pris connaissance d’un rapport expliquant que certains hommes de la région avaient été pris d’un étrange mal l’hiver précédent. Ces derniers souffraient de toutes espèces de maladies, affectant leur imagination et les poussant à consommer de la chair humaine. Cela les rendait si voraces qu’ils se jetaient sur les femmes, hommes et enfants comme de véritables loups-garous et les dévoraient. Leur appétit paraissait insatiable et la seule façon de mettre un terme à cette folie semblait être la mort. »

Parmi les manifestations les plus marquantes de ce syndrome terrifiant, on retrouve le massacre perpétré durant l’hiver 1878 par un trappeur amérindien connu sous le nom de Swift Runner.

Marié et père de six enfants, Swift Runner succombe à la psychose du Wendigo après que son fils ainé soit mort de faim. Bien que des stocks de nourriture soient disponibles à moins d’une trentaine de kilomètres de son domicile, il tue les membres restants de sa famille et se nourrit de leur chair. Il finit par avouer son crime et est exécuté par les autorités locales à Fort Saskatchewan.

La fréquence de ce type de psychoses a drastiquement chuté au cours du 20ème siècle, grâce à une meilleure compréhension de cette maladie mentale et des mécanismes qui la régissaient, mais cela n’a pas empêché le mythe du Wendigo de perdurer. Aujourd’hui encore, de nombreuses personnes affirment avoir aperçu la terrible créature dans la région des Grands Lacs.

Yann Contegat