Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 5 mai 2024

Les lobbyistes sous la Coupole fédérale qui travaillent pour les groupes d'intérêts de la santé

 

Le secteur de la santé dispose de puissants lobbyistes au Palais fédéral. De nombreux parlementaires ont en effet des mandats dans des sociétés de médecins, des groupes pharmaceutiques ou encore des groupes hospitaliers. Blick vous a confectionné la liste des politiques sous la Coupole qui fait du lobbying, et pour qui, il n'est pas facile de garder une vue d'ensemble. Certes, tous les membres du Conseil national et du Conseil des Etats doivent déclarer leurs liens d'intérêts dans un registre. Mais tous ne le font pas. Blick n'a donc pu lister que les mandats qui figurent dans le registre. 

Le conseiller aux Etats genevois Mauro Poggia, qui n'a pas donné d'informations, mais dont on sait qu'il siège au conseil d'administration de l'Hôpital cantonal du Valais, fait exception à cette règle. Il en va de même pour la conseillère nationale PS Farah Rumy, qui est active au sein de l'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI), et pour le conseiller national du Centre Lorenz Hess, pour lequel s'ajoute également un mandat connu qui n'apparaît pas dans le registre.

D'autres imprécisions persistent cependant. Par exemple, les associations ou fédérations derrière lesquelles se trouvent plusieurs groupes d'intérêts, comme l'industrie pharmaceutique et les hôpitaux. Ou des organisations comme la Fondation pour paraplégiques, qui a plusieurs domaines d'activité: hôpital, soins et autres. Blick s'est efforcé de faire preuve d'une transparence et d'une équité maximales. Les parlementaires romands ont été placés en haut des différentes sections.


Hôpitaux

Mauro Poggia: Le conseiller aux États genevois du Mouvement Citoyen Genevois est membre du conseil d'administration de l'Hôpital du Valais.

Cyril Aellen: Le conseiller national PLR genevois est membre du conseil d'adminitration des Hôpitaux universitaires de Genève, en tant que représentant du Grand Conseil.

Vincent Maitre: Le conseiller national genevois du Centre est membre de l'Advisory Board du groupe de cliniques privées Swiss Medical Network.

Matthias Aebischer: Le conseiller national socialiste bernois est membre du conseil de la Fondation pour la recherche clinique sur le cancer.

Lorenz Hess: Le conseiller national bernois du Centre est membre du conseil d'administration du groupe de cliniques privées Swiss Medical Network et conseiller de la Fondation suisse pour paraplégiques.

Marianne Binder: La conseillère aux Etats argovienne du Centre est membre du comité directeur du Groupe suisse de recherche clinique sur le cancer. Celui-ci regroupe de nombreux hôpitaux, mais aussi des groupes pharmaceutiques et des entreprises de recherche.

Erich Ettlin: Le conseiller aux Etats du centre d'Obwald est membre du conseil consultatif de la Fondation suisse pour paraplégiques. Le centre des paraplégiques de Nottwil (LU) est au cœur de celle-ci.

Andrea Gmür-Schönenberger: La conseillère aux Etats lucernoise du Centre est également membre du conseil consultatif de la Fondation suisse pour paraplégiques. Elle est aussi membre du conseil d'administration de la Recherche pour paraplégiques.

Matthias Michel: Le conseiller aux Etats PLR zougois est coprésident de la Communauté d'intérêts pour les maladies rares. Celle-ci regroupe des hôpitaux universitaires et cantonaux, mais aussi des entreprises pharmaceutiques.

Benjamin Mühlemann: Le conseiller aux Etats PLR glaronnais est membre du conseil d'administration de l'hôpital cantonal de Glaris.

Damian Müller: Le conseiller aux Etats PLR lucernois est le président désigné du conseil d'administration de l'hôpital cantonal de Lucerne.

Martin Schmid: Le conseiller aux Etats PLR grison est président du conseil de fondation de l'hôpital cantonal des Grisons.

Jakob Stark: Le conseiller aux Etats UDC thurgovien fait partie du comité de patronage pour le nouveau bâtiment de l'hôpital pédiatrique de Suisse orientale.

Benedikt Würth: Le conseiller aux Etats saint-gallois du Centre est également membre du comité de patronage pour la construction du nouvel hôpital pédiatrique de Suisse orientale.

Sibel Arslan: La conseillère nationale bâloise des Vert-e-s est conseillère de la Fondation suisse pour paraplégiques. Le centre des paraplégiques de Nottwil (LU) est au cœur de cette dernière.

Thomas de Courten: Le conseiller national UDC de Bâle-Campagne est également membre du conseil consultatif de la Fondation suisse pour paraplégiques.

Barbara Gysi: La conseillère nationale PS saint-galloise est conseillère de la Fondation suisse pour paraplégiques.

Patrick Hässig: Le conseiller national zurichois vert'libéral est employé à l'hôpital de la ville de Zurich en tant que spécialiste des soins.

Leo Müller : Le conseiller national lucernois du Centre est membre du conseil consultatif de la Fondation suisse pour paraplégiques.

Gerhard Pfister: Le président du Centre est membre du conseil d'administration de la clinique de rééducation Adelheid à Unterägeri (ZG).

Regine Sauter: La conseillère nationale PLR zurichoise est dans le comité directeur de l'association des hôpitaux H+.

Peter Schilliger: Le conseiller national PLR lucernois est actuellement vice-président du conseil d'administration de l'hôpital cantonal de Lucerne.

Beat Walti: Le conseiller national PLR zurichois est président d'Ospita, l'association des cliniques privées.

Manuala Weichelt: La conseillère nationale zougoise des Vert-e-s est conseillère de la Fondation suisse pour paraplégiques.

Sarah Wyss: La conseillère nationale bâloise du PS est employée par les Services psychiatriques universitaires de Berne, l'hôpital universitaire et le centre de compétence pour la psychiatrie et la psychothérapie.


Pharma

Lorenz Hess: Le conseiller national bernois du Centre est membre de la Communauté d'intérêts pour la recherche et l'innovation biomédicales. Derrière cette association se cache Interpharma, l'association des entreprises pharmaceutiques pratiquant la recherche.

Josef Dittli: Le conseiller aux Etats PLR uranais est membre de la Communauté d'intérêts pour la recherche et l'innovation biomédicales. Derrière cette association se cache Interpharma, l'association des entreprises pharmaceutiques pratiquant la recherche.

Matthias Michel: Le conseiller aux Etats PLR zougois est coprésident de la communauté d'intérêts Maladies rares. Celle-ci regroupe des hôpitaux universitaires et cantonaux, mais aussi des entreprises pharmaceutiques.

Damian Müller: Le conseiller aux Etats PLR lucernois est président de IG Biomed (Recherche et innovation biomédicales). Derrière cette association se cache Interpharma, l'association des entreprises pharmaceutiques actives dans la recherche.

Martin Schmid: Le conseiller aux Etats PLR grison est vice-président du conseil d'administration de Siegfried AG, une entreprise de production de médicaments.

Bettina Balmer: La conseillère nationale PLR zurichoise est membre de IG Biomed (Recherche et innovation biomédicales).

Martin Bäumle: Le conseiller national zurichois vert'libéral est aussi membre IG Biomed (Recherche et innovation biomédicales).

Thomas de Courten: Le conseiller national UDC de Bâle-Campagne est président du comité d'Intergenerika, l'association des fabricants de génériques. Il est également membre de IG Biomed (Recherche et innovation biomédicales).

Magdalena Martullo-Blocher: La conseillère nationale UDC des Grisons est membre du comité directeur de Scienceindustries. Plus de 250 entreprises de la chimie, de la pharmacie et des sciences de la vie sont membres de cette association.

Elisabeth Schneider-Schneiter: La conseillère nationale du Centre de Bâle-Campagne est membre de IG Biomed (Recherche et innovation biomédicales).

Beat Walti: Le conseiller national PLR zurichois est membre du conseil d'administration de Siegfried AG, une entreprise de production de médicaments.


Technique médicale

Esther Friedli: La conseillère aux Etats UDC saint-galloise siège au comité directeur du Sitem Start-up Club, qui s'est donné pour mission de promouvoir et de conseiller les start-ups de la technique médicale.

Damian Müller: Le Lucernois est membre du comité de l'association suisse des technologies médicales Swiss Medtech.

Simon Michel: Le conseiller national PLR soleurois est lui-même, avec son entreprise Ypsomed, l'un des leaders de la technologie médicale. Il est membre du comité directeur de Swiss Medtech et fait également partie du Sitem Start-up Club.

Bruno Walliser: Le conseiller national UDC zurichois est président du conseil d'administration de deux centres de diagnostic médical dans le canton de Zurich.

Beat Walti: Le conseiller national UDC zurichois est président du conseil d'administration de Rahn AG, un fabricant de produits chimiques spéciaux et fournisseur, entre autres, de produits médicaux.


Soins

Nicolas Walder: Le conseiller national des Vert-e-s genevois est membre du conseil de fondation de l'EMS Drize, un établissement médico-social situé dans la commune de Veyrier (GE).

Laurent Wehrli: Le conseiller national PLR vaudois est membre du conseil consultatif de la Haute Ecole de Santé Vaud. Celle-ci propose des formations dans les domaines des soins infirmiers, de la physiothérapie et d'autres professions de la santé.

Flavia Wasserfallen: La conseillère aux Etats bernoise PS siège au comité consultatif d'obstétrique de la Haute école spécialisée bernoise.

Andrea Gmür-Schönenberger: La conseillère aux Etats lucernoise du Centre est conseillère de la fondation Hospiz Zentralschweiz. Celle-ci s'occupe des malades en phase terminale.

Simon Stocker: Le conseiller aux Etats socialiste schaffhousois est membre du conseil d'administration de Wohnen und Pflege Peteracker AG, qui gère une maison de retraite et de soins à Rafz (ZH).

Josef Dittli: Le conseiller aux Etats PLR uranais est membre du conseil consultatif de la fondation Hospiz Zentralschweiz. Celle-ci s'occupe des malades en phase terminale.

Hans Wicki: Le conseiller aux Etats PLR uranais est membre du conseil de la fondation Hospiz Zentralschweiz. Celle-ci s'occupe des malades en phase terminale.

Maya Bally: La conseillère nationale argovienne du Centre est présidente du conseil d'administration d'OdA Gesundheit Aargau AG, une organisation qui promeut les professions de la santé.

Barbara Gysi: La conseillère nationale socialiste saint-galloise est conseillère de l'Aide et soins à domicile Suisse et membre du comité de l'association Spitex de Saint-Gall et des deux Appenzell. Elle est également membre d'honneur de l'Association suisse des infirmières et infirmiers.

Patrick Hässig: Le conseiller national vert'libéral zurichois est employé à l'hôpital de la ville de Zurich en tant que spécialiste des soins.

Hans-Peter Portmann: Le conseiller national PLR zurichois est président de la fondation Zürcher Lighthouse. Celle-ci est active dans la médecine et les soins palliatifs.

Farah Rumy: La conseillère nationale socialiste soleuroise est coprésidente de la section Argovie/Soleure de l'Association suisse des infirmières et infirmiers.

Manuela Weichelt : La conseillère nationale zougoise des Vert-e-s est membre du conseil politique de l'Aide et soins à domicile Suisse et présidente de Palliativ Care.


Aide et soins à domicile

Ursula Zybach: La conseillère nationale bernoise du PS siège au comité de l'Aide et soins à domicile Suisse et à l'Association cantonale bernoise d'aide et de soins à domicile.

Pirmin Bischof: Le conseiller aux Etats soleurois du Centre est président du comité de l'Association Spitex privée Suisse (ASPS).

Erich Ettlin: Le conseiller aux Etats obwaldien du Centre est membre de l'Association suisse des services d'aide et de soins à domicile.

Barbara Gysi: La conseillère nationale socialiste saint-galloise est membre du comité consultatif de l'Aide et soins à domicile Suisse ainsi que du comité de l'Association d'aide et de soins à domicile Saint-Gall, Appenzell Rhodes-Extérieures, Appenzell Rhodes-Intérieures.

Susanne Vincenz-Stauffacher: La conseillère nationale PLR saint-galloise est conseillère de l'Aide et soins à domicile Suisse.

Manuela Weichelt: La conseillère nationale zougoise des Vert-e-s fait partie du comité consultatif d'Aide et soins à domicile Suisse.

Sarah Wyss: La conseillère nationale bâloise du PS est membre du conseil de fondation de Spitex Bâle.


Médecins

Pierre-Alain Fridez: Le conseiller national socialiste jurassien et médecin est membre de l'association professionnelle Médecins de famille et de l'enfance Suisse.

Bettina Balmer: La conseillère nationale PLR zurichoise est membre de la Fédération des médecins suisses (FMH).

Maja Riniker: La conseillère nationale PLR argovienne est membre du conseil d'administration de Gastroenterologie Aarau AG, le cabinet médical spécialisé dans les maladies de l'estomac, de l'intestin et du foie.


Pharmacies

Thomas Bläsi: Le conseiller national UDC genevois est membre du conseil d'administration de l'Association des pharmaciens indépendants (API).

Simon Stocker: Le conseiller aux Etats socialiste schaffhousois siège au conseil d'administration de Volksapotheke Schaffhausen.


Patients

Baptiste Hurni: Le conseiller aux Etats socialiste neuchâtelois est président du comité de la Fédération Suisse des Patients (FSP), section romande, et vice-président du comité central de la Fédération suisse des patients.

Brigitte Crottaz: La conseillère nationale vaudoise PS est membre du comité de la Fédération Suisse des Patients (FSP), section romande.

Felix Wettstein: Le conseiller national soleurois des Vert-e-s est président du comité de pro-salute.ch, la voix des payeurs de primes, des consommateurs et des patients.


Caisses maladie

Flavia Wasserfallen: La conseillère aux Etats bernoise PS est membre du groupe de réflexion du Groupe Mutuel.

Lorenz Hess: Le conseiller national bernois du Centre est président du conseil d'administration du groupe Visana.

Marco Chiesa: Le conseiller aux Etats UDC tessinois est membre du comité consultatif du groupe de réflexion du Groupe Mutuel.

Erich Ettlin: Le conseiller aux Etats obwaldien du Centre siège au conseil d'administration de la CSS.

Brigitte Häberli-Koller: La conseillère aux Etats thurgovienne du Centre est membre du think tank Groupe de réflexion du Groupe Mutuel.

Peter Hegglin: Le conseiller aux Etats zougois du Centre est membre du conseil d'administration de Santésuisse, l'organisation de la branche des assureurs-maladie suisses.

Martin Bäumle: Le conseiller national zurichois vert'libéral fait partie du comité consultatif du groupe de réflexion du Groupe Mutuel.

Martina Bircher: La conseillère nationale UDC argovienne est membre du comité consultatif du think tank Groupe de réflexion du Groupe Mutuel.

Martin Candinas: Le conseiller national grison du Centre travaille chez Helsana Assurances SA.

Anna Giacometti: La conseillère nationale PLR grisonne est membre du conseil de la fondation ÖKK.

Leo Müller: Le conseiller national lucernois du Centre est membre du conseil consultatif du think tank Groupe de réflexion du Groupe Mutuel.

Eric Nussbaumer: Le conseiller national PS de Bâle-Campagne est membre du conseil consultatif du groupe de réflexion du Groupe Mutuel.

Thomas Rechsteiner: Le conseiller national du Centre d'Appenzell Rhodes-Intérieures est membre du comité consultatif du groupe de réflexion du Groupe Mutuel.

Sarah Wyss: La conseillère nationale PS bâloise est membre du conseil consultatif du groupe de réflexion du Groupe Mutuel.

Tobias Ochsenbein

Sermîn Faki

blick.ch

samedi 4 mai 2024

Qui est le leader de la restauration en Suisse ?


Derrière la diversité culinaire des rues commerçantes et des gares suisses, il n'y a parfois qu'une poignée de grandes entreprises qui dominent le marché du miam national.

Prenons les alternatives en termes de restauration autour de la gare de Winterthour, par exemple: nous avons le Yoojis, Nooba et Rice up... mais toutes ces enseignes appartiennent à TwoSpice AG. Le géant du commerce de détail Coop détient une participation majoritaire dans cette enseigne depuis 2023. Sommée avec ces autres participations, dont Burger King entre autres, Coop a réalisé un produit net de 456 millions de francs l'an dernier.

La Fédération des coopératives Migros (FCM), son rival, a également une riche offre culinaire dans son portefeuille. Les recettes de ces dernières ne finissent toutefois pas toutes dans le même pot: la FCM est divisée en dix coopératives qui proposent parfois leurs propres concepts. Interrogé par Blick, un porte-parole de Migros a pu confirmer un chiffre d'affaires hors participations de 556 millions de francs en 2023.

Voici le top 10... et le roi de la restauration en Suisse

Malgré son chiffre d'affaires de plusieurs centaines de millions, Migros n'arrive qu'en deuxième position en Suisse. Et c'est... McDonalds Suisse qui trône à la première place. La chaîne de fast-food américaine enregistre un chiffre d'affaires annuel d'environ 800 millions de francs en terre helvétique.

Un seul groupe dépasse McDonalds: Gategroup. Le groupe de restauration dont le siège est à Kloten (ZH) s'est consacré à la restauration dans les compagnies aériennes et les aéroports. A l'international, le groupe suisse réalise un chiffre d'affaires annuel de 4,7 milliards de francs et est, selon ses propres dires, le plus grand prestataire dans ce domaine.

Comme une grande partie de cette activité se déroule dans les airs et que le groupe ne détaille pas ses activités en Suisse, il n'a toutefois pas pu être pris en compte dans ce graphique. Il ne peut donc prétendre au titre de grand gagnant.




Les cantines et réfectoires reprennent de l'élan depuis le Covid

Les chaînes de restaurants typiques comme Bindella, Dieci et autres restent des puissants joueurs de moyenne. Avec des chiffres d'affaires allant jusqu'à 100 millions de francs, ces enseignes n'ont rien à envier au top scorer.

Mais parmi les dieux de la restauration, certains établissements qui ne sont pas nichés dans une entreprise ou une société sortent du lot. Il s'agit des cantines, des réfectoires et des services de restauration divers et variés.

Ces derniers peuvent à nouveau se réjouir d'un chiffre d'affaires plus élevé grâce au retour à la vie de bureau normale après la pandémie. Les trois plus grands prestataires, SV Group, Eldora et la coopérative ZFV, réalisent un bon 865 millions de francs par an. Bon appétit !

 Olivia Ruffiner

vendredi 3 mai 2024

Profitez d'une retraite confortable en suivant ces 3 étapes simples


Travailler plus longtemps ne serait peut-être pas une si mauvaise chose. Nous aurions ainsi davantage de temps pour préparer financièrement nos vieux jours. Une enquête commandée par Raiffeisen, dont Blick a obtenu une copie exclusive, montre qu'il existe de nombreuses lacunes sur la question des retraites et qu'il faut agir en conséquence. Une retraite bien planifiée permet pourtant de profiter de ces vieux jours sans soucis financiers.

Souvent, plus la population est jeune, plus le manque de connaissances est important. Pourtant, même les personnes plus âgées manquent souvent de connaissances détaillées peu avant la retraite. Ainsi, selon l'étude, seule 1 personne de plus de 60 ans non retraitée sur 5 est bien préparée à la retraite.

En l'occurrence, voici les plus grandes incompréhensions les plus fréquentes:

AVS

Un bon tiers des moins de 30 ans ne savent pas qu'après leur 20e anniversaire, même ceux qui ne travaillent pas sont soumis à l'AVS, comme par exemple les personnes en formation. Les cotisations manquantes ne peuvent être versées que pendant cinq ans. Si l'on rate ce délai, on risque des trous dans ses cotisations, et donc une rente plus faible.

Caisse de pension

La méconnaissance du calcul exact de la rente de la caisse de pension (CP) est importante, même chez les personnes proche d'un départ à la retraite. Et tout le monde ne le sait pas non plus: l'argent épargné dans le 2e pilier fait partie de la fortune personnelle.

Pilier 3a

C'est sur ce point que les connaissances sont les plus limitées, bien que plus des trois quarts de la population suisse disposaient d'un pilier 3a l'année dernière. Certes, ce type d'épargne ne permet pas de rattraper les versements non effectués, mais il permet en revanche de continuer à verser de l'argent en bénéficiant d'un traitement fiscal avantageux si l'on continue à travailler au-delà de l'âge de la retraite.

Planifier son avenir en 3 étapes

Autre enseignement de l'étude: beaucoup souhaitent prendre leur retraite avant 65 ans, mais rares sont ceux qui mettent réellement leurs projets à exécution: «Ce n'est pas une surprise», affirme Jürg Portmann, expert en risques et en assurances à la ZHAW de Winterthour. «Beaucoup de personnes rêvent d'une retraite anticipée. Mais lorsqu'ils s'y intéressent, les choses deviennent financièrement plus compliquées».

Problème: environ un tiers des fonds de la caisse de pension sont épargnés entre 58 et 65 ans. Ceux qui partent plus tôt à la retraite doivent renoncer à cette augmentation.

Le scepticisme touche également la prévoyance: «Les futurs retraités estiment que leur situation financière à venir est moins bonne que celle des retraités actuels», explique Andrea Klein, responsable du centre spécialisé dans la planification financière chez Raiffeisen Suisse. Selon l'enquête, la plupart d'entre eux pensent ainsi qu'ils recevront environ 4000 francs par mois du 1er et du 2ème pilier, une fois à la retraite. Pourtant, les retraités interrogés touchent aujourd'hui en moyenne 4900 francs par mois.

Quoi qu'il en soit, il est important de bien planifier ses vieux jours. Pour ce faire, voici les trois étapes à suivre pour s'assurer une bonne retraite:

1 De 45 à 49 ans: rêvez!

À quoi ressemblera ma vie après la retraite? Comment est-ce que je veux vivre? Ai-je les moyens de prendre une retraite anticipée? Ai-je des trous dans mes cotisations à la caisse de pension? Est-ce que j'utilise le montant maximal pour le pilier 3a?

2 De 50 à 59 ans: concrétisez

Quand exactement ai-je l'intention de prendre ma retraite? Comment puis-je combler d'éventuels trous dans la CP? Est-ce que je souhaite percevoir une rente, ou plutôt le capital?

3 De 60 à 65 ans: prenez une décision

Alors, que choisir? Rente, capital ou une forme mixte? Quels sont mes revenus et mes dépenses? De quel argent ai-je besoin juste après la retraite? De quelle fortune puis-je encore investir plus longtemps?

Si la prévoyance est un sujet qui en effraie certains, il faut y réfléchir sérieusement à partir de la quarantaine et se renseigner sur le sujet.

 Christian Kolbe

blick.ch

Coûts de la santé: comment les lobbies bloquent les mesures d'économie

 

Cette nomination a fait parler d'elle: le conseiller aux États PLR lucernois Damian Müller sera le nouveau président du conseil d'administration de l'hôpital cantonal de Lucerne, c'est ce que souhaite le Conseil d'État lucernois. La raison de cette controverse: Damian Müller est considéré comme l'un des plus importants lobbyistes du secteur de la santé, lui qui a accumulé diverses fonctions et mandats.

Il dirige entre autres le Forum Santé Suisse, qui regroupe des acteurs tels que la faitière des caisses maladie Santésuisse, l'association des entreprises pharmaceutiques suisses Interpharma et la Société suisse des pharmaciens. A partir du mois de mai, Damian Müller assumera également la présidence de l'association professionnelle Swiss Medtech, qui regroupe plus de 700 entreprises du secteur des technologies médicales.

Avec les nombreuses casquettes que le Lucernois porte dans le domaine de la santé, des voix s'élèvent contre des conflits d'intérêts qu'elles jugent inévitables. D'autant que sous la coupole fédérale, Damian Müller préside pour deux ans la commission de la santé du Conseil des États. L'un de ses prédécesseurs libéraux-radicaux à la Chambre haute agissait différemment: Dick Marty – décédé en 2023 – quittait la salle de réunion lorsque la Commission de l'économie devait discuter de tourisme. Car le Tessinois présidait aussi Suisse Tourisme. Une évidence pour Dick Marty, une exception aujourd'hui.

«Tous mes mandats sont publics»

«Nous sommes un Parlement de milice – il est convenu que les parlementaires exercent une activité professionnelle et que leur expérience soit prise en compte dans le travail parlementaire», explique Damian Müller à la demande de Blick. Selon lui, les expériences professionnelles permettent de se faire une idée des défis qui s'offrent aux différentes branches du pays, et elles empêchent ainsi de faire de la politique dans une tour d'ivoire.

Damian Müller a d'ailleurs déjà quitté plusieurs mandats dans le domaine de la santé. Depuis 2022, il gère toutefois une entreprise de conseil. L'utilise-t-il pour faire du lobbying? Damian Müller balaie ces craintes d'un revers de main: «Tous mes mandats sont publics. Je ne travaille pas pour des acteurs du secteur de la santé par le biais de ma société de conseil», assure-t-il.

Damian Müller n'est pas seul dans ce cas-là et le domaine de santé est loin d'être une exception. Mais ce cas illustre bien la manière dont les lobbies peuvent empêcher toute réforme. Un exemple est particulièrement parlant: celui des paquets de réduction des coûts de la santé voulus par l'ancien ministre de la Santé Alain Berset. En 2019, le conseiller fédéral socialiste voulait fixer un prix maximum pour les génériques. Car ceux-ci sont massivement plus chers qu'à l'étranger. Mais au Parlement, Alain Berset s'était heurté à un mur et une alliance de l'industrie pharmaceutique, du corps médical et des pharmaciens avait mis en garde contre des goulets d'étranglement dans l'approvisionnement et une médecine à deux vitesses.

Les lobbies de la santé les plus puissants

Mais quel lobby est particulièrement bien représenté au Parlement? Blick a fait un décompte – à prendre toutefois avec précaution, car une grande part d'incertitude est de mise.

Méthodologie

Il est compliqué de décompter les mandats de lobbying et les chiffres cités sont donc à prendre avec précaution. Les données figurant sur le site Internet du Parlement, où les conseillers nationaux et les conseillers aux Etats sont tenus d'indiquer tous leurs mandats, ne correspondent pas toujours aux données figurant sur les sites Internet des politiciens ou sur ceux des entreprises et des associations.

Il existe en outre des mandats multiples, mais Blick ne les a comptés qu'une seule fois. Par exemple, la conseillère nationale PLR et médecin Bettina Balmer est membre de la Fédération des médecins suisses, de la Société des médecins de Zurich et de la Société suisse de chirurgie pédiatrique. Pourtant, elle n'est comptée qu'une seule fois comme représentante des intérêts du corps médical.

Autre point important: tous les mandats ne sont pas rémunérés. Une simple profession permet également d'être compté comme lobbyiste. Le conseiller national PVL Patrick Hässig (45 ans), par exemple, est membre du comité directeur de Spitex Zurich et employé par l'hôpital municipal de Zurich. Il compte donc à la fois comme représentant d'intérêts pour les soins et pour le secteur hospitalier.

Le lobby des hôpitaux est le plus important: environ 30 parlementaires ont déclaré des mandats auprès d'un ou plusieurs hôpitaux. Les secteurs de la pharmaceutique et des technologies médicales sont également bien représentés, puisqu'ils comptent deux douzaines d'élus. Les soins et l'aide à domicile arrivent en troisième position – avec une vingtaine de parlementaires. Les intérêts des patients et des caisses maladie sont chacun représentés par une bonne douzaine d'élus. Les médecins ferment la marche: ils ne comptent même pas dix représentants sous la coupole fédérale.

Le Conseil des Etats a rejeté l'interdiction partielle des lobbyistes au Parlement

Le lobby des cantons est de loin le plus puissant. Mais il n'est presque jamais au centre de l'attention publique. Dernièrement, ils ont fait jouer leur pouvoir dans le cadre de la réforme dite Efas, qui consiste à financer de manière uniforme les prestations hospitalières stationnaires et ambulatoires, en partie via les primes maladie, en partie par les impôts cantonaux. Pendant deux ans et demi, les cantons ont bloqué la réforme, à laquelle le Conseil des Etats était pourtant favorable.

L'avocat valaisan et conseiller aux États du Centre Beat Rieder avait, lui, déposé une intervention en 2019 pour limiter le lobbying par les parlementaires en 2019. L'idée avait d'abord été étonnamment bien accueillie, mais elle avait été coulée par le Conseil des Etats en 2022. Pas de quoi faire disparaître le sujet pour autant. 

En attendant, de nombreux parlementaires pointent du doigt les avocats au Parlement. Et pour cause. Alors que les uns seraient tenus de déclarer tous leurs mandats au public, les avocats pourraient, eux, se cacher derrière leur secret professionnel – et faire ainsi du lobbying de manière totalement opaque.

Tobias Ochsenbein

Sermîn Faki

blick.ch

À Neirivue, la truite a la pêche

 

La pisciculture de Neirivue élève 10% de la production suisse de truites 
Hameçonnage du chef d’exploitation Yves Sailleau pour plonger dans l’aquaculture


Entière, en filets, en tartare, en rillettes, en terrine, fumée, la truite se décline en autant d’écailles que peut en compter sa peau. Celle de Neirivue est issue d’un élevage raisonné, traçable à 100%. Après avoir obtenu le label Source de vitamine D par la Fondation suisse de nutrition et santé, ces produits de qualité ont obtenu la certification Fribourg-regio.garantie ce printemps.

Qualité relevée

Depuis plus de quarante ans, la pisciculture de Neirivue fournit des truites arc-en-ciel vivantes ou apprêtées dans toute la Suisse. On retrouve la Truite de la Gruyère – nom déposé depuis 5 ans – sur de nombreuses tables, des étoilées au plus rustiques, à toutes les sauces et toutes les préparations. La truite de Neirivue séduit par sa finesse de sa chair, fondante et douce. Pour Yves Sailleau, chef d’exploitation et aquaculteur passionné, une bonne localisation et un mode de production raisonné sont nécessaires à l’obtention d’une qualité irréprochable, reconnue depuis plus de quarante ans.



Dans le courant d’une onde pure

Lorsqu’il fonde la Pisciculture de la Gruyère en 1980, Albert Bossy qui dirige l’entreprise jusqu’en 2019, choisit un lieu bien spécifique, niché au cœur de l’Intyamon. À deux pas du village de Neirivue jaillit la source de la rivière éponyme. Il s’agit d’une résurgence liée au bassin karstique qui draine les eaux des versants sud-est de la vallée de l’Intyamon, entre le Vanil Blanc, la Dent de Lys et le Col de Jaman. Albert Bossy y voit l’aubaine : une eau pure, avec peu de risques de contamination en amont, fraîche toute l’année. Il creuse quatre rangées de plusieurs bassins, en contrebas direct de cette source où l’eau jaillit à un débit moyen de 1000 l/s. Un quart de l’eau est dirigé vers les bassins qui fonctionnent en circuit ouvert avant de retrouver la rivière au niveau d’un étang de pêche, l’autre partie de l’eau s’écoule dans le lit de la rivière.

Du frais pour les truites

C’est la température de l’eau de la Neirivue à la source – stable durant toute l’année entre 7 et 10°C – dicte le choix de l’élevage de poissons : les salmonidés. Les perches ne se seraient pas plu à Neirivue ; elles préfèrent les eaux tempérées aux alentours des 18°C, comme peuvent l’offrir des lieux avec une géothermie active, comme pour les élevages de Rarogne et de Frutigen. Depuis plus de quarante ans, c’est la Truite arc-en-ciel qui donne de la nageoire dans les eaux fraîches de la pisciculture de Neirivue. Contrairement à sa cousine la Truite fario qui nage et fraye dans les lacs et rivières, la Truite arc-en-ciel est en Europe un poisson d’élevage ramené d’Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle. Avec sa bande rose de la tête à la nageoire caudale et ses flancs nacrés parsemés de taches noires, facile de la reconnaître.

À maturité

La Truite de la Gruyère doit aussi sa qualité à l’attention qui est portée à l’élevage. À Neirivue, les truites bénéficient d’une croissance lente et longue. Lorsque arrivent les bébés truites issus d’un élevage  situé au nord du lac de Constance – le même fournisseur depuis la création de la pisciculture – , ils pèsent entre 3 et 6 grammes. Durant 12 à 16 mois, les poissons prendront le temps de prospérer pour arriver – pour les plus costauds – à 2 kilos.   Les 380’000 individus que compte en moyenne l’exploitation bénéficient d’une alimentation de qualité, du granulé dont la composition et le diamètre varient selon l’âge et donc des besoins des truites. Un aliment comprenant de l’astaxanthine est distribué à un quart des poissons qui seront vendues en truites saumonées. C’est ce pigment naturel riche en bétacarotène – présent notamment dans certains crustacés – qui donne la teinte saumon au poisson. Seule l’apparence de la chair change, le goût reste le même. Réglée comme un coucou suisse, la distribution monitorée d’aliment permet une traçabilité sans faille de toute la production.

Un vivier de labels

Depuis le printemps 2024, la Truite de la Gruyère est certifiée Fribourg-regio.garantie. Les conditions optimales que propose la pisciculture de Neirivue a également permis à la Truite de la Gruyère d’obtenir le label  Source de vitamine D décerné par la Fondation suisse de nutrition et santé. L’ensoleillement du lieu et les bassins peu profonds favorisent la synthèse de la vitamine D chez les poissons. Il a ainsi été établi que 200 grammes de filets de truite couvre les besoins en vitamine D d’un adulte, nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme, au niveau des muscles, des os et des hormones notamment.





De la région

La pisciculture de Neirivue produit chaque année entre 120 et 130 tonnes de truites. Environ 30 tonnes sont destinées à Migros Neuchâtel Fribourg qui commercialise les poissons gruériens sous le label De la région. Disposant d’une chaîne de production à Neirivue, la pisciculture se charge de lever les filets ou de vider les poissons entiers. Les produits sont ensuite amenés à Chevroux à la pêcherie de Bernard Wolf, partenaire de Migros, pour être conditionnés et se retrouver dans les étals du géant orange.

Livraisons de poissons vivants

Mais la grande majorité des truites élevées dans l’Intyamon quittent Neirivue vivantes ! Plus de 70 tonnes sont transportées chaque année pour être livrées dans d’autres piscicultures, 10 tonnes de truites sont même relâchées dans le lac de Lungern (OW) où elles font le bonheur de pêcheurs occasionnels ou chevronnés qui s’empressent au bien nommé Fischerparadies.

S’essayer à la pêche

A Neirivue aussi, on peut s’essayer à la pêche, sans permis, durant la période entre Pâques et la Toussaint. Un étang a été aménagé pour offrir une expérience ludique à chacun. La pisciculture prête les cannes à pêche simples et fournit gratuitement les appâts. Il reste à attendre que ça morde! Les pêcheurs peuvent repartir avec leurs poissons, vendus entiers à 22.- le kilos ou vidés et nettoyés à 24.- le kilo. Un magasin ouvert toute l’année – un horaire pour l’hiver, un autre pour l’été – propose des poissons entiers, en filets, de la truite fumée, des beignets surgelés et d’autres produits à base de truite.


Fumée sans feu

Les manières de déguster la truite sont presque infinies ! Crue, cuite ou fumée, entière ou en filet, nature ou en sauce, le produit invite à la découverte. La pisciculture de Neirivue collabore d’ailleurs avec plusieurs producteurs qui mettent en lumière les truites de l’Intyamon. La pêcherie de Bernard Wolf à Chevroux se charge des truites fumées à chaud. Les filets passent en saumure, puis elles sont cuites et fumées en même temps. La pisciculture propose également de la truite fumée à froid, selon le même procédé que pour son cousin le saumon. C’est la Boucherie Moret à Bulle et Vuadens qui se charge de l’opération. De gros filets de truite sont passés d’abord au sel à sec afin d’extraire l’eau contenue dans les fibres, puis ils sont légèrement fumés à basse température. Si elle se déguste comme du saumon fumé, la truite fumée à froid est moins grasse mais tout aussi goûtue.

Transformations multiples

Yves Sailleau se réjouit de ces collaborations avec des artisans locaux qui permettent de diversifier sa gamme et de sublimer son produit. Madame Tartare – Sophie Beaud – propose un tartare de truite de Neirivue prêt à manger, conditionné en surgelé. Denis Grossrieder concocte selon les saisons plusieurs de ses terrines Chez Denis à base de truite de la pisciculture : aux asperges, aux chanterelles, au foin, au safran du Vully ou mariée avec de l’écrevisse du Léman. Luc Ackermann, à Riaz, propose lui aussi des conserves et produits à base de truite : terrine marbrée aux deux truites, truite fumée et pamplemousse rose, rillettes et quenelles. De quoi se laisser largement tenter et faire le plein de vitamine D. La Truite de la Gruyère, un vecteur de bonne humeur!


terroir-fribourg.ch

Ce qu'on ne vous dit pas sur les éoliennes



 Egger Ph.

Faites ce qu'on dit, pas ce qu'on fait; les jeunes et les citadins prennent largement plus l'avion que les autres

 

La conscience climatique n'empêche pas de prendre l'avion. Une étude de Comparis dévoile ainsi que les jeunes de 18 à 35 ans sont les plus gros acheteurs de billets d'avion. En 2024, 54% d'entre eux s'envoleront au moins deux fois. Les plus de 56 ans seront seulement 38% à effectuer deux voyages en avion.

Malgré une forte mobilisation pour le climat ces dernières années, seule une personne sur cinq, parmi les 18-35 ans, ne prendra pas l'avion cette année. Or, 38% des plus de 56 ans sont prêtes à renoncer à ce moyen de transport.

Hypocrisie des citadins

L'étude de Comparis révèle aussi un fossé ville-campagne. Les citadins sont 50,2% à préférer l'avion pour les vacances. Dans les zones rurales, 41,4% des habitants choisissent l'avion. N'y aurait-il pas une forme d'hypocrisie en ville? «Notre enquête montre que même si la population urbaine accorde une grande importance à la protection de l’environnement sur le plan politique, elle mise davantage sur l’avion pour ses déplacements», explique Adi Kolecic, expert Mobilité chez Comparis.


Malgré la crise climatique, les jeunes de 18 à 35 ans sont les plus grands consommateurs de billets d'avion


La tendance s'inverse lorsque l'étude considère l'automobile. Les habitants des villes, qui possèdent de moins en moins de voitures, sont à peine 25,3% à rouler vers les vacances. La proportion est de 41,9% dans les campagnes.

Les plus faibles revenus prennent le train

L'étude souligne un fait étonnant: les personnes appartenant aux catégories de revenus les plus faibles préfèrent le train (24,5%). Les plus riches sont un petit 8,7% à utiliser ce moyen de transport. Pourtant, les prix des CFF et des lignes internationales semblent, intuitivement, dépasser ceux des vols low coast pour des destinations populaires.

Deux facteurs influences ce choix. Premièrement, les personnes à faible revenu partent plutôt en vacances en Suisse, ou dans les pays voisins. L'avion n'est donc pas le plus pratique.

Par ailleurs, les billets d'avion ne sont pas si bon marché. Les prix ont augmenté de 43,1% ces 20 dernières années.

Lucie Fehlbaum

blick.ch